Le rapport de l’OCDE de 1996 intitulé d’un euphémisme mystérieux, « La
faisabilité politique de l’ajustement », fournit le mode
d’emploi qui vise à amoindrir la qualité du service public pour rendre
désirable sa privatisation sans provoquer de révoltes chez les usagers.
C’est écrit cyniquement en toutes lettres page 30 : « Les
familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs
enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de
l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement
obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité.
Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans
l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
général de la population. »
Traduit en clair : qui veut tuer son chien l’accuse de la rage
Ce principe de l’OCDE s’applique toujours de la même manière quel que soit le domaine
En une dizaine d’années,j’ai vu pérécliter les conditions d’enseignement et les exigences minimales du savoir sous l’effet des pédagogo de service et des recteurs aux ordres, véritables missi dominici de ces consignes reprises par les ministres successifs
Qu’on relise aussi les constats de Michéa sur la question, qui montre bien la relation entre les « valeurs » néolibérales et la difficulté d’imposer un savoir et une autorité quelconque.