Mais non ! Arrêtons de pleurer sur la trahison des syndicats, on est habitués... Et surtout, cessons de croire que « les syndicats » ne se résument qu’à leurs secrétaires généraux, qui ne sont que des individus et en tant que tels faillibles, des hommes politiques qui jouent leur pièce sur l’échiquier du pouvoir.
Cessons enfin de nous laisser représenter et prenons la parole, enfin, en notre nom ! Syndiquons-nous, oui, mais au-delà des obédiences de clochers : tous dehors demain, et crions-le très fort, au pluriel cette fois parce qu’ils le valent bien tous autant qu’ils sont, ces soi-disant élus du peuple qui tous savent nous soutirer nos bulletins de vote en nous promettant un sucre d’orge si on est bien soumis à la sagesse de leur parole : « Mais cassez-vous donc, pôv’ cons » ! Laissez-nous enfin décider de notre sort, de notre vie ! Et rendez-nous ce qui nous appartient ! La France est un pays riche, d’une richesse que nous avons créée par notre travail et notre savoir-faire, mais cette richesse s’expatrie au fur et à mesure vers les coffres suisses ou les paradis fiscaux.