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Anémone C. HUBERT 31 août 2011 15:33

C’est pour cela que ce fut difficile d’écrire cet article : Le problème chilien est tout aussi complexe que le problème belge. Il faut remettre les choses dans le contexte. Nous ne sommes plus au temps d’Allende. Le parti communiste chilien est minoritaire. Certes, avoir une personnalité comme Camila dans ses rangs est une occasion unique. Mais, elle n’envisage pas du tout un quelconque avenir politique. Son seul combat pour le moment est d’obtenir une éducation plus juste. Il est certain qu’elle et Camilo sont les deux plus radicaux du mouvement. C’est pourquoi beaucoup d’observateurs ont les yeux tournés vers Giorgio Jackson, qui bien que discret, a derrière lui le collectif des étudiants catholiques du Chili. Il vient d’une famille aisée et n’a pas les mêmes histoires que les deux autres. Les réactions liées à cet article ont aussi eu lieue via des personnes du chili. Qu’ils soient de droite ou de gauche, ils trouvent que cet article dresse une bonne vue d’ensemble de ce qui se passe là-bas vu de l’étranger, avec clarté et objectivité. Ce n’est pas pour rien qu’au Chili, la règle tacite lorsque l’on passe à table est : ne pas parler de religion, de politique ou de la dictature. La jeune génération montre clairement qu’elle veut en finir avec tous les restes de Pinochet. Ils se montrent indignés par rapport à ce qu’ils ont hérités malgré eux. Ils n’ont pas vécu la dictature mais en ont entendu parler- d’un côté ou de l’autre. Ce qui est positif, et salutaire, c’est qu’ils l’expriment avec des moyens démocratiques. (Même si des actes de vandalisme ont été perpétrés dans Santiago). Certes le souvenir du communisme reste présent, mais le spectre de la dictature aussi...ce n’est pas pour rien que les casseroles ont résonnée dans tout le pays  et que l’ex-ministre de l’éducation, Joaquin Lavin, était un proche de Pinochet. Camila n’a que 23 ans, elle n’est pas encore construite. Laissons-lui le temps de régler ce dilemme qu’elle porte au fond d’elle même, comme beaucoup de chiliens de sa génération. Le Chili a tout à gagner de revoir son système éducatif. Petite réflexion avec cette citation, de feu François Mitterrand : « Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnait et qui la frappe a toujours tort ».


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