Wouh, c’est
impressionnant un dernier carré de sarkozystes, ça jette. Ils me font penser aux
braves soldats de la garde à Waterloo. Les boulets et la mitraille les hachent
comme de la viande, et eux ils se contentent de serrer les rangs, obstinés,
imperturbables, immuables, impavides dans la force de leur dévotion. N’y
aurait-il pas la une espèce de grandeur ?
Ou alors
serait-ce juste un effet secondaire, une conséquence subreptice de cette bonne
vieille habitude qu’ils ont de s’enfouir profondément la tête dans le sable
pour aller y extirper leur pitance quotidienne de lieux communs réactionnaires et addictifs. En
l’occurrence ces éternels anathèmes et vitupérations contre la vermine
grouillante du gauchisme, de l’islamisme, du socialisme (« stalinisme »),
du maisoixanthuitisme, du bienpensantisme, bref, toute cette prolifique et
substantifique pâtée dont ils saturent compulsivement leur intellect pour
raviver leur foi vacillante en un guide suprême - quoique ni très grand, ni bien élevé.
Certes la
politique de l’autruche est incomparable lorsqu’il s’agit de protéger le
cerveau des agressions du monde extérieur, tout particulièrement quand il devient urgent de le
soustraire à l’impact d’indices ou preuves susceptibles de modifier une
conviction par ailleurs péniblement échafaudée à force d’acrobaties
conceptuelles. En revanche, cette même politique de l’autruche présente l’inconvénient
majeur de laisser l’anus de l’électeur ou du sympathisant très exposé. A tous
vents et au tout venant, si on peut dire. Et gageons que si ce tout venant se
trouvait être un élu UMP, ce dernier, fort de cet esprit de conquête et
d’entreprise qui caractérise sa vaillante mouvance, ne manquerait pas d’honorer
promptement cet opportun et patriotique orifice rectal. Ce qui est pris n’est plus à prendre, comme répètent inlassablement
entre-eux les élus UMP.
Force est
de constater que le jeu doit plaire aux ingénus (e.g., aux inconditionnels
UMP), car non seulement ne modifient-ils pas leur position, mais même, ils
s’enfouissent encore plus profondément la tête dans le sable. Et s’abrutissent,
littéralement, de leurs clichés.