Merci à l’auteur !
1°
Vous opposez « démocratie directe » et « démocratie représentative », or il existe des systèmes intermédiaires, je veux parler de la « démocratie semi-directe ».
Dans un tel système, le peuple élit ses représentants - les députés - , mais c’est tout de même lui qui, in-fine, aura le dernier mot en cas de désaccord. C’est ainsi que le peuple peut initier un référendum qui permettra à l’ensemble des citoyens de sanctionner un projet de loi préalablement adopté par le Parlement.
Ce même peuple peut également se saisir d’un problème de société et contraindre parlement et gouvernent à légiférer, voire à amender la Constitution.
2°
Dans votre texte vous évoquez également « le pouvoir de la rue ».
Or trouver toute justification que ce soit à ce « pouvoir de la rue », n’est-ce pas aussi s’accommoder d’un système imparfait, pour ne pas dire d’un système en faillite ?
Dans une démocratie digne de ce nom, au XXIème siècle, le pouvoir du peuple s’exerce dans les urnes et non pas dans le rue ! Prétendre le contraire est un aveu d’échec adressé à la démocratie !
3°
Vous suggérez aussi d’appliquer la « cyber-démocratie » et évoquez l’idée d’organiser des « cyber-référendums ».
Toutefois ce que vous proposez existe déjà, cela s’appelle un « sondage d’opinion » !
Ce sont précisément les sondages d’opinion qui biaisent la véritable démocratie. En effet, les questions posées sont très souvent détachées du contexte et les réponses exploitées à d’autres fins.
Pour en revenir à la « démocratie directe » ou « semi-directe », il est nécessaire de rappeler que dans de tels systèmes, le citoyen se trouve responsabilisé. En effet, l’expression de l’acte civique qui consiste à glisser un bulletin dans l’urne pour approuver ou rejeter un projet de loi ne permet plus de jeter l’opprobre sur le gouvernement. Dès lors, pourquoi manifester dans la rue, sauf à vouloir contester une décision prise ... démocratiquement !??