@ ARMAND
Abdülhamid II, longtemps repoussoir de la décadence ottomane, est aujourd’hui dans une phase de réhabilitation, mais celle ci est orchestrée par toutes sortes de mouvances, ayant en commun chacune leur désaccord avec une dimension particulière du kémalisme.
Ceux hostiles au dogme centraliste y voient un fédéraliste.
Ceux hostiles au dirigisme économique de l’Etat y voient un apôtre du libéralisme économique.
D’autres, hostiles aux accords avec Israel, le voient comme celui qui s’opposé à l’implantation des premiers colons juifs en Palestine.. et qui fut remplacé par un Kemal Atattürk dans lequel des illuminés voient un « dönme » de Salonique..
La dimension religieuse conservée par le kémalisme est, en effet problématique malgré la volonté indéniable de laïcité. Mais il ne faut pas oublier que ceci avait un sens avant guerre et avant le règne du Demokrat Partisi, lorsque les religieux n’étaient vus que comme des fonctionnaires appelés à exécuter sans broncher toutes les directives du gouvernement, que les prières et leur appel devaient être prononcée en turc, le Coran lu sous sa forme traduite.
La religion, ici, n’était considérée par les plus laïcistes que comme un instrument d’éducation du peuple en vue de sa sortie de celle ci.
Le kémalisme, figé dans son dogmatisme, mais écorné régulièrement sur certains points de la doctrine, est aujourd’hui quelque peu dépassé par les mutations de la société turque.
Je ne suis pas partisan de jeter le béb avec l’eau du bain, eu égard au progressisme que porta longtemps ce système de pensée..
gAZi bORAt
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