Tien !
A ma grande surprise personne n’a évoqué la nature même des sondages ni leur validité.
Ayant déjà été sondé et ayant un ami qui a travaillé précisément pour Ipsos, je me permet de rappeler ou préciser que :
Les questions ne sont pas ouvertes mais à choix multiple. Si cela se comprend pour des raisons de dépouillage, leur restriction est dérangeante :
- Vous préférez Blanc ou Noir ?
- Euh, en fait Gris, Jaune ou Bleu ...
Les question sont souvent amalgamées :
- Êtes vous pour ou contre Ceci ET cela ?
- Ben en fait « pour » Ceci et « contre » Cela ...
La formulation est « parfois » étonnement ambiguë :
- Que pensez de la place de Ceci dans la société ?
- La place qu’elle a ou quelle devrait avoir ?
- C’est à vous de voir. Que pensez-vous de la place de Ceci dans la société ...«
De plus des ficelles aussi vieilles qu’efficace sont fréquemment employées pour orienter les réponses. Les plus fréquentes étant celle dites de »l’entonnoir« (Emprunté aux techniques de »Force de vente« ; enchainement stratégiques de questions des plus généralistes aux plus particulières pour amener inexorablement à un »oui« sur un point bien précis) ou le fait de placer en fin de liste la proposition que l’on veut suggérer (Le dernier à parler à toujours l’avantage car il est beaucoup plus présent dans les esprits).
Enfin (et de sources internes) non seulement certains résultats de sondages partent à la poubelle mais certains sondages sont carrément refait après reformulation des questionnaires.
Je défie tout un chacun de trouver une seule personne ayant travaillée pour un organisme de sondage et qui penserait sincèrement que ces sondages ne sont pas, pour la plupart, (extrêmement) orientés. Pour moi il ne sont GÉNÉRALEMENT pas les reflets d’une situation mais surtout l’expression ouverte d’un bourrage de mou à venir ; un conditionnement préparatoire ou un argument artificiel.
Après, il faut aussi essayer de faire preuve de bon sens, de lucidité et soi-même »gratter« un peu pour mieux savoir ce qu’il en est vraiment ...
Ceci dit, pour en revenir au sujet ...
Peut importe le nombre de musulmans, chrétiens, ceci ou cela : 100% d’entre eux l’ont choisi (ou du moins accepté) !
La question importante n’est donc pas »Comment ce chiffre ?« mais plutôt »Pourquoi ce chiffre ?« .
Enfin, le monde ne se modèle pas »au petit bonheur la chance", il n’est que la conséquence nécessaire de tous nos actes ...
Autrement dit, tout est possible (vraiment tout hélas, y compris n’importe quoi) ce n’est qu’une question de choix.
Bizatouss !