L’excellent article de Paul Villach a déclenché une discussion passionnante, qui démontre une fois de plus l’intérêt de la tribune d’Agoravox.
Quelques observations :
1) Tous les pauvres ne votent pas, loin de là. Les généralisations sont toujours dangereuses, et la question est posée d’une façon un peu lapidaire.
2) Pour ceux qui votent à droite, il me semble qu’il faudrait différencier les droites. Les partisans de la droite « officielle » (UMP et satellites gouvernementaux) jouent en effet la carte « faveurs ». Cassino dit des choses très justes à ce sujet.
3) Pour ceux qui choisissent la droite « marginale » (FN), qui s’est située en dehors du système, on peut penser qu’ils jouent plutôt la carte « changement », devant la déliquescence des socialistes.
4) Le problème concerne une « vraie » gauche. Comment reconquérir ce qui devrait être en grande partie son électorat « naturel » : la partie la plus démunie de la société. Je ne vois qu’un moyen : se battre avec suffisamment de fermeté contre nos « élites » du pouvoir et de la fortune pour convaincre les pauvres d’une transformation possible, à la place d’une droite qui se sert d’arguments « populistes » pour rétablir la réaction.
En fin de compte, la question de Villach devient "pourquoi les pauvres ne votent-ils pas (ou plus) à gauche ? Réponse : parce que personne ne leur dit clairement qu’il faut défendre l’indépendance nationale contre l’impérialisme, récupérer l’argent des guerres et des fortunes disproportionnées, redistribuer la richesse, corseter les banques, etc. et que personne ne leur explique comment pratiquer efficacement la résistance non violente et la désobéissance civile pour y arriver.
Louis.