@ Raffaello
En affirmant que l’ouvrier du XIX°siècle avait des conditions d’existence plus terribles que celle de l’esclave des plantations ,je n’ai pas le sentiment de retourner une exagération. Il ne me semble pas avoir fait l’apologie de la condition servile en comparant le quotidien des uns et celui des autres. Simplement ,il me parait utile de mettre en lumière la misère ouvrière de l’époque afin de rabattre le caquet de certains professionnels de l’indignation sélective. Votre critique me parait un peu procéder du procès d’intention.
De même loin de moi l’idée de faire l’apologie du colonialisme. Cela n’a pas toujours été le cas il est vrai et c’est en mettant en parallèle l’occupation territoriale de mon pays et celle de nos ex-possessions que j’ai fini par admettre que logiquement il n’était pas possible de refuser aux autres ce que l’on revendique pour soi-même.
Oui les pieds-noirs étaient des envahisseurs. N’empêche que leur installation s’est faite au milieu du danger constitué tant par les indigènes peu décidés à se laisser spolier que par des maladies telles le paludisme ,la fièvre jaune ou le choléra qui faisaient des ravages dans leurs rangs. Même en tenant compte de leur propension à « faire suer le burnous » ,il faudrait-être de mauvaise foi pour contester leur courage et refuser d’admettre que la mise en valeur de ces territoires est leur oeuvre.
En émettant le désir de voir un nombre significatif de gens qui ne sont pas français rejoindre leur pays d’origine ,je ne fais que me référer au droit des peuples à vouloir rester eux-mêmes ,revendication hautement estimable lorsque les demandeurs sont papous ,inuits ,pygmées ou autres sans que cela ne fasse hurler au racisme mais qui devient ignoble lorsque ce sont des européens qui en font le souhait. Ainsi il est sidérant de voir diffuser des reportages télé qui racontent la désolante disparition de tel peuple indien d’Amazonie par métissage culturel et racial avec leurs spoliateurs étrangers sans que le rapprochement avec notre propre situation ne saute aux yeux. Nous seuls avons pour devoir d’accepter d’héberger sur notre sol des millions de gens dont nous ne désirons pas l’installation ,gens qui eux-mêmes revendiquent fièrement de nous avoir foutu dehors de chez eux tout en s’empressant de demander notre nationalité. Quoi que vous puissiez en penser ,je ne suis pas un fanatique d’une hypothétique pureté raciale. Je crois simplement que certaines associations de peuples prennent mieux que d’autres et que si les africains ont tant de mal à s’intégrer alors que d’autres n’éprouvent pas les mêmes difficultés ,c’est qu’il doit y avoir une raison. Il ne faut pas forcer la nature. Celui qui accueille choisit. On s’est bien gardé de demander aux français leur avis quant à l’installation définitive de millions de migrants de toutes sortes sur leur sol.
Je partage complétement votre critique de l’Occident qui impose au monde entier son matérialisme et nivelle implacablement toute identité. Ce néo-colonialisme gavé de bien-pensance comparable à celui des Jules Ferry et autres politiciens de la III° république prétendant apporter la Lumière au monde tout en se remplissant les poches me dégoûte. Les premiers infectés par cette idéologie mercantile sont les européens et les américains qui sont devenus le bras armé de l’idéologie Occidentale. Il est urgent de nous débarrasser de cette saleté sans quoi effectivement prétendre vouloir demeurer maître chez soi n’a aucun sens. Je crois à la diversité du monde et des peuples. Il me plaît que les gens vivent selon leurs coutumes en gardant leur culture et non pas en tortillant du cul devant trois touristes bedonnants. J’aimerais que le peuple de mon pays puisse renouer avec ce qui faisait sa singularité et qui n’est plus que du folklore.
Je ne vois pas pourquoi nous devrions nous sentir le moins du monde responsables des malheurs de populations indépendantes depuis cinquante ans et qui régulièrement mettent en avant les combats réels ou imaginaires qu’ils ont du mener pour obtenir leur liberté.
Ne tentez pas de me donner mauvaise conscience lorsque j’évoque l’idée de rapatrier des gens qui ne sont français que par les bénéfices qu’ils peuvent en tirer et dont l’allégeance véritable va vers une autre nation. Sans cohésion ,un pays n’est rien et le notre ne ressemble déjà plus qu’à un vaste terrain de camping ouvert à tous pourvu que l’on paye son droit d’entrée (et encore ...). Je n’ignore pas les conséquences terribles d’une telle politique. Mais encore une fois pourquoi ce qui est légitime ailleurs ne le serait-il pas ici ? en vertu de quels critères serait-il admis que certains resteraient tandis que d’autres seraient contraints à partir ? J’ai quelques idées là-dessus qui ne sont pas nécessairement motivées par des préoccupations « racistes ». Des injustices seraient inévitables mais à qui la faute ? Je ne vois pas ce qu’il y a de sale ou de lâche à vouloir demeurer soi-même surtout lorsqu’une telle revendication est par ailleurs unanimement reconnue à tous.
Dans un tel contexte ,l’Islam peut s’avérer une chance pour des jeunes sans identité. Il est en revanche le loup dans la bergerie lorsqu’il s’impose ,même pacifiquement ,quelque part. Car lorsqu’il prédomine ,il ne tolère plus l’Autre qu’en tant que vassal.
En proférant de tels propos qui je n’en doute pas vous scandaliseront mais qu’importe ,je n’adopte pas un discours Sarkosyste . Chez Sarko et les siens ,il ne s’agit que d’une posture leurs vélléités musclées n’étant que de la poudre aux yeux pour électeurs naïfs. Le bougre nous chante la même chanson depuis huit ans. Ceux qui jouent à se faire peur en prenant au sérieux ses tartarinades ne font que lui servir la soupe en lui faisant endosser un déguisement qu’il s’est lu même choisi.
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