Souhaiter que François Bayrou prenne ses distances avec le Modem me semble parfaitement absurde. Le drame de Bayrou, c’est justement qu’il ne se rend pas compte que le Modem lui est indispensable (qu’est-ce qu’un homme sans parti ?). Parmi ses adhérents, il y avait des gens très bien. Son autoritarisme ou celui de certains(es) de ses proches, ou encore de certaines de ses têtes de liste en ont fait fuir beaucoup et le mettent maintenant en grande difficulté. Les gens fuient un parti où le débat existe trop peu et où les adhérents ont l’impression d’être utilisés plus qu’écoutés. Je suis très loin de partager le positionnement d’Europe Ecologie, mais d’après ce que j’en entends dire, les échanges d’idées et d’expériences y sont beaucoup plus vivants.
Dans la plupart des autres partis, les choses ne marchent sans doute pas mieux qu’au Modem... Seulement il faut ajouter à cela que le positionnement politique du Modem est en effet délicat (mais là, attention, je ne veux pas du tout dire qu’il soit mauvais ; je pense au contraire que pour un parti centriste, il a sa cohérence). On pourrait attendre des militants qu’ils l’expliquent. Mais les militants sont démotivés, parce que trop peu écoutés.
Si François Bayrou acceptait de changer ce type de fonctionnement , et peut-être aussi de ne pas écouter seulement le petit groupe de ceux qui gravitent autour de lui, je crois qu’il pourrait remonter la pente, parce que son positionnement politique me paraît excellent. En aura-t-il la volonté ? La réponse lui appartient.