@ Cogno,
Quant est ce qu’on s’est fait mal ? Les Allemands, oui, ont par leur industrie exportatrice supporté le recours au crédit automatique des pays méditerranéens grâce à des taux d’intérêts faibles auxquels ils n’avaient pas accès lorsqu’ils frappaient leur propre monnaie.
Eux ont vraiment perdu dans les termes du contrat de solidarité Européen. Avec le Mark, ils avaient un pouvoir d’achat comparable aux Suisses. La France, l’Espagne, l’Italie leur sont aujourd’hui devenus inaccessibles. Pendant ce temps, le capital moyen des Français a augmenté de 50% en 10 ans, les salaires de 30% (contre 10% en Allemagne)...et la dette publique de 50%. Les gains capitalistiques sont chez nous socialisés tout comme les avantages acquis, chacun défendant ses privilèges au mépris des générations entrantes.
Leurs efforts paient en terme d’emploi aujourd’hui chez les masochistes d’Outre Rhin, ils sont l’exception qui dérange les Keynesiens américains et français, qui, malgré l’injection de liquidités et des politiques de grands travaux, n’arrivent pas à inverser leur courbe de chômage.
Nous excellons dans le verbiage et la diplomacie, notre langue nous permet toutes les associations les plus poétiques et les moins pragmatiques. Cela a permis, chose invraisemblable, de mettre à la tête de l’Euromark un technocrate Français défendant prioritairement nos intérêts, mais l’Europe ne peut malheureusement pas nous en remercier...