Est-ce qu’il est possible de
parler d’un journaliste Etats-unien enlevé et tué comme cela s’est produit en
Irak sans évoquer simultanément le massacre des indiens et les exactions de l’armée
US au Viet-Nam et ailleurs ?
La réponse est oui.
Est-il possible pareillement d’évoquer
le cas de cinq anti-terroristes cubains incarcérés depuis 11 ans aux USA sans
dénoncer au préalable le gouvernement cubain ?
La réponse est non.
Cependant, des organes de presse,
partout dans le monde, des parlementaires, d’éminents intellectuels, des prix
Nobel voient les choses autrement. Un pays fait exception : la France.
Il est vrai que, de l’Indochine à
l’Algérie, en passant par Madagascar, les massacres que nous avons commis nous
habilitent pour donner des leçons.
Il est vrai aussi que, par le
miracle d’une information tordue, les Français peuvent donner des chiffres sur
les prisonniers politiques partout, sauf en France (nationalistes corses et
basques).
L’Histoire retiendra que cinq
cubains ont tout risqué pour découvrir les sources du terrorisme qui blessait leur
pays, que depuis 11 ans, dispersés dans des prisons éloignées, maintenus des
mois entiers au mitard, privés de droits de visites, ces cinq hommes-là, qui
seraient tous libres s’ils avaient accepté de dire sur leur pays des choses
comme en écrivent ici José Lopez Martinez et quelques autres, n’ont jamais accepté
le deal de l’Administration US.
Il y a là quelque chose de grand
qui rend dérisoire des commentaires dictés par une haine contre une petite île
que le tiers monde adule et que nos médias détestent. A chacun de découvrir
pourquoi.