Le constat présenté dans l’article est très juste : cette défaite ne correspond pas à la conquête d’une frange de l’électorat par la gauche, mais par une démobilisation majeure de l’électorat de droite. Le PS recule d’ailleurs nettement en nombre de voix par rapport à 2004. En ces temps où tout le monde parle de « crise du capitalisme », la gauche radicale fait aussi un flop : les quelques voix gagnées par le Front de gauche ont été grappillée à l’ex-LCR.
Où sont passés les 20 millions d’électeurs sarkozystes de 2007 ? Ils sont déçus de l’inaction et de la chiraquisation de Sarkozy qui s’est constamment déporté vers la gauche, oubliant ses quelques promesses libérales. Si les électeurs voulaient protester contre la politique « néo libérale » et la « casse du service public » de Sarkozy, ils avaient l’embarras du choix, du Modem jusqu’au NPA. Force est de constater que ce n’est pas le cas et que ces slogans creux ne font pas recette.