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Accueil du site > Tribune Libre > Aller au-delà de la réforme des retraites

Aller au-delà de la réforme des retraites

 Une réforme conçue pour diviser et pour confondre les opposants

 La réforme des retraites est un piège tendu par Emmanuel Macron. Elle permet en effet de diviser son opposition, en mécontentant les uns tout en semant la confusion chez les autres.

 A gauche et dans les syndicats révolutionnaires, on ne veut pas entendre parler de sacrifices, quels qu’ils soient. Bien sûr ! puisque les systèmes de retraite vont évidemment continuer à évoluer dans le meilleur des mondes, comme si l’effondrement de la démographie française, comme si les graves difficultés de l’économie française n’existaient pas. Mais fausses difficultés que tout cela ! Car on peut toujours augmenter les dépenses publiques, même si elles représentent 56 % du PIB ; car il est toujours possible, n’est-ce pas ? de combler les vides dans les effectifs des cotisants en faisant appel à l’immigration…

 Le Rassemblement national, fidèle à son orientation mariniste, fait peser sur l’immigration tous les problèmes du pays, ce qui est bien sûr un moyen commode pour dédouaner ses électeurs de tout effort. Il en est demeuré à son programme présidentiel de 2017, qui préconise le retour à l’âge légal de la retraite à quarante annuités… Qu’en dire de plus, sinon que ce mouvement est prêt à toutes les contorsions pour récolter des voix, de même que la gauche non-macroniste, n’ayant sur celle-ci que l’avantage de dénoncer un vrai problème, celui de l’immigration ?

 Voilà pour les opposants systématiques, dont les discours sont peu crédibles, même si cela ne les empêche pas de récolter des voix, sur le thème des retraites comme sur d’autres. Le discours gouvernemental est plus retors, en revanche, à l’égard de l’opposition de droite, dans laquelle s’inscrit le Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Face aux risques de déséquilibres croissants des régimes de retraite, qui peuvent aller jusqu’à en compromettre l’existence même, la droite est la première à préconiser des efforts et des réformes. Bruno Retailleau, Président du groupe sénatorial Les Républicains, a ainsi probablement raison de préconiser le recul en dix ans de l’âge minimal de départ à la retraite de 62 ans à 65 ans[1]. Il a également raison d’évoquer les risques de « captation » (euphémisme pour désigner un vol) par l’Etat, avec la réforme macroniste, des 140 milliards d'euros de réserves des régimes complémentaires, dont 70 milliards d’euros pour l’Agirc-Arrco, 22 milliards pour les régimes des professions libérales (CNAVPL), 5,4 milliards pour celui de la Banque de France et 1,8 milliard pour celui des avocats (CNBF)[2]. On voit donc la difficulté dans laquelle se trouve la droite responsable quant à l’attitude à adopter devant cette réforme, qui fait coexister des mesures équitables ou nécessaires (suppression des privilèges les plus exorbitants liés à certains régimes spéciaux, tels que celui de la SNCF) avec le risque d’un véritable hold-up. Là où il aurait fallu procéder régime par régime (et l’on sait bien que l’argument de complexité administrative d’un système comportant 42 régimes n’est qu’un faux problème, car les quelques principaux régimes correspondent à l’essentiel des modifications à effectuer), pour supprimer les abus en toute connaissance de cause, le gouvernement macroniste préconise la guillotine pour tous, de sorte que chacun fasse la même taille que son voisin. Ainsi, dans la fameuse série Les Mystères de l’Ouest, le Docteur Loveless voulait-il couper les pieds de tous ceux qui étaient plus grands que lui pour les ramener à sa propre taille – celle d’un nain... Disons-le tout net : dans le cas d’un certain nombre de régimes, bien gérés et qui risqueraient de perdre leurs réserves en raison de la réforme envisagée, la grève du 5 décembre est parfaitement justifiée.

 

 Contre toute spoliation, vers une vraie réforme de société

 Mais il faut bien constater que la prise en compte du problème sous le seul angle des régimes de retraite est tout simplement un non-sens. En effet, ces régimes s’inscrivent dans une situation démographique et économique d’ensemble, qu’ils influencent, mais dont ils sont surtout étroitement dépendants. On peut – et il faut certainement – repousser à 65 ans l’âge minimal de départ à la retraite. Une telle mesure améliorerait la situation des régimes infiniment plus que le bulldozer macroniste, et de façon plus équitable. Mais il est clair que l’on se rapprocherait de limites biologiques au-delà desquelles il est impossible d’aller : 65 ans soit, 66 ans peut-être… mais au-delà ? On considère souvent l’âge de 68 ans comme un âge limite à partir duquel les ennuis de santé les plus graves surviennent de manière à peu près aléatoire : valide et même en bonne santé aujourd’hui, malade, grabataire ou mort le lendemain, telle devient alors la question. Introduire cette dimension de la réflexion incite puissamment à s’intéresser à d’autres voies.

 On peut améliorer la viabilité des régimes de retraite en augmentant les cotisations, en diminuant les retraites ou en retardant l’âge de départ. Les deux premières solutions sont à écarter d’emblée, l’une en raison du poids déjà absolument déraisonnable des dépenses publiques, l’autre en raison du faible montant d’un grand nombre de retraites. Quant au levier de l’âge, on peut encore le manœuvrer, mais on vient de souligner les limites de l’exercice. Il est cependant un élément majeur d’amélioration de l’équilibre des retraites que l’on passe généralement sous silence, alors qu’il représente la voie la plus naturelle et la moins douloureuse en ce sens : celui de l’augmentation du taux d’activité, dont on sait qu’il est en France l’un des plus bas de l’OCDE, surtout pour les plus de 55 ans. Il est certainement possible d’augmenter ce taux en favorisant l’emploi des salariés les plus âgés, par exemple en allégeant les charges des entreprises qui les recrutent, ainsi que le CNIP le préconise[3]. Un autre volet de la question, encore moins abordé, est celui d’une réforme majeure de l’enseignement. Aujourd’hui, la France distribue le baccalauréat à 80 % d’une classe d’âge et compte 2,7 millions d’étudiants. Cette immobilisation de la jeunesse française pour l’obtention de diplômes qui souvent ne signifient plus rien, tant ils sont dévalués (tel est sans conteste le cas du baccalauréat), est un gaspillage financier et surtout humain. Le meilleur service à rendre aux régimes de retraite et aux jeunes eux-mêmes serait d’avancer l’âge moyen d’entrée dans la vie active en rendant l’enseignement plus sélectif. Au-delà de l’équilibre des régimes de retraite, les conséquences à attendre d’une telle réforme seraient bénéfiques à bien des égards :

- développement de la formation professionnelle et de l’apprentissage, d’où une diminution du chômage (via, en particulier, la baisse du chômage structurel) et, avec lui, des phénomènes d’aigreur, de découragement et de déclassement qui minent des classes d’âge entières ;

- diminution de la durée des études, d’où une baisse des dépenses publiques et, surtout, une série de conséquences qui pourraient modifier en profondeur la sociologie de notre pays dans un sens conforme à l’ordre naturel :

 - fin de l’adolescence prolongée qui est le lot de trop de jeunes, coincés entre des filières d’enseignement sans objet et l’isolement dans le monde virtuel des réseaux sociaux et d’Internet. On pourrait en espérer à terme un sens accru des responsabilités et donc une meilleure capacité à s’engager, d’où davantage de mariages durables et de fondations de familles. La baisse du chômage jouerait aussi en ce sens, en donnant aux Français de meilleures perspectives d’avenir ;

 - allongement de la durée de la vie active grâce à une entrée plus précoce sur le marché du travail. Cela permettrait aussi plus facilement des retraites précoces pour les professions physiquement ou moralement pénibles où celles-ci se justifient ;

 - amélioration des comptes sociaux grâce au redressement de la natalité et à l’entrée moins tardive dans la vie active.

 Une telle réforme, tout en permettant d’accroître la durée de la vie active, aurait des conséquences économiques et sociales dans de nombreux domaines de la vie du pays, bien au-delà de celui des retraites. Elle illustrerait la solidarité des générations et l’unité de la vie active, du début de celle-ci jusqu’à la fin. Voilà ce qui caractérise une véritable réforme de société. L’entreprendra-t-on avant qu’il ne soit trop tard ? Avant l’effondrement des régimes de retraite et du système éducatif français ?

 

Jean-Paul Tisserand

Délégué général aux études

du Centre national des indépendants et paysans (CNIP)

 

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39 réactions à cet article    


  • Laulau Laulau 5 décembre 2019 09:19

    @L’auteur

    Dépêchez vous de prendre votre retraite d’écrivain .... ça nous fera des vacances.


    • Trelawney 5 décembre 2019 09:25

      Il est certainement possible d’augmenter ce taux en favorisant l’emploi des salariés les plus âgés, par exemple en allégeant les charges des entreprises qui les recrutent,

      Dit comme cela ça peut être une solution, mais les faits sont têtus et l’emploi étant ce qu’il est en France et ailleurs, à savoir : diminution constante du nombre global d’emplois, l’emploi des plus âgés se fera au détriment de l’emploi des plus jeunes


      • Jean-Paul Tisserand Jean-Paul Tisserand 5 décembre 2019 13:39

        @Trelawney
        Si, grâce à la formation professionnelle, les jeunes sont plus facilement employables, ils seront nombreux à trouver un emploi.
        Il faudra aussi favoriser l’investissement, créateur d’emplois.
        Si l’on ne fait rien, on va droit dans le mur. En revanche, une réforme à l’emporte-pièce comme celle qui est présentée actuellement ne sera pas acceptée parce qu’elle n’est pas honnête.


      • Un des P'tite Goutte un des P’tite Goutte 5 décembre 2019 17:10

        @Jean-Paul Tisserand

        Bonjour,
        Je défends la réhablitation de l’apprentissage tout court, des métiers manuels, donc aussi ; des proches, profs dans le second degré constatent, nombreux, qu’au collège beaucoup n’ont pas leur place. Ils ont besoin d’agir, physiquement, d« accumuler des savoirs où leur corps travaille et non leur tête. Et je dis celà de façon volontairement provocatrice (j’espère) pour faire réagir des esprits conditionnés à la toute puissance de l’esprit, de la pensée au point d’avoir, années après années transformé ces orientations en voix de garage pour élèves en échec. Un minimum de savoir cognitif pour développer réflexion, compétences nécessaires à la vie quotidienne suffit à mes yeux.

        Il y aura plus de sagesse chez tel agriculteur »peu cultivé" (!) que chez une arrogante et inconsciente sous-secrétaire d’état sortant de sciences-Po puis de HEC.
        Pardonnez-moi le léger coup de gueule : si du premier s’éxhale parfois une odeur de purin ou de fumier, de l’autre, c’est continuel (je suppose jusqu’au premier réel malheur de la vie, jusqu’à la retraite ?) c’est innommable : pestilentiel, résultat de la plus abjecte des putréfactions, vomitif. 


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 décembre 2019 20:24

        @un des P’tite Goutte
        La prolongation « des études » sert à retarder les arrivées massives à Paul Lemploi.

        Au départ, ça partait d’un bon sentiment, élever le niveau de connaissances global de la population dans un monde rendu plus complexe, et où les changements d’emplois sont parfois inévitables ou souhaités.
        .
        En France, l’apprentissage est mal perçu, à tort, par la bourgeoisie, ou par ceux qui veulent copier la bourgeoisie. C’est spécifiquement français.
        .
        La bourgeoisie, qui a fait la révolution à son profit, n’avait pas de référence culturelle particulière, elle a copié les valeurs de la noblesse. Et pour la noblesse, toute une série de métiers où il faut toucher la matière était interdits, sous peine de « déchoir », c’est à dire de perdre ses titres de noblesse, au sens propre.
        .
        Une de mes grand mères, qui se piquait d’origine vaguement noble, était scandalisée qu’un de ses fils fasse une école d’ingénieur :
        « Mon Dieu, quelle horreur, mon fils va faire de l’atelier ! »
        Pour la bourgeoisie, faut pas toucher « à la matière », c’est caca boudin !


      • Francis, agnotologue JL 5 décembre 2019 09:47

        Un constat : en 1980, un ouvrier travaillait 9 jours par an pour le capital ; en 2019, il travaille 45 jours par an !

         

        Une pensée : les grévistes sont les premiers de cordée dans la lutte des classes.


        • Spartacus Lequidam Spartacus 5 décembre 2019 12:11

          Le système de retraite est est perverti par les castes car elles en ont changé la finalité...

          La finalité d’un système de retraite originelle est de financer les gens quand ils ne peuvent plus travailler. Une idée « mutualiste ».

          Aujourd’hui la mentalité gauchiste a transformé la finalité en financement des loisirs quand on est vieux même si on peut encore travailler...

          Avant de changer le système, il faut revenir à la définition du principe...

          On peut très bien envisager une retraite par « répartition » unique a partir de 65 ans, et une pré-retraite individuelle par capitalisation prenable quand vous voulez à partir de 55-60 ans financée par les choix individuels et l’argent en propre des citoyens.

          Dans cette « pré-retraite par capitalisation » l’employeur pourrait y verser les primes de pénibilité.


          • nofutur 5 décembre 2019 14:17

            @Spartacus

            Tiens « aspartame » tu devrai cotiser pour ta retraite chez ENRON. C’est ballot on me dit que ce beau produit qui a mit des milliers de cotisants pour la retraite aux U.S. sur la paille n’existe plus...Bah des prédateurs il y en à d’autres...


          • JC_Lavau JC_Lavau 5 décembre 2019 14:22

            @nofutur. Ah c’est ballot : toute l’enquête sur les malversations ENRON et autour a été effacée avec le building WTC7.
            Au Caire, on voyait un immeuble tout autant en feu, qui ne s’est pas effondré : pas d’archives d’enquête ENRON dedans.


          • Spartacus Lequidam Spartacus 5 décembre 2019 14:51

            @nofanfaron

            Tu cotises à la sécu ?
            Ce beau produit ou c’est tellement bien géré.  smiley
            C’est ballot que ce beau produit qui à contraint des millions de personnes de payer une sur-cotisation appelé CRDS. Tu as oublié ?
            Et en plus une CSG tellement c’est foireux et proche du dépôt de bilan....CSG ! tu sais ?

            Pour la petite histoire, l’ensemble des salariés de ENRON ont étés indemnisés par ANDERSEN la société de certification comptable qui avait validé les comptes d’une gestion frauduleuse. Il n’y a pas eu besoin de CSG.
            C’est le seul exemple connu de faillite d’un fond de pension parmi des centaines qui existent depuis un siècle et c’est arrivé il y a 18 ans...
            C’es juste un épouvantail de gauchistes ignorants, qu adorent croire qui n’ont comme mentalité que chacun vive aux dépens des autres....


          • titi titi 5 décembre 2019 15:00

            @nofutur

            « u devrai cotiser pour ta retraite chez ENRON. C’est ballot on me dit que ce beau produit qui a mit des milliers de cotisants »
            Les retraites actuelles de notre système sont elles payées par des gens qui ne sont pas encore nés et qui devront s’acquitter de la dette.

            Vous trouvez ca moralement plus défendable ?


          • nofutur 5 décembre 2019 16:50

            @Spartacus
            Comme d’habitude chez toi. Défendre le sacrosaint capitalisme libéral. Tu est un dinosaure dont la fin est proche.


          • nofutur 5 décembre 2019 16:55

            @titi
            Quelle dette ? Personnellement je me suis acquitté de toutes mes dettes que j’ai pu contractés tout au long de ma vie. La dette dont tu parle, commence donc par faire rembourser les effacements des turpitudes des banques (trop gros pour faillir).et au passage montre moi ou j’ai signé.


          • titi titi 5 décembre 2019 17:13

            @nofutur

            Turlututu.

            En France le social est un budget à part du budget de l’Etat.
            Ce qu’à pu faire l’Etat pour les banques, ne concerne pas la dette sociale.

            La dette sociale est toujours reprise par l’Etat mais pas l’inverse.
            Donc votre petit couplet sur les banques c’est un joli moyen de détourner la conversation mais il est hors sujet.

            Donc je vous explique… un système par répartition, c’est un système ou les actifs paient pour les autres.
            Donc nécessairement quand vous serez en retraite, ce sont des personnes qui n’ont rien demandé qui vont devoir payer pour vous.

            Sauf qu’ils ne seront pas assez nombreux….vous allez les essorés… au nom de la solidarité bien sûr.
            Et eux aussi auront signé nulle part !Mais ça ca vous dérange pas du tout.

            La solidarité elle est souvent à sens unique.


          • TSS 5 décembre 2019 17:35

            @titi
            Donc nécessairement quand vous serez en retraite, ce sont des personnes qui n’ont rien demandé qui vont devoir payer pour vous.

            C’est d’une betise insondable,vos parents ont vraisemblablement profité ou
            profitent de ce regime et cela ne vous semble pas anormal.. !!
             


          • nofutur 5 décembre 2019 18:54

            @titi
            Tssss Je suis déjà à la retraite. J’ai cotisé pour d’autres quand j’étais en activité et je ne me suis jamais plaint. L’argent mis dans les banques pour les sauver de la banqueroute reste de l’argent payé par les contribuables et donc une utilisation plutôt frauduleuse.Cet argent aurait pu être versé aux usuriers qui pleurent cette fameuse dette.Si on veut trouver de l’argent on peut. Le réel probleme que vous voulez ignorer est que le système par répartition échappe encore au privé et appartement c’est insupportable pour certains. Et non je ne veut essorer personne donc je me bat avec mes moyens pour garantir une retraite digne à mes enfants mais également aux autres c’est aussi cela la solidarité. Pour le reste ce n’est que du blabla de bas étage.


          • titi titi 5 décembre 2019 20:17

            @nofutur

            « J’ai cotisé pour d’autres quand j’étais en activité et je ne me suis jamais plaint »
            Grand bien vous fasse.

            Mais ceux qui cotisent pour vous en ce moment ils ont peut être un avis ?

            «  l’argent payé par les contribuables et donc une utilisation plutôt frauduleuse »
            Bah non.
            La dette des banques a été financée par la dette des états, financée par la dette de banque etc...
            La magie du système étant que tout le monde a le droit de prêter l’argent qu’il n’a pas, tant qu’il peut garantir une fraction de cet argent.

            Tout fonctionne très bien tant que tout le monde se prête.
            Le jour ou la musique s’arrêtera des banques feront faillite, mais aussi des collectivités locales, et pourquoi pas des états.


          • titi titi 5 décembre 2019 21:10

            @TSS

            Ce n’est pas à vous de décider pour eux ce qui est bien ou pas bien.

            Pourquoi ne leur laissez vous pas le choix ?


          • Désintox Désintox 5 décembre 2019 22:23

            @Spartacus
            En effet, la sécurité sociale est très bien gérée. comme il n’y a pas d’actionnaires à engraisser, de dépenses de publicités, de dirigeant sur-rémunérés, de stock-options etc, etc, eth bien, les cotisations sont redistribuées en prestations.

            Si un jour c’est privé, ce ne sera plus pareil.

            Nous devons veiller à la sécu comme à la prunelle de nos yeux.


          • Trelawney 6 décembre 2019 07:09

            @Spartacus
            Tu cotises à la sécu ?
            Ce beau produit ou c’est tellement bien géré. 
            Une fois je suis allé au urgence d’un CHU où j’ai rencontré des professionnelles compétents et dévoués.
            J’y suis resté une journée où ils m’ont fait une batteries d’analyses de sangs, d’échographies, un scanner, une radio. J’en suis sorti dans la soirée sans payer un seul centime.
            Parce qu’en France les soins hospitaliers sont gratuits ce qui permet à tout français d’être soigné sans contrainte.
            Cette chose est un luxe que je ne voudrais pas voir disparaitre et a un coût qui est difficilement métrisable.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 décembre 2019 07:48

            @titi
            Vous racontez un peu n’importe quoi...

            Les banques en 2008 ont été sauvées par de l’argent public sans qu’on demande l’avis des citoyens. On aurait pu les laisser faire faillite, les racheter pour 1 euro symbolique et les nationaliser.
            .
            Sauf que nationaliser, c’est interdit par les Traités européens ! Voilà une des raisons de sortir de l’ UE, car à la prochaine crise bancaire, le même cirque va recommencer.
            .
            Et puis, la question financière n’est pas la priorité, la priorité c’est que le gouvernement retire son projet de retraites par points.
            Et ensuite, on discute du financement.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 décembre 2019 07:52

            @titi
            Tout fonctionne très bien tant que tout le monde se prête.
            Le jour ou la musique s’arrêtera des banques feront faillite, mais aussi des collectivités locales, et pourquoi pas des états.

            Les emprunts d’état ne fonctionnent pas comme ça.
            La BCE prête aux banques, qui prêtent aux Etats avec intérêts.
            Ce n’était pas le cas avant Maastricht.

            « Evolution de la dette publique avec sans Maastricht »

            Si nous n’étions pas dans l’ UE, la dette publique serait insignifiante.


          • zygzornifle zygzornifle 5 décembre 2019 16:30

            Aller au delà c’est la suppression pure et dure de la retraite , on peut également supprimer la sécu et le chômage tout en continuant a cotiser bien sur .....


            • Désintox Désintox 5 décembre 2019 21:19

              @kimonovert

              Pour les moins riches, les successions n’existent plus, elles sont absorbées par les EHPAD.

              Seuls les très riches héritent encore.


            • CN46400 CN46400 6 décembre 2019 10:28

              @kimonovert
              Où çà, France, Luxembourg, Panama, Monaco ?.....


            • TSS 5 décembre 2019 17:07

              macron et philippe si aptes à citer l’etranger à tour de bras comme nous etant

              superieur ne disent pas un mot sur la Suède qui avec la retraite par points a

              perdu entre 300 et 700 € par mois.Une projection faite en France aboutit à ce

              resultat ,une retraite actuelle de 1500€ passerait à 1200€ donc dans les

              mêmes proportions qu’en Suède.par contre pas un mot sur la retraite des élus

              ministres,senateurs et autres vrais privilégiés,par exemple les journalistes ces

              plat culs qui,aux ordres, ne presentent que les gens qui sont contre la grève

              (30%) mais n’interrogent jamais ceux qui sont pour(70%)... !! 

               


               

               


              • Pere Plexe Pere Plexe 5 décembre 2019 20:13

                @TSS
                On pourra discuter t’adopter une retraite sur le modèle suédois quand on aura des salaires du même niveau !


              • Désintox Désintox 5 décembre 2019 21:13

                "Le meilleur service à rendre aux régimes de retraite et aux jeunes eux-mêmes serait d’avancer l’âge moyen d’entrée dans la vie active..."

                ... dans la vie active ou à Pôle Emploi ?


                • Jean-Paul Tisserand Jean-Paul Tisserand 6 décembre 2019 01:02

                  @Désintox
                  Cela, ce serait l’objet de la formation professionnelle et de l’apprentissage, qu’il conviendrait de développer.


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 décembre 2019 08:10

                  @Jean-Paul Tisserand
                  Tant que nous serons dans l’UE, rien ne changera au niveau du chômage.
                  En 20 ans, la France a perdu 40% de ses usines, à cause de la libre circulation des capitaux et des marchandises.

                  Le petit commerce a largement disparu ; l’agriculture, plus elle est industrielle, moins elle nécessite de main d’oeuvre etc
                  .
                  Sortie de l’ UE & de l’euro trop cher + fin de la mondialisation à tous crins.
                  Sinon, pas d’emplois à prévoir.


                • Jean-Paul Tisserand Jean-Paul Tisserand 7 décembre 2019 15:15

                  @Fifi Brind_acier
                  L’euro surévalué d’abord, mais aussi le tarif extérieur commun de l’Union européenne sont bien des problèmes pour notre économie. Mais l’UE ne saurait être réduite à ce tarif commun (l’appartenance à l’UE signifie la mise en oeuvre de toutes sortes de textes techniques communs qui facilitent grandement la vie économique), et on peut faire partie de l’UE sans faire partie de l’Union monétaire. De toute façon :

                  les Français ont clairement signifié lors des élections de 2017 qu’ils ne veulent quitter ni l’UE, ni l’euro ;
                  l’économie française souffre aussi de problèmes qui lui sont spécifiques (faible taux d’activité, surtout chez les moins de 55 ans, surdimensionnement de l’administration, des impôts et des dépenses publiques...). Si l’on règle ces problèmes, l’économie française pourrait, espérons-le, s’accommoder de l’euro. C’est en tout cas la seule voie politiquement envisageable pour l’instant. Au-delà, certes, l’appartenance à l’euro ne doit pas être « gravée dans le marbre ».


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 décembre 2019 17:55

                  @Jean-Paul Tisserand
                  En 2017, ils n’ont rien signifié du tout, ils ont subi un coup d’état médiatique !


                • Jean-Paul Tisserand Jean-Paul Tisserand 9 décembre 2019 23:45

                  @Fifi Brind_acier
                  Bien sûr, mais les Français étaient très majoritairement défavorables à la sortie de l’euro dès avant les élections. Et pendant les élections, outre le matraquage de la propagande officielle, il y a eu l’incapacité absolue de Marine Le Pen à présenter la sortie de l’euro. C’était d’autant plus lamentable qu’il existait un plan précis et détaillé à cette fin. Je suis bien placé pour le savoir, puisque j’en ai réalisé une bonne partie ! Mais cela n’a servi à rien... Maintenant je suis au CNIP, et je n’ai plus l’impression d’agir pour rien.


                • Kapimo Kapimo 6 décembre 2019 00:51

                  Oui, l’idée de faire rentrer plus tot dans la vie active une partie des jeunes qui aujourd’hui ne trouvent pas de boulot avec leurs diplômes dévalorisés me semble juste. Un artisan peut gagner très bien sa vie tout en étant bien plus utile qu’un tertiaire désoeuvré.


                  • CN46400 CN46400 6 décembre 2019 10:31

                    On parle des jeunes qui subventionnent les vieux, mais jamais des retraités qui subventionnent les petits enfants.....


                    • Taverne Taverne 6 décembre 2019 10:58

                      Vous écrivez : « La réforme des retraites est un piège tendu par Emmanuel Macron. » Je ne pense pas qu’il ait tendu un piège sciemment. Je dirai plutôt qu’il s’est pris lui-même au piège de sa propre réforme. La question est de savoir s’il pourra s’en sortir.

                      Le dossier des retraites un problème élémentaire à résoudre pour qui a de la méthode et de la suite dans les idées.


                      • Taverne Taverne 6 décembre 2019 11:03

                        Je corrige : « Le dossier des retraites ETAIT un problème élémentaire à résoudre... » Parce que, au point où nos gouvernants l’on mené, il y a un tel sabotage du projet et du contexte que, forcément, cela est rendu désormais très difficile. Enorme gâchis.


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 décembre 2019 08:20

                        @Taverne
                        Non, Macron n’est pas incompétent ! Il fait ce qui convient au patronat français, qui rêve depuis 1945 de liquider le modèle social français, dont les retraites, il suffit de voir le nombre de réformes du passé !
                        .
                        Maintenant, le patronat français a trouvé des alliés de poids : les Traités européens et la Commission européenne. La réforme demandée par Bruxelles doit économiser 5 milliards d’euros.
                        Et la retraite à points, c’est le bouton de réglage de la pauvreté à volonté.

                        .
                        L’Europe, ça sert à ça, à obliger les peuples à faire ce que leur patronat n’est pas arrivé à faire tout seul. Les retraités grecs en sont la 12e baisse des pensions.


                      • Jean-Paul Tisserand Jean-Paul Tisserand 7 décembre 2019 15:24

                        @Taverne
                        Cette réforme est à la fois un piège pour l’opposition (également parce que le passage à un système à points est un fabuleux voile de fumée) et, certes, un piège qu’Emmanuel Macron s’est tendu à lui-même. Emmanuel Macron montre au fond, une nouvelle fois, qu’il ne connaît pas les Français ; homme politique, il n’a fait qu’une campagne électorale, celle de la présidentielle et ce n’est pas une campagne de proximité. La plus grande partie de son entourage politique est proche de lui sur ce point, ce qui donne un gouvernement qui « sent » incroyablement mal l’opinion publique.

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