Les Chinois n’avaient pas caché leur opinion sur l’état des finances américaines, mais ils ne l’avaient pas crié sur les toits non plus. Avec la masse de leurs actifs en $, on les comprend...
Une précision : si Fanny Mae s’est vue obligée de demander une rallonge de plus de 5 Mds, c’est parce que placée sous la tutelle de l’état, elle est maintenant placée directement sés les paradis fiscaux ?ous l’entonnoir pour être gavée des actifs pourris des banques. C’est en quelque sorte du blanchiment d’état après un hold up sur les contribuables. A propos de blanchiment, j’étais parti quelques années en voyage sur la Lune, alors ça y est, ils les ont achevés les paradis fiscaux ?
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. L’énergie solaire, la panacée ? En thermique, OK peut-être, à condition que les gouvernements mettent tout en oeuvre pour qu’elle devienne abordable (en particulier favoriser l’auto-construction, mais ça, ça ne lui rapporte que peu de taxes et ça ne génère pas de croissance économique). En ce qui concerne le PV, c’est surtout la croissance chinoise qui en profitera, et les spéculateurs se goinfreront en achetant et revendant des contrats sur les terres rares. C’est Robert Gil qui exprime le mieux le diagnostic : pouvons-nous continuer à nous empiffrer d’énergie et de ressources ? Pouvons-nous benoîtement espérer que la technologie nous sauvera ? N’est-ce pas là un comportement d’illuminé ? Comme le disait André Gorz, qui dans l’histoire est l’utopiste ? Gandhi l’a très bien exprimé : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » ; si nous ne nous changeons pas, si nous nous voilons la face et changeons simplement de source d’énergie au lieu de revenir à une consommation compatible avec une préservation de notre planète, nous devons bien garder à l’esprit qu’aucun substitut n’est anodin, et qu’on peut mourir aussi d’une overdose de méthadone. J’entends déjà les sarcasmes de retour à la bougie, amis je préfère les ignorer ; scientifique de formation, je suis les problèmes d’énergie et de ressources depuis l’époque du rapport Meadows, alors plutôt que des plaisanteries au-dessous du niveau de la ceinture, que nos contradicteurs étayent un peu leur argumentation SVP. Je terminerai par les derniers mots du philosophe espagnol Unamuno lors de sa controverse avec le général franquiste Millan Astray : J’ai dit.
Comme d’autres, je n’ai fait que survoler l’article. Parce qu’aucune littérature ne peut justifier le sacrifice de générations entières. Dans le nucléaire il n’y aura jamais de risque zéro, et parler de rapport bénéfice/risque est une insulte aux enfants de Tchernobyl. Il est intéressant de noter que l’auteur original est un économiste. Les économistes voient le monde du point de vue de la valeur monétaire, et à y bien réfléchir Auschwitz était un excellent investissement pour le Reich.
Bien sûr, la faim dans le monde est une urgence. Le scandale, c’est que Wall Street annonce le versement de $ 140 milliards en salaires, bonus et primes, et que 5 millions d’enfants meurent de malnutrition chaque année. En taxant à 50% les gâteries de Wall Street (ce qui leur laisserait tout de même un pécule de $ 70 milliards), on disposerait de 14 000 $ par enfant décédé. Il y a donc de la marge. Bien sûr, c’est vrai aussi que les déchets sont une urgence, l’eau aussi etc. Mais les priorités sont partout, à cause de notre mentalité commune de lâches prédateurs, qu’en d’autres temps on a appelés conquistadores, et aujourd’hui entrepreneurs. Alors quand la machine économique, sociale, environnementale prend l’eau de toutes parts, et que le peu d’efficacité qui lui reste est monopolisé par certains, il est temps de se demander s’il ne serait pas préférable de changer de machine. On ne peut pas se contenter de rustiner en promettant, avec de grands effets de manches, une taxette pour l’année en cours.