« Mais l’arrosage se retourne contre les arroseurs. Je jubile. Une pluie de commentaires qui me sont favorables vilipende les utilisateurs de ce chef d’œuvre de manipulation. »
Prenez garde, M. Mélenchon, de confondre l’ensemble des internautes avec la bande d’intellectuels auto-proclamés d’AgoraVox.
« Puis, par imitation, sans vérifications ni retenue, la dépêche passe sur tous les médias ! »
Pardon mais que croyez-vous qu’il faille vérifier ? Rassurez-moi, c’est bien vous sur la vidéo, pas un double ? Ah, j’y suis ! C’est Jurassic Park ! Un Mélenchon en images de synthèse !
Trève d’ironie. Peu m’importe que votre déclaration soit, ou non, officielle. Elle reflète indéniablement le fond de votre pensée, même si je conçois volontiers que la fatigue et la colère lui aient donné une couleur et une violence inhabituelles. Vous auriez sans doute préféré que l’étudiant journaliste, pour lequel feignez d’avoir éprouvé de la bienveillance quand il suffit de visionner la vidéo pour se rendre compte que vous n’éprouviez à son égard, et ce dès le début de l’interview, que mépris et condescendance, ne diffusât point son interview. Vous préféreriez certainement que la presse, notamment écrite, continue à penser que vous gardez pour elle quelque respect. Trop tard ! Internet vous a rattrapé, tant mieux.
Plus personne désormais ne pourra ignorer les contradictions de bonhomme. Son mépris à l’égard des journalistes. Sa suffisance à l’égard de ceux qu’il juge inexpérimentés. Son inébranlable certitude, qui ne souffre pas de contradiction. Son hypocrisie, aussi. Car M. Mélenchon, si vous méprisez tant les médias, que ne les fuyez vous ? Personne ne vous oblige à fréquenter les plateaux télés, sur lesquels vous ne réchignez pas vous montrer, un brin ronchon il est vrai, mais la bougonnerie, après tout, ça passe bien à l’écran.
On vous croyait le Kersauson de la politique, on découvre maintenant votre suffisance et votre intransigeance. Mais vous aurez beau pérore, vous vous êtes fait avoir en beauté, et c’est tant mieux.