Le libéralisme est la position qui refuse de sacrifier les droits des individus à quelque forme de despotisme que ce soit.
Or celui-ci peut être politique, idéologique et religieux mais il est aujourd’hui, dans les pays qui se prétendent à tort ultra-libéraux, principalement économique. Lorsqu’une couche sociale transnationale, en effet, monopolise le pouvoir économique de telle manière qu’elle impose ses intérêts hégémoniques sans contre pouvoir suffisant dès lors qu’elle s’empare ou neutralise le pouvoir politique en profitant de la mondialisation (ex : chantage à la délocalisation des capitaux et des investissements), son pouvoir sans limite devient despotique.
Le pouvoir despotique du capital financier transnational est appellé ultra-libéral car il prétend être au service de la liberté économique individuelle socialement dérégulée ; mais il s’agit de la liberté des forts contre les faibles, d’autant que cette « liberté » vise à réduire la concurrence qui est, dans une économie de marché, la marque du libéralisme.
Néamoins La mondialisation est aujourd’hui incontournable et est en elle-même positive en cela qu’elle peut tendre à égaliser les niveaux de développement dans le monde ; ce qui manque encore c’est une régulation politique internationale capable de s’opposer aux effets sociaux destructeurs et de violence sociale, que sans contre pouvoir politique la mondialisation de l’économie génère.
Ce qui a permis la régulation politique du capitalisme dans un cadre étatique grace à des institutions démocratiques est aujourd’hui menacé par la mondialisation ultra-libérale (traduisez anti-libérale) ; Or le capitalisme national n’existe plus (et les rodomontades concernant la défense du patriotisme économique sont des illusions absurdes) ; dans ces conditions tout retour au protectionisme (anti-libéral) serait catastrophique économiquement et socialement ; Il n’y a qu’une issue à ce décalage entre l’internationalisation irreversible et non souhaitable de l’économie et le nationalisme obsolète de la régulation sociale, c’est l’internationalisation progressive des droits sociaux , à commencer en l’Europe.
L’internationalisation des droits sociaux est la seule issue libérale, socialement progressiste à la dictature anti-libérale ( traduisez ultra-libérale) du capitalisme financier et spéculatif dérégulé. Ce que déjà A.Smith avait compris, losqu’il s’en prenait justement aux effets économiques de la spéculation à court terme, tout en refusant la position protectioniste (anti-concurrentielle) et mercantiliste.
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