J’ai failli ne pas répondre, ou dire que cet article avait été écrit par un handicapé du bulbe incapable de s’amuser et de s’épanouir en dehors du bac à sable.
Peut-être que la présence d’un enfant autiste dans une de mes classes me fait davantage prendre conscience de la dimension d’apprentissage des adolescents.
Elevons un instant le débat.
Dans les années 30, les ricains faisaient des expériences de psychologie d’apprentissage sur des enfants.
On faisait tourner trois classes d’élèves avec trois professeurs différents, l’un autoritaire, l’autre démocratique (expliquant pourquoi on fait les choses) et un laxiste.
Premier constat : le professeur laxiste n’obtenait pas de bons résultats, les enfants ont donc besoin d’être poussés, stimulés.
Ensuite, la différence entre les deux autres professeurs, c’est que lorsqu’ils quittaient la salle et laissaient seuls les élèves, s’il était autoritaire le travail s’arrêtait et les élèves en profitaient pour souffler. S’il était démocratique le travail continuait relativement normalement.
C’est intéressant, encore faut-il que le contexte de classe soit favorable.
Il faut aussi faire attention aux liens affectifs trop forts qui font que l’année suivante, si l’enfant / l’ado n’a pas son professeur chouchou, il refuse de travailler / s’investir pleinement
Ceci me semble plus riche que ces réflexions primaires sur le désarroi des ado devant l’apprentissage, on ferait mieux de parler de leur alimentation (aspartame, red bull, ...), du temps passé devant l’ordi qui génère un mauvais sommeil, des relations affectives décalées qui font des enfants des icônes idolatrées par certains parents, ce qui peut entraîner une personnalité capricieuse et ingrate chez l’enfant, etc
L’enseignement a beaucoup évolué sur la dimension pratique et concrète dans les matières théoriques, mais comme le disait Jaurès, les enseignants enseignent d’abors ce qu’ils sont humainement, avant même leur spécialité.