Dans toutes les faillites d’Etat, c’est la classe moyenne, qui aura le plus profité des largesses de l’Etat à travers les bulles d’actifs, qui trinque. Les bourgeois Argentins voyageaient dans les années 90 à travers le monde grâce à leur Peso arrimé au dollar. Lors de la fin du monde en 2002, les plus riches avaient déjà expatrié leur avoirs hors des frontières, les plus démunis n’ont pas vraiment remarqué la différence, la classe moyenne a disparu, et a du revendre en précipitation ses actifs immobiliers et mobiliers pour résoudre des problèmes de court terme...à des étrangers aux devises fortes.
Lorsque l’argent disparait, le troc réapparaît, mais tout devient alors plus risqué, puisque la richesse est plus visible. D’un autre côté, chaque crise est formatrice. Les jeunes de la classe moyenne ont réappris à développer une intelligence de la survivance dont ils avaient oublié les prinpices depuis la dernière dictature. Ils sont aujourd’hui mieux armés pour la prochaine crise.