Intéressante discussion, en effet. Continuons la, si vous le voulez bien . Et pourquoi pas en mettant en avant l’originalité et l’intérêt propres de Nabe ou Houellebecq
Le débat porte sur les spécificités d’un genre littéraire : le roman. Je voudrais revenir sur la notion d’intrigue, que vous mettez en avant comme critère distinctif du roman. Qu’est-ce au juste que l’intrigue d’un roman ? Il faut faire attention à ne pas confondre intrigue et structure.
On pourrait définir l’intrigue par le « pitch » du roman, le court descriptif de l’histoire et de son évolution que l’on pourrait faire à quelqu’un qui ne connait pas le livre.
Prenons alors deux prix littéraires célèbres, un Goncourt et un Renaudot : A l’ombre jeunes filles en fleurs (Goncourt 1919) et Voyage au bout de la nuit (Renaudot 1932).
Quelle est selon vous l’intrigue d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs ? Comment la raconteriez vous ? Et j’ajouterais en fait y-at-il une intrigue dans ce roman ?
Essayez d’en faire le pitch. C’est intéressant.
Même exercice pour Voyage au bout de la nuit . Peut-on parler d’une intrigue au sujet du Voyage ?
En revanche, je peux assurément vous raconter l’intrigue (proprement policière) d’Alain Zannini, ou celle du Bonheur, ou celle de L’Homme qui arrêta d’écrire ...
En quoi vos critères sur la définition d’un roman s’appliquent-ils davantage à A l’ombre des Jeunes filles en fleurs qu’à Alain Zannini ?
A moins que vous ne considériez également Proust comme un non-romancier. La notion devient alors très restrictive.