Jeudi 18 août 2011 :
Le mini-sommet franco-allemand de mardi n’a pas réussi à apaiser les esprits. Pire encore, l’annonce par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel d’un projet de taxe sur les transactions financières en Europe, aux contours encore flous, a précipité les valeurs financières dans une nouvelle tempête.
A 11H00 GMT, les banques Société Générale (- 5,26 %), Crédit Agricole (- 4,14 %) et BNP Paribas (- 3,27 %) s’affichaient en net recul. La tendance était identique à Londres avec la banque Barclays (- 4,71 %), ainsi qu’à Francfort avec Deutsche Börse (- 2,96 %).
Plusieurs responsables européens ont donné des signaux négatifs jeudi, de nature à renforcer les doutes des investisseurs.
L’Autrichien Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a jugé « improbable » un retour de la récession, mais il a admis s’attendre à un ralentissement de l’économie mondiale.
L’ancien président de la Commission européenne, le Français Jacques Delors, a estimé que la zone euro et l’Union européenne étaient « au bord du gouffre ».
« Depuis le début de la crise, les dirigeants européens sont passés à côté des réalités. Comment peuvent-ils penser que les marchés vont croire aux promesses du sommet de la zone euro, le 21 juillet, s’il faut attendre la fin septembre pour les transformer en actes ? », a-t-il lancé.
Le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, a taclé la France, qui a un « grand besoin de rattrapage » avec son déficit public « beaucoup trop élevé » et « une Constitution qui n’inclut pas de seuil plafond de dette ».