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Du mur des cons au mur des bons

Le jeudi 22 Janvier 2015 le parquet de Paris a requis un non-lieu pour la présidente du syndicat de la magistrature (SM) dans l'affaire dite du "Mur des cons". Personne n'a oublié cette sordide affaire révélée le 24 avril 2013 où un journaliste avait réussi à filmer en cachette un invraisemblable amalgame de figures couvertes d'annotations au moins aussi insultantes et beaucoup plus nombreuses que celles figurant sur la fresque polémique du CHU de Clermont-Ferrand. 

La suite de l'affaire du "Mur des cons" avait vu la mise en examen de Françoise Martres, la présidente du SM. 

Pourquoi ce non-lieu, alors que Madame Taubira avait déclaré qu'il y aurait des poursuites ?

Sous le prétexte fallacieux que les faits seraient prescrits. L'explication foireuse précise que dans les affaires concernant la loi sur la presse, la prescription est de trois mois. Le parquet se rangeant derrière cette loi inique considère que ce délai de trois mois prend effet au moment ou la photo a été affichée sur le fameux mur et non quand la vidéo est apparue sur le journal Atlantico.

Curieuse façon de rendre justice ! 

N'oublions pas que toute insulte proférée à l'encontre d'un magistrat est passible de sanctions très lourdes ; il n'apparaît pas, dans ce cas précis, que les insultes proférées par des magistrats soient traitées sur un même niveau. 

Il semble très facile d'oublier la faute commise par et pour les gardiens du temple.

Mais on sait aujourd'hui quels délinquants la justice a l'ordre de sanctionner, on voit avec quelle célérité celle-ci remue sa grosse carcasse quand un ministre fait les gros yeux.

J'espère que cette sinistre histoire ne va pas se terminer là et que les douze plaintes saisies par la juge d'instruction vont envoyer Madame Martres en correctionnelle pour injures publiques.

Mais au vu du parcours de la Ministre de la Justice, et de sa solidarité avec les fonctionnaires de son ministère, je doute que mes désirs puissent devenir réalités. Une petite tape sur les doigts suivie d'une remontrance sera sans doute le plus gros châtiment risqué par la présidente du SM.

Avez-vous des doutes sur la justice indépendante ? Moi pas !

 

Je vous joins la photo du "mur des bons" ceux qui ont réussi l'exploit de faire 300 mètres à pied (sans aucun déambulateur) devant les caméras de toutes les télévisions du monde, mais bien à l'abri de la populace, avant de s'empiffrer de petits fours.

 

Le mur des bons

Dd


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15 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 3 février 2015 09:37

    Tous les murs du monde..sont fait pour des cons..par des cons...La société est comme ça...elle s’enferme pour mieux se regarder dans le miroir de la bêtise... !


    • Gabriel Gabriel 3 février 2015 09:53

      Je croyais bêtement, depuis la chute de celui de Berlin, que les murs étaient fait pour être abattus afin que les peuples séparés par ceux ci puissent se parler, voyager, échanger. Hélas, du mur des cons qui veulent imposer leurs visions à celui des hypocrites qui nous gouvernent, les frontières de la tolérance et de l’intelligence se referment à chaque fois qu’ils viennent nous imposer leurs lois liberticides et leurs conseils imbéciles. 


      • Trelawney 3 février 2015 10:26

        Papon est inculpé en 1983 de crimes contre l’humanité. Mais ce n’est qu’en octobre 1997 que débute le procès, après dix-sept années de batailles juridiques. Papon (ancien préfet et ancien ministre) est accusé d’avoir fait déporter, entre juillet 1942 et mai 1944, près de 1600 juifs de Bordeaux vers Drancy. Le procureur général requiert une peine de vingt ans de réclusion criminelle, alors que la réclusion criminelle à perpétuité, réclamée par les parties civiles. Maurice Papon est condamné à une peine de dix ans de réclusion criminelle, d’interdiction des droits civiques, civils et de famille pour complicité de crimes contre l’humanité

        Mis en liberté au début de son procès, Maurice Papon s’enfuit en Suisse en octobre 1999 à la veille de l’examen de son pourvoi en cassation.  Arrêté au bout de quarante-huit heures dans un hôtel helvétique, et aussitôt expulsé et est finalement emprisonné à la prison de Fresnes, puis à celle de la Santé, dont il sort le 18 septembre 2002, après trois années de détention, sur la base d’un avis médical concluant à l’incompatibilité de son état de santé avec la détention le décrivant comme «  impotent et grabataire » alors que l’ancien prisonnier quitta à pied la prison de la Santé. Il est alors assigné à résidence dans sa maison familiale de Gretz-Armainvilliers en Seine-et-Marne, ou il organise sa faillite personnelle afin d’échapper aux 4.5 millions de francs de dommage et intérêt .

         

        il y meurt le 17 février 2007 à l’âge de quatre-vingt-seize ans. L’avocat de Maurice Papon, Francis Vuillemin, a déclaré que son client serait enterré avec la légion d’honneur, affirmant dans un communiqué : « Je veillerai personnellement à ce que l’accompagne dans son tombeau la croix de Commandeur de la Légion d’honneur que Charles de Gaulle lui a remise de ses propres mains, pour l’éternité. » Finalement le défunt a été enterré avec sa légion d’honneur, les autorités ayant décidé de ne pas intervenir pour la retirer, à l’image de la déclaration de Michèle Alliot-Marie : « La République a fait ce qu’elle devait faire, il y a eu procès, il y a eu décision de justice, à la suite de la décision de justice la République a décidé de retirer la croix de commandeur de la légion d’honneur à Maurice Papon, il n’est plus commandeur de la légion d’honneur, c’est tout. Ensuite ouvrir les cercueils, c’est quelque chose qui me déplaît ».

         

        La justice a toujours eut de la compassion pour les fonctionnaires de la république. On ne mélange pas les torchons et les serviettes


        • César Castique César Castique 3 février 2015 11:56

          On aura une pensée toute particulière pour M. Jean-Pierre Escarfaill, dont la photo figurait sur le Mur des Cons, au titre de père de Pascale, violée et tuée par le tueur en série Guy Georges, et pour le général Philippe Schmitt, sélectionné au titre de père d’Anne-Lorraine, assassinée de 34 coups de couteau dans le RER D.


          • Donald Mitsiky Donald Mitsiky 3 février 2015 12:29

            Bonjour César,
            Tout à fait de votre avis. C’est d’ailleurs surtout pour cette raison qu’il doit y avoir sanction malgré que Monsieur Escarfaill n’ait pas déposé plainte. Dommage que Manuel Valls n’aie pas bougé le petit doigt, lui qui était le seul épinglé de gauche.


          • Rmanal 3 février 2015 15:28

            Débile : la mort affreuse de gens proches empêche d’être un con ? C’est nouveau, ca vient de sortir de votre esprit limité. En même temps ca veut dire :
            - que les proches de Charlie sont intelligents
            - que les juifs qui ont perdu leurs grands-parents sont super intelligents
            - que les habitants de Nagasaki sont hyper intelligents
            - etc etc


          • Donald Mitsiky Donald Mitsiky 3 février 2015 15:55

            Bonjour Rmanal,
            Heureusement qu’il y a des gens intelligents comme vous pour définir qui est con et qui ne l’est pas. Merci pour vos lumières.


          • César Castique César Castique 3 février 2015 16:57

            « Heureusement qu’il y a des gens intelligents comme vous pour définir qui est con et qui ne l’est pas. »


            C’est l’un des avantages de la liberté d’expression : on peut apprendre de tout le monde, et même d’individus qui, à première vue.,sembleraient n’avoir aucune prédisposition pour l’enseignement.

            Cela reconnu, on pourrait lui renvoyer l’ascenseur en lui faisant observer qu’il arrive que l’on traite de con, des gens dont ce n’est pas le manque d’intelligence qui est en cause, mais tel propos, telle attitude ou tel comportement de leur fait.

            Ainsi, par exemple, ne tirons-nous aucune conclusion relative à son intelligence ou, le cas échéant, à son manque d’intelligence, de la connerie qu’il a balancée sur le web à 15:28.

          • Rmanal 3 février 2015 14:21

            Encore un UMP frustré. Ah ben merde on n’est pas au Figaro ici, plutôt un UMP paumé alors.


            • Garance 3 février 2015 14:25

              Avec la tronche qu’elle a il est normal que l’idée d’un mur des cons lui soit venue


              Même dans mes pires cauchemars, le visage étant le reflet de l’âme , je me vois pas trimbaler une harpie pareille

              Ca doit être du genre : 

              « N’oublie pas ta vaisselle avant d’aller te coucher et ne fais pas de bruit en te couchant »

              Mon premier critère de choix quand j’étais célibataire et que j’ai voulu fonder un foyer : 

              « Etes-vous de gauche ? »

              « Oui ....pourquoi ? » 

              La fuite en lui laissant l’ ardoise 

              • docdory docdory 3 février 2015 15:32

                @ Donald Mitsiky

                Il serait intéressant de savoir combien y a -il de membres du syndicat de la magistrature parmi les magistrats qui composent le parquet de Paris, qui ose réclamer un non-lieu dans cette affaire.
                Si l’on était dans une République normale, ce syndicat qui s’est rendu coupable d’une telle forfaiture aurait été immédiatement dissous, et ses dirigeants auraient été limogés de la magistrature.

                Effectivement, la loi sur la presse stipule que les faits sont prescrits trois mois après leur commission ( autrement dit, il faut que la plainte suive de moins de trois mois la publication ( ou l’affichage ) du texte délictueux ), mais encore faut-ils que les juges du syndicat de la magistrature apportent la preuve que leur mur des cons était déjà affiché 3 mois avant sa divulgation par Atlantico....

                • Pere Plexe Pere Plexe 4 février 2015 17:53

                  Vous voulez interdire aux magistrats de se syndiquer ?
                  Ou simplement interdire un syndicat jugé trop à gauche ?
                  De quel crime le syndicat en question est il coupable ?
                  il faut que la plainte suive de moins de trois mois la publication ( ou l’affichage )
                   C’est exactement ça
                  que les juges du syndicat de la magistrature apportent la preuve que leur mur des cons était déjà affiché 3 mois avant sa divulgation par Atlantico....
                  La par contre c’est tout faux
                  -la preuve est à la charge de l’accusation
                  -il n’y a pas de juge du syndicat mais un juge et une affaire
                  -il est établi que la date du tournage rendu publique est antérieur de plus de trois mois à la plainte


                • Esprit Critique 3 février 2015 18:23

                  La prescription dans cette affaire est une pure saloperie !

                  Les auteurs sont incapables de prouver les dates des derniers mouvement ou ajout sur le mur.

                  Cet argument est donc irrecevable, et le juge qui avance cette raison est une salope !


                  • Pere Plexe Pere Plexe 4 février 2015 17:32

                    La prescription dans cette affaire est une pure saloperie !

                    ...le problème est de savoir si c’est la loi.

                    Et oui c’est bien la loi.

                    D’ailleurs aucun juriste de droite ou d’extrême droite ne dit autre chose.

                    Les auteurs sont incapables de prouver les dates des derniers mouvement ou ajout sur le mur.

                    Sauf que cela n’a rien à voir d’une part (relire l’article de loi mit en lien) et que d’autre part la preuve est à la charge de l’accusation.

                    Cet argument est donc irrecevable,

                    ...au prétexte qu’il vous déplait ? c’est un peu court comme argument !

                    et le juge qui avance cette raison est une salope !

                    On sent bien le fondement juridique...Dénué de toute considération politique comme il se doit.

                    Au delà de la prescription le caractère même d’injure publique est contestable.Le débat n’aura pas lieu puisque de toute façon prescrit.Et pour rappel l’injure prvée n’est pas punissable.

                    En revanche votre propos et lui susceptible de poursuite.


                  • Pere Plexe Pere Plexe 4 février 2015 17:08

                    Encore une fois un article qui traite de droit...sans y faire référence à aucun moment.
                    Et pour cause !
                    Mais crier au scandale,au tous pourris et plus simple.
                    Et ne nécessite pas la moindre connaissance,même rudimentaire du droit.

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