Un petit retour historique pour montrer le ralliement de la gauche au « politiquement correct » droitier.
Si les explications sociales de la délinquance ont à ce point disparu du débat public, c’est parce que le socialisme de gouvernement s’est chargé lui-même de les naufrager en déclarant formellement non pertinentes les analyses socioéconomiques de la violence lors d’un colloque qui devrait faire entrer Villepinte dans l’annuaire des villes-témoins de l’histoire de la gauche, pour le meilleur et pour le pire : Tours, Épinay, Valence, Rennes… Cédant à toutes les forces de l’air du temps et rejoignant la droite dans cette aberration mentale qui se refuse à considérer que comprendre et juger demeurent des opérations intellectuelles absolument hétérogènes, que rendre intelligible n’est synonyme d’absoudre que pour des esprits obtus, la social-démocratie à la française a donc pris le mors aux dents et décidé que l’insécurité était un fait social à combattre et non à comprendre. Regardés comme des manifestations aberrantes mais autosuffisantes, surtout pas symptômes d’autre chose, les actes de violence anomique sont de purs surgissements sans cause, rejetés dans la catégorie d’un mal absolument ineffable – ce n’est plus d’une police qu’ils sont justiciables mais d’un corps d’exorcistes
http://www.cairn.info/revue-mouvements-2002-4-page-41.htm
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération