L’auteur tire du PNAC ce qu’il a envie d’y voir . Je pense que cette analyse est bien plus perinente. J’en tire un extrait :
En septembre 2000, avant la victoire de George W. Bush aux élections présidentielles, le PNAC avait publié un rapport fondamental, intitulé « Repenser les défenses de l’Amérique : Stratégies, forces et ressources pour un siècle nouveau », dans lequel le groupe déclarait clairement qu’attaquer Saddam n’était qu’un alibi pour asseoir la suprématie américaine : « Pendant des décennies, les États-Unis ont cherché à jouer un rôle plus permanent dans la sécurité de la région du Golfe. Si le conflit non résolu avec l’Irak fournit une justification immédiate, la nécessité d’une présence américaine forte dans le Golfe passe avant le problème du régime de Saddam Hussein » (p. 14). Le rapport préconisait une modernisation à grande échelle de l’armée, et estimait qu’une enveloppe annuelle de 15 à 20 milliards de dollars serait nécessaire pour transformer les forces américaines en une sorte de « super-force impériale », qui prendrait le commandement de la « révolution des affaires militaires ». Cependant, le PNAC avait bien conscience des difficultés à affronter avant d’atteindre cet objectif : « Le processus de transformation sera probablement long, sauf événement catastrophique déclencheur, du genre d’un nouveau Pearl Harbor » (p. 21). Thomas Donnelly, principal auteur du rapport, travaille actuellement pour la société Lockheed Martin.
Lorsque Bush est arrivé au pourvoir, accompagné de Dick Cheney comme vice-président, de Donald Rumsfeld à la Défense, et de Paul Wolfowitz au poste de vice-ministre de la Défense, la théorie du PNAC est devenue la référence en matière de défense et de politique internationale américaines. Cette théorie a reçu l’approbation officielle de la Maison Blanche dans un document signé personnellement par le président Bush : « La stratégie de sécurité nationale des États-Unis d’Amérique » (septembre 2002). Entre- temps, les événements ont confirmé que les principes d’une suprématie militaire mondiale impitoyable étaient bien appliqués.
Après le 11 septembre, ces personnes disposèrent de « l’événement catastrophique déclencheur » et du crédit politique nécessaires pour mettre leur programme en oeuvre. Ils purent accomplir l’une des autres tâches fondamentales de la nouvelle armée américaine : « mener et gagner de manière décisive les principales et multiples guerres simultanément en cours dans le monde » (p. 4). Cette phrase terrible mérite sans doute quelques explications.
« Les principales guerres mondiales » est un terme militaire qui
désigne les grands champs » est un terme militaire qui désigne les
grands champs de bataille, mais si vous savez déjà que vous « gagnerez de
manière décisive » avant même de partir au combat, l’effort devient une
« guerre de façade », au sens plus général de « guerre de pacotille ».
Cette rhétorique devrait sauter aux yeux de la planète entière. Selon
George W. Bush lui-même : « Qui n’est pas avec nous est contre nous ».
Par conséquent, ces guerres doivent être « multiples et simultanées ».
Comme dans l’Empire romain, le « Projet d’un nouveau siècle américain »
veut imposer au monde entier une « Pax Americana », qui signifie en
réalité une « domination complète ». Le rapport PNAC n’est que
l’itinéraire qui mène à ce nouvel ordre impérial, dans lequel une
méga-armée de pointe dirige « un monde de plus en plus chaotique », à
grand renfort d’interventions de choc, de manoeuvres d’intimidation et
de technique de la terre brûlée.[1]
Accusation
Nous pensons que le programme du PNAC mis en oeuvre par le cabinet de guerre de George Bush mène tout droit à des violations du droit international, à des milliers de victimes superflues, ainsi qu’à la déstabilisation de la planète entière, d’un point de vue tant social que politique et humanitaire. Il conduit à une militarisation sans précédent du monde. Cette nouvelle hégémonie américaine est en réalité une manière de servir les intérêts de l’industrie pétrolière et du complexe militaro-industriel des Etats-Unis (auxquels de nombreux membres du PNAC et proches de Bush sont étroitement liés). Cette politique menace gravement et de manière persistante la paix mondiale. « L’acte d’accusation » peut provisoirement être énoncé comme suit :
« Le Projet du nouveau siècle américain et ses membres, en particulier les principaux responsables du PNAC au sein du cabinet Bush, ont prôné, planifi é et commis des crimes contre le droit international et l’humanité (sinon au sens juridique, du moins au sens éthique). »
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