Le monde a des ressources limitées comme les places pour occuper le haut du pavé.
Avec l’émergence de nouveaux pays, de nouvelles compétences, le jeu des chaises musicales a déjà commencé.
Pour l’ancien serf, l’espoir d’une vie meilleure lui permet d’accepter son quotidien, car il a toujours su que la vie par nature n’est ni une didacture, ni une démocratie. Elle se bat juste pour exister et se développer. L’instinct de survie, cette qualité que nous partageons avec tous les êtres vivants.
De notre intelligence, nous avons établi différents systèmes avec leur école de pensée. Nous, c’est la démocratie. Permettre à chacun d’avoir accès à tous les postes, tous les avenirs. Pour les intelligences d’en bas, ils devront parallèlement à la démonstration de leur capacité à apprendre, à réfléchir, à savoir-faire, montrer qu’ils peuvent apporter un plus face à des intelligences d’en haut qui aidées, conseillées, n’ont comme seule interrogation : « Vais-je faire mieux que celui qui m’a crée ? »
Oubliant la gestion patrimoniale de nombreuses entreprises, ils devront également déterminer quelles sont les entreprises où les postes d’encadrement ou de direction ne sont pas réservés dès la naissance aux membres de la famille de sang ou d’alliance.
Ces efforts sur-humains seront parfois récompensés d’un quel courage, quel parcours, etc...
Le conservatisme de la posture des grandes écoles est révélateur de ce jeu de chaises musicales.
Si les intelligences d’en bas accèdent en plus grand nombre à des plans de carrière où l’échec rime avec parachutes dorés, comment les entreprises vont-elles devoir recruter pour assurer la gestion patrimoniale et la transmission de leurs fondateurs ?
Certains évoquent la nécessité d’un contrat managérial révolutionnaire, d’autres se contentent d’évoquer notre place dans le monde. De quel monde parlons-nous ?
Celui qui nous amène à faire croire que le mérite est une simple question de volonté ?
Celui qui nous amène à faire penser que notre plaisir vient de la consommation de l’autre ?
Dans l’urgence, il faut savoir attendre. Quand on est occupé à survivre, on ne pense plus à des plans de carrière, ni à la démocratie, on s’occupe à pouvoir manger, à se vêtir, à se loger comme nos ancêtres les serfs.