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Accueil du site > Tribune Libre > Associations, artistes et politiques unis pour dénoncer la corrida (...)

Associations, artistes et politiques unis pour dénoncer la corrida !

La conférence de presse organisée par la SPA, à Paris, le 25 septembre 2007, fut l’un des événements visant à réitérer, face aux médias, l’une des demandes des associations au président de la République : l’interdiction de l’accès aux arènes pour les mineurs de moins de 16 ans.

Avaient répondu présents : Surya Bonaly, Raphaël Mezrahi, Muriel Marland-Millitello, députée des Alpes-Maritimes, Yann Wehrling, porte-parole national des Verts, Jean-Marc Roubaud, député du Gard, Jean-Paul Richier, psychiatre et Yves Cochet, député Vert de Paris.

« Qu’ils soient UMP, PS ou Verts, les politiques sont à nos côtés pour mener ce combat important contre la corrida. Nous observons désormais une évolution de ce dossier : il n’y a plus de couleur politique mais une politique citoyenne. C’est un fait rare et nous nous en félicitons ! », déclare, en préambule, Caroline Lanty, présidente de la SPA avant de donner la parole à Jean-Marc Roubaud, particulièrement concerné par la question : « élu d’un département où la tauromachie est présente, je tiens à vous confirmer qu’elle ne concerne que peu d’habitants. Ces spectacles qui se veulent rattachés à une tradition séculaire, ne constituent qu’une particularité régionale exogène contre lesquels de plus en plus de voix s’élèvent. »

De son côté, Muriel Marland-Millitello a assuré déposer le jour même sa proposition de loi rectifiée visible sur http://petition-anticorrida.com/ ajoutant : « la volonté de combattre les violences et les souffrances qui découlent de la corrida reflète une des avancées de nos sociétés contemporaines ».

Le point de vue de Jean-Paul Richier, psychiatre, vient ensuite justifier la pertinence de la demande de protection de la jeunesse avec la présentation d’une motion qui met en exergue les conséquences de la corrida sur un public jeune : « Le moment est venu de prendre en compte l’impact de ce spectacle sur les enfants et les adolescents. Il existe en effet, dans la corrida une violence centrale, et une souffrance imposées dans le cadre d’un rapport radicalement inégal ». À son tour, Surya Bonaly, très émue, a assuré que la tauromachie n’est qu’« une banalisation de la violence, une torture en musique qui va à l’encontre du respect du vivant et conditionne les enfants pour en faire de futurs aficionados ».

Claire Starozinski, présidente de l’Alliance Anticorrida, a, pour sa part, dressé un état des lieux de la problématique en mettant l’accent sur son vécu en tant que Nîmoise : « Maman d’une adolescente de 16 ans et professeur depuis trente-quatre ans, je ne peux que m’élever contre le prosélytisme honteux réalisé dans les établissements scolaires dans lesquels les toreros sont invités à donner aux enfants des leçons de tauromachie ! » En concluant ainsi : « Au-delà de la mort d’un animal donnée en spectacle, la corrida est hautement condamnable puisqu’elle encourage une pulsion morbide que nous avons en chacun de nous. »

A l’aide d’une vidéo insoutenable, les représentants des autres associations ont insisté sur la nocivité des écoles taurines tandis que Yves Cochet et Yann Wehrling réaffirmaient la position très claire des Verts depuis 2006, déclarant de concert : « La mort de l’animal est au service du tiroir caisse, la corrida n’étant que le marketing de la souffrance. L’esthétique et le beau ne doivent pas masquer l’horreur. »

Absent, Julien Dray, député PS, avait néanmoins tenu à faire passer ce message : « En tant qu’homme de gauche, je défends une certaine idée de l’humanisme, qui reconnaît comme valeurs cardinales le respect d’autrui et le refus de toute barbarie. Je ne peux donc souscrire au principe de la corrida et je soutiens résolument votre engagement et la noble cause que vous défendez ».

Dès le lendemain, fidèle à sa promesse, le président de la République recevait Surya Bonaly accompagnée de Caroline Lanty pour un entretien au cours duquel il a fait savoir, se référant à une mesure similaire prise en Catalogne (Espagne), qu’il n’était pas opposé à une interdiction des arènes aux mineurs de moins de 16 ans.

Dans un courrier daté du 11 mars 2007, adressé à l’Alliance Anticorrida, Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidence avait évoqué l’idée d’une « possible évolution de ferias sans corrida », exprimant, par-là même, le souhait de toutes celles et ceux qui combattent ce spectacle d’un autre âge tout en aimant les traditions pacifiques.

Une idée qui semble faire son chemin...


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14 réactions à cet article    


  • "A chaque fois que la corrida avance, c’est l’Humanité qui recule.

    Francis Cabrel.

    Les corridas ne s’arrêtent pas aux arènes :

    En France ou en Espagne, il existe en effet des « fiestas camperas », autrement dit des fêtes « champêtres », où des taureaux sont tués au cours de rencontres « amicales » et privées :

    « Entre 1993 et 1994, j’ai tué soixante toros en privé. », a déclaré Philippe Delapeyre, (« San Gilen », de son nom d’arène), dans la revue Tendido d’avril-mai 1995.

    La FLAC (Fédération de Liaison Anti Corrida) avait déposé une plainte à la suite d’un film clandestin tourné lors de ces tueries privés, le 15 juin 1995, à Franquevaux, dans le Gard.

    Malheureusement, la FLAC a perdu le procès, dont le président du tribunal était le juge Gilbert Azibert, qui déclara au Midi Libre du 16 septembre 1995, parlant d’une autre corrida, qu’il l’avait trouvé « moyenne » :

    "J’ai quand même passé un bon moment. Vous savez, la corrida comprend des déceptions mais aussi de grandes satisfactions. Nous sommes, nous autres aficionados, toujours à la recherche de la corrida idéale."

    Lire la suite des infos que j’ai récolté personnellement sur la corrida, dans la rubrique « Seigneur ( »saigneurs« ), pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » :

    http://www.wmaker.net/fximageswebzine/Je-ne-pensais-pas-qu-on-puisse-autant-s-amuser-br-autour-d-une-tombe-_a29.html

    « Je ne pensais pas que l’on puisse autant s’amuser autour d’une tombe »...

    Francis Cabrel.


    • Roland Gérard Roland Gérard 3 octobre 2007 13:38

      Merci de continuer cette lutte. Dans les milieux de l’éducation à l’environnement nous parlons maintenant d’écoformation, cette formation qui ne nous vient ni des autres, ni de nous même, mais qui nous vient de la nature, de l’eau, de l’air, des étoiles, des bêtes, des plantes...dans ce domaine comme dans les autres nos premières expériences sont fondatrices.Pour agir efficacement dans la lutte pour l’environnement nous avons à construire une relation positive entre les humains et les animaux. La corrida fait figure d’extrême inverse. Ecoute, attention, recherche de compréhension, respect de l’animal...c’est dans cette voie qu’il faut se diriger. Alors oui, arrêtons de mettre les enfants devant des spectacles d’un autre âge, celui de l’homme dominateur, et emmenons les dehors rencontrer la faune et la flore, construire ce lien si précieux.


      • (...) « Alors oui, arrêtons de mettre les enfants devant des spectacles d’un autre âge, celui de l’homme dominateur, et emmenons les dehors rencontrer la faune et la flore, construire ce lien si précieux. »

        Certes, Roland...

        Merci pour cette douce injonction bucolique et pastorale...

        Mais ne dit-on pas, au moyen d’un ancien « dicton », plein de bon sens, que « ce sont les grands qui doivent donner l’exemple aux enfants » ?

        Gardons donc en tête que le but de la « lutte » n’est pas seulement d’interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans, mais de l’interdire totalement, purement et simplement.

        Et, pourquoi pas même de poursuivre en justice certains juges (dans le Gard, justement) qui, dans leur vie privée, prennent fait et cause et s’engagent même parfois publiquement pour la corrida.

        Mmmm ?

        Comme ça, ce soir, la femme du juge ripoux ne dormira plus sur ses deux oreilles :

        http://www.wmaker.net/fximageswebzine/Je-ne-pensais-pas-qu-on-puisse-autant-s-amuser-br-autour-d-une-tombe-_a29.html


      • tvargentine.com lerma 3 octobre 2007 15:41

        Une fois de plus,les obscurantistes du « moi je »,qui n’ont que faire de la misère des etres humains et expriment leur haine de l’homme nous resortent leurs discours illuminés (ici c’est la corrida !)

        Combien de subventions touchent cette « association » ?

        Au lieu de venir nous tenir ce type de discours pour « proteger la jeunesse »,je ne peux que constater que ne vous voit jamais dans les banlieues vous occuper des problemes de jeunes sans travail,sans formation,sans ressources......mais il est vrai que cela n’est pas votre combat !

        Vous représentez une secte composaient de sectaires en mal d’idéal et qui n’ont jamais aimé personne


        • Niamastrachno Niamastrachno 4 octobre 2007 11:24

          Lerma a raison !

          Vite, cotisons-nous pour lui offrir des cours d’orthographe ! Que ces subventions servent enfin à quelque chose de ’vraiment’ pénible ! - quoi que je ne saurai guère ce qu’il y a de plus pénible dans ces écrits, l’orthographe ? la syntaxe ? le fond la forme ? tout en même à la fois ?... merde ça va en faire des subventions à récolter...


        • NPM 4 octobre 2007 11:27

          « Vaut il mieux subventioner des gens qui defendent les animaux ou des gens qui s’amusent à les torturer ? »

          Et vous préférez qu’ils torturent des humains ?

          Et surtout, dans le fond, qu’est ce que ca peut vous foutre ?


        • TALL 3 octobre 2007 16:10

          Mort aux vaches !


          • TALL 4 octobre 2007 09:53

            L’avantage des expressions ambigües, c’est que ça ratisse large. Excellent en politique smiley


          • Francis Cambrousse 3 octobre 2007 19:50

            La préhistoire est finie. Le plaisir de tuer est louche. Le respect de la vie est primordial. Rien à ajouter. StOP la boucherie-spectacle.


            • ernst 3 octobre 2007 23:48

              Il est certain que la corrida n’est plus ce qu’elle fut. Banderilles trop nombreuses, châtiment (pique ) trop long.

              Cependant, ces bêtes splendides n’envient pas le sort des vaches à lait, à la chaîne et immobiles sur des claies de fer, forcées à la traite électrique sur des chaînes de montage, sans, de leur vie, voir ou manger un seul brin d’herbe, sans avoir jamais vu la couleur du ciel. La corne de leurs sabots s’écrase, leuirs genoux gonflent. Et, Messieurs, dames, vous buvez leur lait industriel sans mouffeter. Que dire de l’élevage des porcs ?... Les dents et les couilles arrachés, ils sont jetés dans le noir, forcés eux aussi à l’engraissement par une nourriture immonde et trop salée qui les force à boire et boire encore leur pâtée liquide, les barreaux de leur cage d’acier imprimés dans la chair.je vous passe les détails de l’abattage. C’est pire que tout ce que vous pouvez imaginer. Vous allez au combat pour eux ?... Eux sont des millions, des milliards, les taureaux de combat quelques centaines, élevés en plein air, en pleine nature au moins pendant quatre saisons.Aimés, respectés et soignés comme des fils de famille.

              Avez vous assisté à l’AÏd ou à la tabaski africaine. Des millions, des milliards de moutons abattus devant la porte par des non professionnels dans des conditions atroces, égorgés à petit feu pour que le sang coule bien ?... Vous allez au combat pour eux ?...

              Alors, foutez moi la paix avec un rituel millénaire qui implique le courage d’un homme et pas d’un équarisseur. Un homme qui se bat selon des règles dont la première est d’affronter une bête fauve face à face. Et croyez moi, c’est très gros un taureau, ce n’est pas une vache landaise et on n’est pas à interville.Et personne ne vous force à vous présenter aux arènes, mais au moins, respectez une tradition et un goût qui, pour ne pas être vôtre, n’en reste pas moins celui de gens qui sont aussi citoyens que vous.

              Et qui adorent leurs chats et leurs chiens.


              • Rapetout 4 octobre 2007 13:50

                J’avais 13 ans lorsque j’ai assisté à une corrida. C’était en Espagne, je ne sais plus où, Séville, Tolède, ou ailleurs encore ? J’en suis sorti embellezado. Entranced en anglais. C’est quoi en français ? Harrap... fasciné, extasié. Cela a été le sujet de mon devoir d’espagnol, « racontez vos vacances », une fois rentré au bercail. Quant à « la bête sans défense » j’ai vu deux taureaux encorner leur matador.

                Comme le dit Ernst : « foutez moi la paix avec un rituel millénaire qui implique le courage d’un homme et pas d’un équarisseur. » Les bleeding-heart goodie-two-shoes qui viennent braire ici n’ont jamais vu une corrida. Et s’ils allaient en voir une leurs oeillères les aveugleraient.


                • Mélie 4 octobre 2007 19:57

                  Les jeux du cirque et les combats de gladiateurs ont disparus depuis des siécles ,il serait temps de reprendre le chemin d’une société qui évolue !!!! Il y a d’autres plaisirs que celui de se délecter devant la torture et la mise à mort d’un être vivant quel qui soit. Et, si j’ai bien compris ,leur seul « grande faute » est de ne pas être nés chiens ou chats !!

                  Aussi, pour répondre à certaines invectives : ben non,on est pas prêt à vous foutre la paix !! Sorry smiley


                  • Asp Explorer Asp Explorer 4 octobre 2007 23:13

                    Nous, Allemands, sommes les seuls à être corrects avec les animaux. Nous savons aussi être corrects avec ces animaux humains.

                    Heinrich Himmler, à propos des déportés des camps de la mort (il avait raison sur un point : l’Allemagne nazie fut pionnière en ce qui concerne les droits des animaux).


                    • vinvin 25 novembre 2007 23:36

                      Bonjour.

                      Il faut absolument abolir les corridas, car ce n’ est pas digne d’ une civilisation.

                      De plus c’ est trop c*n car il n’ y a pas de suspense vu que c’ est quasiment toujours le taurau qui meurt a la fin.

                      Losrque c’ est le toréros qui meurt, cela arrive un peu a me donner le fou-rire, ( mais cela n’ arrive que dans de très rares cas,) donc les corridas sont sans interrets.

                      Bien coridialement.

                      VINVIN.

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