« L’epoque des serveurs contenant des fichiers de musique ou de film est depuis longtemps révolue. » C’est vrai que le système d’échange de fichier pair a pair à révolutionné l’architecture client-serveur qui est la base de la plupart des services informatiques. Seulement aujourd’hui la majorité des lois s’attaquant au téléchargement illégal cible le P2P : on observe alors un second souffle pour la scene warez et un boom du direct download. Dans le 1er cas, les liens vers les œuvres sont partagés sur un forum...hébergé sur un serveur web. Dans le second cas les hébergeurs de fichiers vers qui pointent les fameux liens ont également besoin de serveurs pour faire tourner leur site web, mais également pour stocker les fichiers.
Pour la technologie torrent, la cible des attaques DDOS pourrait très bien être les trackers et en ce qui concerne le P2P, les transferts ne sont pas toujours 100% décentralisés (exemple : les serveurs emule). Pour les réseaux décentralisés, le DDOS est effectivement sans effet, mais le problème de ces réseaux est justement qu’il est impossible de savoir avec qui on dialogue puisqu’il n’y a pas de tier de confiance ou de noeud « officiel ». C’est ainsi que les ayants droits sniffent les IP sur le P2P (vulgarisé, mais l’idée est là :) ).
"De plus, les adresses IP sont dynamiques, c’est a dire changent a
chaque connexion du modem et au moins une fois tous les deux ou trois
jour de façon forcée par le FAI.«
Même si vous avez une IP dynamique qui change tous les jours et que votre session vers internet tourne 3 jours, vous ne changerez d’IP qu’à votre prochaine session (en gros à l’arrêt/marche de votre box/routeur). Les FAIs connaissent bien entendu la correspondance entre une heure, une IP et un abonné(adresse mail compris). De plus tout le monde n’a pas d’IP dynamique. Il me semble (à prendre avec des pincettes) que les clients de 9Telecom ont une IP statique.
L’attribution d’adresse dynamique ayant pour avantage d’économiser le nombre d’adresses en utilisation effective, ces »adresses changeantes" viendront peut-être à disparaitre avec l’arrivée d’IPv6 (et ses 340 milliards de milliards de milliards de milliards d’adresses théoriques).
Enfin bref, non ce n’est pas du buzz pour pas grand chose, car Aiplex s’attaque justement aux téléchargeurs que l’arsenal législatif n’arrive pas à coincer.