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brieli67 12 juillet 2011 21:50

COURRIER DES LECTEURS DNA

Par Mme Herrade Nehlig, de l’Institut de biologie molécularie des plantes - CNRS, Strasbourg (courriel)

« Escherichia coli est la bactérie la plus fréquemment utilisée pour faire ’muter’ les cellules de plantes afin d’obtenir des OGM.  Escherichia coli est ‘le’ vecteur utilisé pour introduire dans les cellules de plantes, le gène étranger qu’on désire intégrer au génome de la plante. Après on se ‘débarasse’ de la bactérie Escherichia coli en utilisant un cocktail d’antibiotiques à large spectre censés éliminer les bactéries et non pas les cellules mutées (qui seront à l’origine de la nouvelle lignée d’OGM) puisqu’en introduisant le gène désiré on a en même temps introduit dans la cellule un gène de résistance aux antibiotiques.

L’Escherichia coli utilisé à la fabrication d’OGM est donc le ‘transporteur’, le ’vecteur’, à la foi du gène qui intéresse le producteur d’OGM et du gène de résistance aux antibiotiques. Le but étant de tuer la bactérie servant de vecteur (de transporteur) et non pas la cellule mutée, en noyant l’ensemble dans une soupe d’antibiotiques qui tuera les bactéries qui se sont débarrassées de leurs gènes ‘parasites’ au profit des cellules, sans tuer les cellules porteuses des gènes introduits.

RECTIFICATIF assorti de précisions publié à la demande du CNRS


E. coli : rectificatif et précisions

L’Institut de biologie moléculaire des plantes du CNRS tient à réagir aux propos, publiés dans les DNA du 1 er juillet, de M me Herrade Nehlig, technicienne à l’institut.

« M me Nehlig prétendait que la bactérie Escherichia coli est le vecteur utilisé pour réaliser la transformation des plantes. Or cette bactérie, qui sert à multiplier l’ADN, n’est jamais en contact avec la plante.

En réalité, la bactérie utilisée est Agrobacterium tumefaciens. Celle-ci dispose, naturellement, des capacités à transférer de l’ADN dans le noyau de la cellule végétale, contrairement à Escherichia coli.

Cette personne évoquait la résistance aux antibiotiques.

Effectivement, des souches de bactéries résistantes à certains antibiotiques sont utilisées par les laboratoires de recherche. Selon M me Nehlig, «  l’histoire ne (…) raconte pas » ce que deviennent ces bactéries résistantes. Il faut savoir que ces bactéries sont systématiquement détruites par d’autres classes d’antibiotiques durant le processus de sélection des plantes transformées.

Aucune bactérie n’est présente sur les plantes transgéniques et toutes les cultures bactériennes sont détruites par autoclave ou par traitement au chlore suivant la réglementation en vigueur.

Autre témoignage de la méconnaissance de Madame Nehlig du sujet qu’elle évoque : les infections aux E. coli entérohémorragiques ne se soignent pas avec des traitements antibiotiques. En effet, de tels traitements ont pour conséquence d’aggraver l’état des patients en libérant plus de toxines bactériennes. »

 ? De son côté, M me Herrade Nehlig, de Strasbourg, nous prie d’apporter les précisions suivantes : « (...) J’ai écrit cet article à titre totalement personnel et non pas en tant que membre de l’Institut de Biologie Moléculaire des Plantes et je l’ai signé en mon nom propre. Mon Institut ne saurait cautionner une opinion que j’exprime à titre personnel ».


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