La Petite Égypte est le nom attribué, au Moyen Âge, à une région du sud du Péloponnèse (Grèce). Cette appellation n’est plus employée à l’heure actuelle, sinon pour justifier le nom de « Gypsy » en Angleterre ou « Gitano » en Espagne.
En effet, ces peuples nomades ont fui cette région du sud du Péloponnèse pour échapper à l’apostasie provoquée par la remontée des Sarrasins. La déformation du mot « Egypt » en anglais donna « gyptian » puis « gypsy » ou encore « gitano » en espagnol.
Depuis le Moyen Âge de très nombreuses familles originaires de différentes régions de France ont développé des activités économiques liées à la mobilité : colporteurs, mercenaires et travailleurs saisonniers...
Les réfugiés de Petite Égypte (1) , arrivés en France au début XVe siècle, adoptèrent également, par nécessité économique, ce type de vie.
D’abord en tant qu’entreprises de guerre au service des grands seigneurs féodaux, puis, suite à l’interdiction par Louis XIV de la guerre privée et à la Déclaration du Roy contre les Bohèmes en 1682, contraints de se cacher et de circuler, ils trouvèrent une reconversion dans les services saisonniers et le commerce ambulant.
À la fin de la guerre de 1870, de nombreux Yéniches d’Alsace ont opté pour la France et sont venus également se joindre à la masse des familles vivant une vie structurée autour de l’itinérance.
Ce sont toutes ces familles que l’on regroupe aujourd’hui en France sous l’appellation « Gens du voyage ».
(1) Rappelons l’histoire singulière de ces sédentaires indiens raptés au début du XIe siècle, embarqués par des nomades Turcs dans une guerre de conquête en tant qu’esclaves militaires puis sédentarisés en Anatolie près de cinquante ans plus tard. Certains d’entre eux installés vers la fin du XIIIe siècle dans les comptoirs Vénitiens et dans l’Empire byzantin en tant qu’artisans ou militaires sont forcés de s’exiler à nouveau au moment de l’arrivée des Ottomans à la fin du XIVe siècle.
L’histoire de cette communauté en Europe remonte au XVe siècle. Les premiers voyageurs étaient dotés d’une certaine aura de respectabilité et de noblesse. En 1427, la centaines de voyageurs se présentent souvent comme des pèlerins. Ils obtiennent des lettres de protection de monarques.
XVe et XVIe siècle : les roms d’Europe sont protégés par des princes de Hongrie, Bohême, Pologne, France. L’opinion manifeste alors à leur égard un mélange de tolérance et de crainte respectueuse. Mais peu à peu, les gens du voyage furent dénoncés comme trublions à l’ordre social, « abuseurs de gens ».
Ceux qui arrivèrent en Allemagne, en Italie et en France (Sinté/Manus), furent contraints, d’expulsions en expulsions, de trouver des stratégies de subsistance au travers de l’itinérance. Le destin de leurs frères dans les Balkans (Roms) et dans la Péninsule Ibérique (Kalé-« Gitans ») fut très différent et ils sont quant à eux très majoritairement sédentaires. Roms et Kalé ne sont donc pas des « Gens du voyage ».
GensduvoyageIlleetVilaine
Jusqu’en 2000, la loi Besson du 31 mai 1990 obligeait les villes de plus de 5 000 habitants à prévoir des emplacements de séjour pour les nomades, ce qui a pu amener des situations complexes pour les communes proches de cette limite.
La loi n°2000-614 du 5 juillet 2000 définit à présent les règles MEEAX
En mars 2003, la loi sur la sécurité intérieure a restreint les droits des gens du voyage concernant l’occupation de terrains. (Du n’importe quoi !!!)
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