Cette conceptualisation est fort intéressante. Je suis aussi partisan de favoriser le local ou du moins de limiter les distances concernant la production de biens et de services. Mais cela est intimement lié aux décisions, aux éxigences, aux controles et à la fiscalité à une échelle nationale et européenne, pour ce qui nous concerne. Allez expliquez cela au milliers de firmes qui ont leur ateliers dans l’ensemble de l’Asie du Sud Est exploitant la misère humaine. Produire locale, c’est à dire en Europe, serait une abérration pour eux. Et les dirigeants de ces pays ne veulent surtout pas les laisser partir. La Chine n’a pas intéret à renvoyer une partie de la production occidentale de son immense territoire. Elle tient ainsi un rôle capitale dans le commerce international. Le localisme ou le proximisme, oui, mais il est indissociable de la présence d’un garant crédible, et continental, de ce concept qui demande à rendre la proximité moins cher que la distance. Or les criantes inégalités géographiques, d’ordre économique, juridique et social rendent impossible à l’heure actuelle une orientation économiquement attractive d’une production locale...