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Olivier Lapoix 28 mai 2010 19:45

J’aimerais réagir sur de nombreux points de cet article, mon expérience du dialogue social dans une grande entreprise et dans d’autres « espaces » (territoires, branches) me le permettant mais, je préfère juste reprendre le terme de « capital Humain »  dont certains usent et abusent. Il y a aussi la quête des « talents », « l’employabilité » … qui illustrent la « novlangue » dont parlait Georges Orwell.

Le origines de cette notion sont rappelées dans la brillant ouvrage d’Alain Supiot : L’Esprit De Philadelphie, la Justice Sociale Face Au Marche Total, Seuil ,2010.

Avec son sens aigu de la précision, il écrit en page 142 :

« Au sens précis du terme, le capital humain désigne l’actif circulant inscrit au bilan d’un propriétaire d’esclaves : voir Cheryll S. Mc Watters et Yannick Lemarchand, « Comptabilité et traite négrière » in Jean- Guy Degos et Stéphane Trébucq (Dir.). L’entreprise, le Chiffre et le Droit, université Montesquieu (Bordeaux), 2005, P209-236.  »

Et encore en page 61 :

« C’est la conjugaison de ces deux phénomènes différents (*) qui conduit à l’utopie d’un Marché total, sous l’égide duquel les hommes, les signes et les choses ont tous vocation à être rendus commensurables et mobilisables dans une compétition devenue globale, c’est-à-dire à être « liquidé » au sens juridique du terme  »

(*) « … libre circulation des capitaux et des marchandises …et la surexploitation temporaire des ressources physiques non renouvelables  »

 Je vous invite donc à lire ce livre et bien d’autres pour sortir de ces mots (maux ?) valises (qui risquent de devenir des balises) …


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