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Accueil du site > Tribune Libre > Halte à la déprime ! La France est encore bien vivante

Halte à la déprime ! La France est encore bien vivante

La France n’est pas à l’agonie. Il serait peut être bon de le dire, çà aussi, aux Français. Quand on croit que quelqu’un est mort, il est assez difficile de penser à appeler les urgences. On appelle plutôt les pompes funèbres. Il faut sortir du fatalisme !

Ce qui est à l’agonie, c’est son système politique...Ce n’est pas la France qui coule...Ce sont ceux qui depuis tant d’années se lancent le pouvoir, comme une balle dans une partie de ping-pong. Il est bien de parler des soucis de la France...Quel pays n’en a pas ?...Mais pourquoi toujours oublier la belle France, qui nous permet d’aligner quand même des niveaux mondiaux fort satisfaisants ? Etre la sixième puissance au monde, ce n’est pas rien !

Premier exemple : nos échanges commerciaux. En 2004, on nous annonçait un déficit de 8,4 milliards d’euros, et pire, en 2005, on passait à 26,4 milliards. Certes, c’est inquiétant...Les déficits n’étant jamais très bons...Mais faut il aller jusqu’à les considérer comme dramatiques ? On serait t’on bien inspiré, alors, d’aller jeter un coup d’œil auprès de nos voisins européens ? On constaterait ainsi que la Grande Bretagne, et l’Espagne, accusent, de leur coté, des déficits de 90 et 105 milliards ! On est quand même loin de notre propre déficit ! Mieux, vous verriez que ce déficit représente 1,5% du PIB, contre 8% pour les USA, 10% pour la Grande Bretagne, et 15% pour l’Espagne. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’euro n’est pas en cause...Pas plus que coût du pétrole (sachant qu’on a dû acheter moins de pétrole, en raison de l’hiver très doux que nous avons connu) la Chine, ou le Japon !...Ni même nos « archaïsmes » ! (Les économies très libérales, comme les moins libérales, étant touchées) Par ailleurs...Mais pourquoi aucun politique ne le dit il ?

La France est aujourd’hui le deuxième exportateur mondial, derrière l’Allemagne. Un Français exporte ainsi 60% plus qu’un Américain, 30% plus qu’un Anglais, et 40% qu’un Japonais. Qui a dit que la France était un pays peu ouvert ? Et tient puisqu’on parle de l’Allemagne, pourquoi aucun politique (qui doit en principe être plus au courant que les citoyens de ces choses là) n’a-t-il fait la remarque que contrairement à l’Allemagne, spécialisée dans les biens d’équipement (actuellement menacés par la concurrence chinoise), notre propre commerce commercial était plus diversifié, avec des produits agroalimentaires à forte demande...Et des produits de luxe qui suscitent la convoitise des « nouveaux riches », de plus en plus nombreux...Particulièrement en Chine ...Et sans risque de concurrence importante...Les Chinois étant extrêmement attachés au « made in France » en la matière ;

 Bref, si la France industrialisée bât de l’aile (comme d’ailleurs sa consœur...Espagnole ou Anglaise)...Le « made in France » ne s’est jamais aussi bien vendu lui ! Enfin, la France est devenu cette année, le deuxième investisseur mondial à l’étranger. Qui le sait ? Il serait peut être bon pourtant de s’y intéresser...Ne serait ce que parce que ces investissements directs à l’étranger font « rentrer » en moyenne par an...20 milliards d’euros de revenus financiers...Ce qui n’est pas mal, pour l’équilibre de ses comptes extérieurs !

Deuxième exemple : l’attractivité de notre pays. Quand on entend parler les politiques, on dirait que la France est un pays sclérosé. Que la France ait une fiscalité complètement idiote, sans aucun doute. Que les lois et les règlements, qui fluctuent en permanence soient des choses qui puissent rebuter les investisseurs dans notre pays, rien d’étonnant ! Que le coût du travail soit plus cher qu’en Asie, et particulièrement en Chine, c’est une évidence ! Mais arrêtons de noircir le tableau, voulez vous. Cette « vieille » France...À l’étranger...C’est un Eden ! Pourquoi ignore t on bien souvent que notre France est le quatrième pays a bénéficié le plus, de l’attention des investisseurs étrangers ? Et que cette France, si diffamée, est par ailleurs, le deuxième pays d’accueil desdits investissements d’Europe...Notamment devant la fusée Allemande ? Ou la pétillante Espagne ?

16 000 entreprises étrangères se sont installées en France, en 2006...Et ont créé 33 427 emplois ! Preuve sans doute que la main d’œuvre française suscite des convoitises. Qui l’aurait cru ? Cessons aussi de comparer ce qui ne peut l’être. La meilleure protection sociale...Elle est chez nous ! Le meilleur système de santé...Aussi ! Les services publics...C’est aussi une invention française ! Alors oui, il y a pas mal d’impôts en France...Mais au vu de toutes ces choses, qu’on ne retrouve certes pas aux USA ou au Japon, le choix n’est il pas vite fait ?

Rajoutons à cela l’extrêmement bonne position de la France (géographique, historique, politique), sans oublier son « art de vivre » fort recherché, et la...Polyvalence des Français...Sans oublier la gastronomie (çà compte si on doit choisir entre la Grande Bretagne et la France)...Le moins qu’on puisse dire, c’est que de ce coté là, on est pas mal.

Troisième exemple : les délocalisations. Qu’il y ait des délocalisations, personne ne peut le nier. Que le rythme de celle-ci ait également pris de l’ampleur, sans aucun doute. Pour autant, est une situation catastrophique ? Non. En effet, les délocalisations ne concernent que 0,5% des personnes qui perdent un emploi, comme le révèle le livre « chômage : fatalité ou nécessité » paru en 2004...Et qui base son analyse sur des enquêtes de terrain et les données internationales. Chaque année, comme nous l’apprennent les auteurs, « chaque jour ouvrable, 10 000 emplois disparaissent, mais un peu plus sont créés ». Bref, on arrive ainsi à faire un calcul qui donne 2,3 millions d’emplois qui disparaissent chaque année. De quoi s’agit il ? Pour 6 000, des personnes qui démissionnent. Pour 4 000 des personnes qui partent à la retraite. Ainsi, entre les années 70 et 2000, l’économie française a détruit 15% de postes de travail...Et en a créé dans le même temps 15,5% de quoi assurer une croissance nette de l’emploi par an, de 0,5%. Qui sait çà ? Personne. Y a-t-il enfin un homme politique qui dira toute la vérité, rien que la vérité ?

La manière dont cette question des délocalisations, est traitée par les médias, ne serait elle pas la grande responsable du sentiment hostile (et légitime) à l’encontre des délocalisations ? Ne pourrait on pas demander un effort de ce coté là à ces derniers, pour qu’il travaille le sujet des plans sociaux avec plus de professionnalisme ? En séparant les plans sociaux venant du phénomène délocalisation, et ceux, plus importants, venant de la pénétration des fonds de pension étrangers dans nos entreprises ? Au lieu de diaboliser en permanence les délocalisations, dont on vient de voir quelles ont un impact quasi nul, ne pourrait on pas plutôt « faire la guerre » aux fonds de pension étrangers, en incitant les Français à utiliser leur épargne en l’investissant dans nos entreprises, en créant - pourquoi pas - des fonds de pension à la française, en nous protégeant, notamment avec la golden share. Si on part en guerre, autant savoir qui est le véritable ennemi.

De même on parle souvent du textile et de son déclin, d’une manière générale. Or, si on creuse un peu, mais encore faut il en faire l’effort, on s’aperçoit que le fameux textile en déclin crée presque autant d’emplois que la parfumerie (7,1% contre 7,3%) On constate pareillement que si le textile traditionnel subi de plein fouet la concurrence asiatique, le textile technique (matériaux high-tech pour l’aviation par ex) échappe lui à cette concurrence, ce qui d’ailleurs se vérifie par le fait que l’entreprise Thuasne soit aujourd’hui encore leader européen du textile médical...Peut être au cours de vos déplacements l’avez-vous visité. Elle se trouve à...Saint Etienne. Enfin, en moyenne, une entreprise qui crée un emploi embauche trois personnes et se séparent de deux autres. Mieux ce sont les entreprises qui détruisent le plus d’emplois, qui en créent aussi le plus, dans le même temps. Le chômage peut donc être considéré comme un rouage indispensable du processus de croissance. C’est dire à quel point l’activité qui consiste à le gérer efficacement pour permettre à chaque demandeur d’emploi de retrouver un emploi aux nouvelles donnes de l’économie, est une activité hautement lucrative qu’il vaudrait mieux confier à des professionnels de la chose plutôt qu’à des fonctionnaires persuadés que le chômage est le produit de la mondialisation ou de l’ultra libéralisme des patrons.

Quatrième exemple : la pauvreté. En 2003, le nombre de « pauvres » en France s’élevait à 3 694 000 personnes...Contre 5 785 000 en 1970. Le taux de pauvreté qui était alors de 12% est descendu à 6,3%, toujours pour l’année 2003. Pourquoi alors cette insistance sur le fait que la pauvreté se serait aggravée ? Et pourquoi ce sentiment que les choses empirent ?

—D’abord parce que la pauvreté a changé de visage. Hier, les pauvres s’étaient des personnes âgées, qui ne mangeaient pas à leur faim, et qui avaient plutôt honte de leur position, et se cachaient souvent des autres, et n’avaient pas d’autre chez soi que la rue. Aujourd’hui, ce sont beaucoup de femmes divorcées, ou célibataires, qui élèvent des enfants (souvent en bas âge), des jeunes, des vieux, des personnes qui bien souvent mangent mal, et sont menacées d’obésité précoce. Ces nouveaux « pauvres » disposent souvent d’un logement qu’ils ont du mal à payer. Hier, les « pauvres » vivaient surtout à la campagne. Aujourd’hui, ces mêmes « pauvres » vivent dans des zones industrielles en déclin, dans les centres des villes moyennes, et dans les périphéries des grandes métropoles.

—Ensuite, parce que la France a, contrairement à beaucoup de pays européens, beaucoup d’associations, tels le Resto des cœurs, ou les Petits Frères des pauvres. Donc, évidemment, elles ont un écho médiatique, et comme les « bénéficiaires » de ces associations semblent toujours plus nombreux, il est évident que les Français doutent de la baisse de la pauvreté. On oublie cependant que la plupart des associations se sont développées dans les années 80-90, et que leur aspect médiatique a mis du temps à se mettre en place. Par conséquent, si le nombre d’associations s’est multiplié, cela ne signifie pas pour autant que la pauvreté a augmenté proportionnellement. Cela signifie simplement que peu à peu, des personnes n’ayant pas de logements se sont adressées à ces associations. Cela signifie aussi que des personnes qui jusqu’ici pensaient ne pas avoir nécessité d’aller au Resto des cœurs, on finit par y aller. Cela signifie aussi que les artistes se sont de plus en plus impliqués, et ont renforcé l’effet médiatique de ces associations. Les « rendez vous » se répétant, il est normal que les Français aient peu à peu jugés que la pauvreté continuait à prendre de l’ampleur...Alors que dans les faits...Elle diminuait.

—Enfin, ce sentiment s’explique aussi par la batterie de protection sociale de ces dernières années et aussi l’émigration. CMU, RMI, Prime pour l’emploi, APL, etc. Comme chacun, Français ou non, peut y avoir droit, l’accumulation de ces différents « systèmes » et le fait de parler de plus en plus quotidiennement des Rmistes, des CMUistes, etc., a laissé croire à une sorte de prolifération de la pauvreté.

Cinquième exemple : les inégalités. Alors que les Français sont persuadés que les inégalités se sont accrues ces 20 dernières années, toutes les statistiques (et pas seulement nationales) montrent le contraire ! La France d’aujourd’hui est beaucoup moins inégalitaire que la France prospère des 30 glorieuses ! D’abord, l’écart entre les 10% des ménages les mieux lotis, et les 10% les moins bien lotis, qui était de 3,5 en 1975, est passé à 3, en 2004. Le seul moment où ce taux s’est redressé, c’est entre 1983 et 1993, une période où les socialistes ont été au pouvoir pendant au moins huit ans ! Pourquoi aucun homme politique ne le dit il ?

Ensuite, si on compare la France à ses voisins, certes elle apparaît plus inégalitaire que les pays scandinaves...Mais beaucoup moins que l’Irlande ou...L’Allemagne ! Comment expliquer alors le sentiment des Français ? Sans doute parce que l’actualité fourmille en faits divers qui alimentent le sentiment d’un accroissement des inégalités, notamment par les images médiatiques des plans sociaux mis en opposition avec les salaires excessifs de certains dirigeants, profitant de plus de stocks options.

Un être humain à des qualités et des défauts, et essaye toujours de se valoriser. Pourquoi aucun homme politique n’a-t-il la volonté d’effectuer le même travail pour la France ? Certes, beaucoup de Français souriront, voire pire, s’esclafferont, quand ils apprendront (s’ils l’apprennent un jour) que la très sérieuse Association de Capital Investissement et du cabinet KPMG place le « site France » au 2ème rang des pays européens les plus accueillants pour les investisseurs, après l’Irlande, mais avant l’Allemagne ou la Grande Bretagne. C’est en fait parce qu’ils ignorent que leur pays a des atouts. Des atouts que nos chers politiques - stratégie électorale oblige ? - s’évertuent à cacher à la Nation. Combien de temps encore ?

Que 47% du capital de nos 40 premières entreprises soient en 2006 détenu par des résidents étrangers contre 33% en 1997, explique bien la schizophrénie d’un pays qui a l’un des plus forts taux d’épargne...Au monde !...Parmi les pays industrialisés, mais qui n’oriente pas cette épargne sur ses propres entreprises...Image négative du CAC 40 et des entreprises en général...Et souci de l’Etat de trouver dans l’épargne des Français de quoi financer les dépenses courantes, par le biais de taux attractifs...Oblige !

Des entreprises grandes et moyennes qui ont démontré leur capacité à surmonter le choc de la Mondialisation mais qui, pour les plus modestes, se retrouvent trop souvent étranglées par des prélèvements sociaux et fiscaux excessifs...A quand la TVA sociale ?...Des réglementations tatillonnes (qui changent en permanence) et des besoins de trésorerie liés à la longueur excessive des durées de payement (réduire à 30 jours...Disons 60 jours...Les durées de payement des administrations et de la grande distribution serait bien !)

On a par ailleurs annoncé que la France, contrairement à ses voisins, avait une fois de plus battu son record de fécondité...Mais l’information est passée presque avec indifférence. Comment comprendre qu’aucun politique n’ait compris que la démographie française est une réponse à des problèmes franco français, mais aussi une réponse...Européenne ? (Notamment pour éviter des immigrations massives) « Il n’y a de richesses que d’hommes » disait Jean Bodin. Pourquoi cet atout considérable de notre pays n’est il pas mis en avant ? Et pourquoi faute d’une politique familiale responsable, une Française qui voudrait un enfant de plus, doit elle y renoncer...Pour des questions économiques !

Dans un pays qui a choisi un système par répartition, ce ne sont pas les cotisations versées au long de la vie active qui serviront à payer les pensions, mais les cotisations que payeront les actifs au moment où les précédents actifs, devenus seniors, s’arrêteront de travailler. Dans ce système qui dépend de la démographie (mais tous les Français l’ont-ils compris ? Et pourquoi aucun politique ne s’est il assuré que ce fait est une évidence dans la tête de tous nos citoyens, sachant qu’il s’agit quand même d’un enjeu majeur pour notre France ?), le droit à la retraite n’est pas un droit acquis.

En fait, et c’est un peu réducteur, mais chaque fois qu’un petit Français naît, les actifs actuels devraient se réjouir. Car si en finance, les crédits font les débits, en matière de démographie, les bébés font les retraites. Ce n’est pas un hasard si en Allemagne, et en Espagne, pour ne citer qu’eux, l’âge de la retraite a été allongé à 65, 67 ans. Ils savent bien que moins de bébés sont nés sur leur sol.

Même chose. Nous avons le meilleur système de santé...Mais celui-ci est très coûteux. Faut il s’en étonner quand on constate que 90% des consultations chez un médecin de ville Français, donne lieu à la délivrance d’une ordonnance, contre 43% aux Pays Bas, sans que rien ne permette de dire que l’Etat de santé des Français est deux fois plus désespéré que celui des Hollandais. Complaisance des médecins ? Menace des patients ? Remboursement qui passe pour gratuit, et donne l’impression de pouvoir agir à sa guise ? Faut il encore s’en étonner, quand nous sommes encore bien loin de la mode générique ? Pour des raisons d’ailleurs assez simple : bien souvent les médecins connaissent les marques, beaucoup moins les molécules. Résultat ? Pour l’Assurance Maladie, c’est une facture sympathique. Rajoutons à cela les lobbies...Qui jouent à la fois sur la France, et sur l’UE. De ce point de vue, l’automédication est une assez bonne chose. Faut il encore une fois s’en étonner quand au moins 3% du PIB sert à payer le « stress »...C’est-à-dire tous les anti-dépresseurs, pris par nos citoyens, si productifs ? Par conséquent, puisque la productivité phénoménale des Français tombe dans la poche de l’entreprise, pourquoi l’Etat devrait il payer la contrepartie, qui en est une dose de stress, qui fait que depuis les années 80, le taux d’antidépresseurs a augmenté de 5 points ! Forcément, cela grève le budget de la Santé !

Toutefois, à cette déprime généralisée, qui fait que notre pays enregistre 10 000 suicidés pour l’année, il faut aussi chercher dans les « préoccupations » des Français, qui sont, et là tout le monde peu répondre sans problème : le chômage et le pouvoir d’achat. Sans revenir sur les chiffres - contestables en cette fin de législature - on peut se demander pourquoi dans les mêmes conditions que ses homologues européens, la France est à ce point dans une situation désastreuse, dans ces deux domaines.

Tout d’abord, le Gouvernement actuel, à force de remonter le SMIC en permanence, en laissant tomber les autres salaires, plus hauts, à favoriser une smicardisation de la société. Le sentiment de précarité, et surtout de baisse des salaires, n’est donc pas une fiction. Pour s’en convaincre, il suffit de voir qu’en France, le PIB par habitant est de 8%, celui des Anglais ou des Suédois étant de 15% et 25%. Parfois, un chiffre vaut mieux que tout discours ! Qu’il y ait par conséquent, dans « l’opinion » le sentiment que la vie est plus difficile qu’hier est un sentiment parfaitement justifié tant il est vrai que le salaire de la majorité des Français n’est pas élevé ! Quand en Ile de France (la région la plus prospère) un habitant gagne en majorité 1315 euros, il est évident qu’il peut se demander comment il a pu en arriver là !

Le pouvoir d’achat a diminué, disent les Français...Contrairement aux statistiques. Qui a raison ? Personne en vérité. Le pouvoir d’achat a bien augmenté, les salaires ayant progressé sur les trente dernières années...Seulement, ce que reçoivent les Français, c’est un revenu net, et non brut. Ne serait ce pas plutôt les prélèvements qui auraient flambé ? Mais avant de s’intéresser aux prélèvements obligatoires, on peut déjà entrevoir le nœud du problème. Un Danois travaille aujourd’hui, de même qu’un Anglais, 30% plus qu’un Français. Résultat, son salaire est...Et c’est évident...Supérieur à celui des Français. Pour déterminer la différence des niveaux de vie, il ne faut pas être un grand clerc, et regarder le nombre d’heures travaillées, en une année en France. Il est évidemment bien inférieur à celui de nos voisins...Si la France était dite prospère dans les années 60, c’est aussi parce qu’on y travaillait plus que chez les autres...Et s’il fallait un démenti aux 35 h, on pourrait toujours dire que dans ces années là...On avait le plein emploi.

Bref, travailler permet de donner du travail à d’autres. Un constat de bon sens partagé par les Français à revenus modestes, qui ne sont que 30% a estimé avoir gagné des choses, avec les 35h. Mais revenons maintenant aux prélèvements obligatoires, et impôt en tout genre. La France est le pays dont le ratio d’endettement a le plus augmenté depuis dix ans et c’est également le pays où les dépenses se sont accrues le plus.

C’est bien le contraste entre le poids des dépenses sociales en France (près de 30% du PIB) et leur faible efficacité par rapport à celle des pays qui y consacrent autant ou moins que nous, qui alimente le moral en berne des Français. En 10 ans, la dette est passée de 81% du PNB à 44% au Danemark, de 75% à 51% en Suède, de 60% à 45% en Finlande, et...de 52% à 65% en France. Et s’il y avait un lien de cause à effet entre l’endettement de la France et la stagnation du pouvoir d’achat des Français ?

Pourquoi cette interrogation, qui pourrait être une affirmation, ne ferait elle pas l’objet d’un débat au cours de l’élection présidentielle ?


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30 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla 21 mars 2007 12:10

    Vous avez raison Julie ,

    En plus on a la Belgique juste à côté , on a les plus belles femmes du monde , et c’ est nous qu’ on a inventé la pêche Melba .

    Rocla


    • tvargentine.com lerma 21 mars 2007 12:19

      Ce que tu percois comme une déprime est tout simplement de pouvoir échanger des idées par rapport à des mesures qui ne sont peut etre pas bien pensé à la base.

      C’est le droit de discuter,échanger et progresser dans une meilleure société sur le domaine de l’économie et du social

      Comparez avec d’autres pays,n’apporte rien,car chaque pays à ses propres critères et les français ne sont pas norvégiens ou allemand,ni espagnol.

      Et ceux qui prenne la misère des autres comme critère de comparaison avec la France pour « stigmatiser les fançais » pourront jamais faire progresser et évoluer une société.

      Bien sur que notre pays est une grande puissance économique et qu’elle dispose de fantastiques infrastructures et d’une tres bonnes main d’oeuvre,nous le savons ,mais nous exigeons toujours plus,comme les champions et d’avoir le droit et le devoir de faire bouger les choses.

      Le problème remonte,à mon avis,à la création du RMI qui est venu se substituer à une durée d’allocation chomage dont bénéficier les demandeurs d’emplois et comme Michel Rocard et ses amis de la CFDT ont brisé un socle du système social et l’on substitué à un système de « la compassion » ,nous avons vu des gens,qui,avec un RMI,ne pouvaient plus subvenir à leur besoin et ensuite c’est peut etre pas évident de remonter la pente quand tu n’as plus de logement,plus de ressources......

      Le mieux aurait été de mettre le systeme existant dans les pays nordique de maintient de revenu en contrepartie de formation et d’acceptation de travail cela aurait permis de redonner une nouvelle chance à des travailleurs qui n’avaient pas le choix de leur reconversion sociale.

      Au lieu de ça,toute la misère du monde (et cela est normal !) est venu touché son RMI en France.

      Combien de RMI en France font des transferts à la Western Union dans ce pays ?

      Pourquoi ne pas croiser le fichier du RMI en France (fichier central qui n’existe pas) avec le fichier utilisateurs des transferts de fond de la western union (ou toutes sociétés spécialisées dans ce type de transfert) à l’etranger,ainsi que le fichier des passports afin de vérifier le nombre de RMI qui « ont les moyens » de prendre l’avion pour aller passer des vacances en Thaillande ou au Maroc ,au Sénégal ou ailleurs !

      C’est un secret de polichinelle et j’en connais beaucoup et cela me donne envie de vomir devant un tel détournement d’argent public.

      Ensuite,pour obtenir un logement,tu passes apres « ce type de rmistes » qui généralement roulent dans de belles voitures ,qui bien souvent touche son RMI depuis des années et des années (sans aucun contrôle de l’administration) et qui bien souvent fait des trafics en tout genres (drogues,cigarettes,papiers,travail au noir.....)

      Sans parler de ceux qui sous-loue l’appartement HLM alloué avec leur dossier d’aide sociale à d’autres personnes

      Pourquoi ne pas supprimer le RMI et mettre un place un système de type nordique en France ?

      Cela ne pourra que faire progresser les travailleurs en leur garantissant un revenu même dans une période d’inactivité et cela permettra d’éviter les détournements de fond public à grande échelle

      Pour cela,le débat politique en ROYAL,SARKOZY,BAYROU est très bon


      • (---.---.140.77) 21 mars 2007 22:17

        Encore un pourfendeur de la gôche qui ne voit pas plus loin que son compte en banque !


      • JL (---.---.73.200) 22 mars 2007 13:50

        Ce qu’il dit n’est pas faux, mais il faut préciser deux choses : premièrement, les abuseurs sont une minorité, deuxièmement, on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.

        L’état, sous la pression des lobbies financiers a fait le choix du chômage, pour de multiples raisons que je ne développerai pas ici.

        On ne peut pas laisser les gens s’entretuer pour bouffer hein ! alors les politiques ont fait le choix de leur donner un RMI et de garder leur job, eux.

        « les esprits médiocres condamnent d’ordinaire tout ce qui passe à leur portée » (citation attribuée à La Rochefoucault). Cette considération devrait être écrite en avertissement au fronton d’Agoravox, afin de nous inciter à essayer de comprendre avant de condamner.

        Il m’arrive de dire de âneries, comme tout le monde. Mais j’essaie de penser au delà de mon petit intérêt personnel. Ceci pour dire que je ne vis pas du RMI.

        Penser au delà de son petit intérêt personnel c’est précisément ce que ne savent pas faire les gens médiocres dont parle La Rochefoucault.


      • annamangelesfleurs (---.---.1.152) 21 mars 2007 12:38

        mais non, rassurons nous ! l’impérialisme français n’est pas fini ! il se porte encore bien. et puis on va voter et puis ça ira mieux, pour de nouvelles aventures !!! y’a aussi le service volontaire citoyen qui vient de sortir, c’est pas rassurant, ça ? on a nos copains européens et on est presque aussi fort que les états unis, si c’est pas magnifique ??? c’était quand 1984 ?


        • (---.---.97.82) 21 mars 2007 13:24

          Je travaille en emploi service. Je coûte 16 euros de l’heure à mes employeurs (1 heure= 60mn de travail effectif sans pause). Moi je gagne 6,37 euros/heure. Faites le calcul. Effectivement l’ETAT se porte bien en France et même TRES BIEN, vu son train de vie. Mais le peuple...


          • JL (---.---.73.200) 22 mars 2007 13:52

            L’état prend la différence ? L’employeur ne gagne rien ?

            C’est à vous dégouter ! smiley


          • (---.---.183.95) 21 mars 2007 14:10

            Oui, mais moi je dirais que je préfère le banana « spit » !!!!!!!! smiley


            • LE CHAT LE CHAT 21 mars 2007 14:58

              la france , c’est quand même un enfer pour les riches ! ils sont obligés de s’exiler en Suisse pour attendre une hypothétique nationalité belge pour devenir monégasques !  smiley


              • parkway (---.---.18.161) 21 mars 2007 16:31

                gente julie,

                vos chiffres, les chiffres sont-ils de l’INSEE ?

                Ceux du chômage sont un mensonge éhonté, multipiez les par 5 ou 6.

                L’abbé Pierre parlait de 8 millions de personnes dans la précarité.

                je ne peux pas vous croire...


                • bernard29 candidat 007 21 mars 2007 16:52

                  Vos chiffres, c’est un peu à la va comme je te pousse.

                  un exemple rigolo ;

                  D’après votre phrase « 16 000 entreprises étrangères se sont installées en France, en 2006...Et ont créé 33 427 emplois ! »

                  on doit donc comprendre que les étrangers sont venus en France pour créer des Trés Petites Entreoprises à seulement 2 employés ??

                  Vous avez oublié de dire que la france est le pays le plus consommateurs d’antidépresseurs et de médicaments antistress. Ca aurait fait bien dans votre article sur la déprime.


                  • JP (---.---.101.172) 21 mars 2007 17:10

                    Mais oui tout va bien. Jouissez donc sans remords de votre bourgeoisie madame l’entrepreneur, pendant que les smicards et les rmistes voient leur horizon se boucher.

                    Et si vous aimez les comparaisons madame l’entrepreneur en voici une : un chinois qui gagne 200 euros par mois peut manger un vrai bon repas pour moins d’un euros. Soit 1/200ème de son salaire. Un Français qui gagne 1050 euros par mois et qui mange pour 8 euros dépense 1/130ème de son salaire. Et pour 8 euros, pas d’entrée ou de dessert, pas de boissons, et pas de café.


                    • rocla (haddock) rocla 21 mars 2007 17:35

                      Il n’ existe aucune loi interdisant d’ entreprendre , Monsieur JP . Le remord provient de la peine d’ avoir mal agi . Avoir l’ esprit d’ entreprise n’ est pas condamnable .

                      Rocla


                      • JP (---.---.156.90) 21 mars 2007 19:33

                        @ Rocla : où est le rapport avec mon commentaire. Je ne critique pas l’esprit d’entreprise. Ce qui m’énerve, ce sont ces gens à l’abris de tout soucis financier, et qui veulent persuader les autres qu’autour d’eux tout va bien.

                        Que madame l’entrepreneur vive un an au smic comme plusieurs millions de français (et encore certains disent qu’ils ont de la chance d’avoir un travail) avant d’écrire son article enscenseur de cette belle France qui est encore vivante.


                        • criket (---.---.50.240) 21 mars 2007 20:31

                          Les francais devraient voyager plus et le Titre de votre article serait une evidence pour eux.

                          L herbe est tjs plus verte ailleurs....Un exemple je suis aux states et des postdocs (americain et etranger) au labo essayent de trouver des postes de faculty depuis pour certains plus d un an. Bref pour trouver des postdocs mal payes facile( salaire d un technicien), l entreprise (de tres bonnes opportunites, mais VISA ) et l academique c est la galere :il semble que c est partout pareil (mais faut pas le dire)


                          • (---.---.38.189) 21 mars 2007 21:04

                            Dis vite ! Tu fumes quoi ? Quel délire t’habites ?


                            • cdg (---.---.200.15) 21 mars 2007 22:03

                              pas mal de choses a mon avis erronnees dans cet article

                              1) « l allemagne plus menacee que la france par la concurrence chinoise ». Je crois bien que c est l inverse. Nous sommes sur des creneaux en general pas trop cher et basique et les allemand sur la qualite et cher. Un peu comme renault et mercedes. Il y a certes l exception du luce, mais ca ne concerne essentiellement la nourriture (champagne etc). D ailleurs les allemand sont en exedent commercial et nous en deficit

                              2) perception de la pauvrete. C est vrai qu il y a 30 ans la pauvrete etait les vieux dans les campagnes. Maintenant c est les jeunes dans les villes. Ce qui est pire c est que meme ceux qui travaillent en sont reduits a dormir dehors dans certains cas (les « working poors »).

                              D ailleurs vous le reconnaissez vous meme en notant qu en region parisienne le salaire moyen est de 1300 €. Sachant que vous devez gagner le triple de votre loyer pour qu un proprietaire vous loue quelque chose, vous ne pouvez avoir que quelque chose pour 430 €/mois !

                              3) les inegalites. Elles se sont a mon avis accrue car les benefice de la mondialisation se concentrent sur les plus riches. Autrement votre raisonement ne donnerai plus la meme chose avec non plus les 10 % les plus riche mais les 1% Et vous oubliez le non chiffrable. Ex devoir habiter loin de son travail, devoir scolariser ses enfants dans un lycee pourri, l augmentation du stress au travail, le fait que les risques ont ete transfere du capital vers le travail (maintenant les societes sont des « pure player », interessant pour un investisseur qui veut miser sur un secteur, pas terrible pour l employe qui verra son employeur faire un plna social car les pertes d une branche ne sont pllus compensee par les gains d une autre)

                              Le pire est a mon avis que le systeme est en france sclerose en anxiogene. 50% des francais craignent de finir SDF ! C est pas du delire mais le sentiment que si on a le moindre probleme, on n aura pas une 2eme chance.

                              Vous perdez votre travail, c est l anpe puis le rmi !


                              • ericx62 (---.---.176.178) 21 mars 2007 23:51

                                Un article partisan de la politique ultra-libérale. Oui, tout va bien ( sauf le crucial problème e l’imposition si l’on en croit l’auteur ). Moins de pauvres, forcément pour l’état puisque les charges sont décentralisées. Fi des sondages,la réalité : licenciements par centaines chaque jour, aux frais des collectivités puisque l’état s’en lave les mains. Souhaitons au rédacteur de ne pas avoir à passer par la case associations, car ce ne sont pas les médias qui animent ces bénévoles, masi bien la solidarité. L’analyse stérile doit commencer ou le malheur des « pauvres »gens s’arrête, sinon on appelle celà de l’indécence.


                                • (---.---.3.187) 22 mars 2007 00:38

                                  « la réalité : licenciements par centaines chaque jour »

                                  Beaucoup plus, ingorant !

                                  Il y a 2.300.000 licenciements chaques années.


                                • JL (---.---.73.200) 22 mars 2007 13:56

                                  pfff !

                                  Combien d’embauches ?

                                  Combien de suppressions d’emplois ? Combien de création ?

                                  Un peu de bon sens ne ferait pas de mal, sinon ce forum va devenir illisible : Tout et le contraire de tout smiley


                                • thierry (---.---.141.133) 22 mars 2007 08:13

                                  Bonjour, votre article est pertinent sur certains sujets, mais vous ne semblez pas tirer les conséquences des constats que vous faites au début avec ce que vous énoncez à la fin : un français exporte 60% de plus qu’un américain et 30% de plus qu’un anglais , le tout en travaillant moins, pour une France qui bénéficie d’un des plus fort taux mondial d’investissement direct étranger ; je crois quon peut saluer ici la productivité exemplaire du salarié français notamment !!!!!!!!! smiley


                                  • arturh (---.---.119.98) 22 mars 2007 08:44

                                    « Etre la sixième puissance au monde, ce n’est pas rien ! » écrit l’auteur de l’article.

                                    Mais être passé du rang de quatrième puissance au rang de sixième en moins de vingt ans indique bien la direction dans laquelle nous sommes partis.


                                    • JCD (---.---.58.248) 22 mars 2007 11:04

                                      Merci JULIE de rétablir un peu de vérité dans cette cacophonie politique où l’entreprise n’est citée que pour être exorcisée. Oui la FRANCE a des atouts extraordinaires !


                                      • PIE 3,14 (---.---.36.37) 22 mars 2007 11:43

                                        Vous avez raison ghère Julie.

                                        L’autodépréciation est le sport national de ce pays, particulièrement à Droite où domine une vision pessimiste du monde. On peut y voir sans doute, l’influence plus forte du catholicisme, la méfiance face aux changements. C’est aussi un élément de rhétorique politique qui permet, en tracant un tableau trés noir de la situation, de justifier les efforts réclamés. Ainsi toute avancée sociale est présentée à Droite comme un facteur de décadence économique.Les arguments brandis aujourd’hui contre les 35h ne sont pas trés différents de ceux qui pourfendaient les 15 jours de congés payés accordés en 1936 ou le jour de repos hebdomadaire un peu plus tôt.

                                        En somme, les visions catastrophistes n’ont pas plus de sens que celles béatement optimistes. La France est un pays extrèmement privilègié comparé à la plupart des 200 autres. Elle dispose donc de moyens supplémentaires pour évoluer et se réformer.Tant mieux pour nous,cela ne nous dispense pas de réfléchir à ce que nous voulons, en revanche, nous pouvons le faire débarrassé de la peur , la principale alliée des démagogues toujours en embuscade.


                                        • tovara (---.---.10.162) 22 mars 2007 13:20

                                          Tout çà c’est bien joli, mais personnellement la "gandeur économique (ou culturelle, ou militaire, etc) de la France, je n’en ai rien à taper, ce ne sont pas les cocoricos qui remplissent mon assiette. Moi je ne retiens qu’un chiffre :
                                          - revenu moyen américain : 45 000 euros par an
                                          - revenu moyen français : 25 000 euros par an Tout celà avec un coût de la vie grosso modo comparable dans les deux pays. Circulez, la messe est dite.


                                          • julie 22 mars 2007 15:06

                                            Réponse à mes détracteurs :

                                            Selon vous, les chefs d’entreprise vivent ils tous avec des milles et des cents ? Non. Croyez vous que j’ai le salaire de la créatrice de Loreal ? Si oui, vous vous êtes trompés de pays.

                                            Par ailleurs, moi l’horrible « chef d’entreprise », la « bourgeoise », tant qu’on y est pourquoi pas la bobo ? Qui évidemment ne connait pas les fins de mois difficiles -croyez vous que je ne paye pas d’impôts et de charges ? - ni même les difficultés des salariés en France (je n’ai que 46 employés...Certainement pas représentatif je pense, puisque que, sans doute, je n’emplois que des gens issus de la « bourgeoisie » !)j’ai, en dépit de tous mes soucis (et croyez moi ils sont nombreux), l’audace de parler d’une France que j’aime, et c’est assez normal, c’est ma Patrie ! Et cette France que j’aime, je ne nie nullement ces problèmes, j’essaye simplement de rappeler que la France ce n’est ni le Brésil, ni l’Argentine, ne serait ce que parce que, dans ces pays là, le « salaire minimum d’insertion » n’existe souvent pas !

                                            Moi la « bourgeoise », l’ultra libéraliste, je ne connaitrais pas la pauvreté, la misère, les difficultés de la vie ? Mais dites donc ! Je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, et je ne suis pas devenue chef d’entreprise comme çà, par magie ! IL a fallu que j’en passe, comme tous les créateurs d’entreprise, par l’administration, le banquier, les excursions pour trouver un local, et gérer dans le même temps ma vie familiale, et rapporter des sous dans mon foyer. Je ne vis pas dans le luxe, loin de là ! Et mes enfants non plus !

                                            Les chiffres maintenant. Ils ne sont pas issus de l’INSEE, mais de références internationales. Et j’ai lu le livre sur les pauvres en France, contrairement à d’autres qui parlent beaucoup mais sans se renseigner avant, et je respectais profondément l’Abbé Pierre. C’était un homme remarquable, que j’ai même pu rencontrer un jour, et qui m’a appris beaucoup de choses.

                                            Aussi, pour ceux qui me taxe d’ultra libéralisme (j’ignorais que défendre son pays, contre justement ceux qui pronent des réformes ultra libérales en annonçant son déclin, était un acte d’ultra libéralisme !), vous auriez pu voir qu’en plus d’être cette « horrible » chef d’entreprise, j’ai également été fonctionnaire, donc très attachée à la notion de « service public », et au modèle social français en général, d’ailleurs, sinon pourquoi aurais je dénoncer le TCE dans un autre article, moi qui, selon vous, devrait, en raison de mes choix libéraux, être une grande zelatrice de cette constitution ?

                                            Est ce une faute si grave de montrer combien notre France est pleine d’atouts, et quels petits changements il faudrait faire pour qu’elle aille encore mieux, justement pour qu’elle puisse préserver sa spécificité ?

                                            Est ce que je demande la privatisation des services publics ? Non. Moins d’effectifs ? Non. Je demande simplement qu’on fasse une fiscalité intelligente, pouvant assurer nos retraites (est ce mal ?), notre competitivité (donc l’emploi), et notre croissance. Je demande aussi des simplifications administratives pour que les entreprises puissent (et pas seulement les entreprises d’ailleurs, les particuliers aussi : qui peut, vraisemblablement dire aujourd’hui qu’il n’ignore pas la loi, non par mauvaise volonté, mais faute de la connaitre ?) faire leur boulot, c’est à dire naviguer tranquillement, sans que la boussole (les lois) ne devienne folle : est ce une demande si injustifiée ?

                                            Je m’interroge aussi sur le rapport entre l’endettement de la France et le pouvoir d’achat des Français. Est si affreux de se demander si en réduisant nos déficits et notre dette, on arrivera pas à augmenter le pouvoir d’achat des Français, sans étrangler pour autant, ou pousser à fuir, les entreprises, seules créatrices d’êmplois marchands, faut il le rappeler ?

                                            Je ne pense pas que ce soit des demandes libérales, tout cela. Ce n’est à mon sens que du bon sens. Mais bon, c’est comme vous voulez ! Si vous voulez toujours payer plus...

                                            Ha oui, je demande de réduire les délais de payement dans l’administration et dans la grande distribution. Normalement ne devrais je pas proposer, moi la grande libérale, le contraire ? Pour accentuer les bénéfices, sans rien donner aux salariés ?

                                            Ha oui, j’allais oublier, une autre grande mesure libérale. Orienter l’épargne des Français sur leur entreprise, et pas seulement le CAC 40 mais c’est tout de même important. On ne peut pas se plaindre de délocalisation si on laisse la tête de l’entreprise devenir étrangère. On ne peut pas non plus redouter l’appetit de l’étranger pour nos innovations, si on fait rentrer le loup dans la bergerie. Il n’y a rien de libéral là dedans. Est ce si bête que çà de vouloir faire rester nos entreprises sur notre sol, avec leur savoir et leur savoir faire, en privilégiant un actionnariat français, plutôt que de voir l’épargne des Français couvrir les notes des frais de fonctionnement, donc augmenter la dette de l’Etat ?

                                            Mon article n’avait pas vocation à faire de la France le pays parfait, mais je n’approuve pas beaucoup les discours actuels de nos politiques, qui justement se servent du soit disant déclin de la France pour nous faire manger du libéralisme tout azimut.

                                            Comme je l’ai déjà dit, je ne nie aucunement les difficultés de notre belle France. Que se soit son chomage, son manque de dynamisme économique, ou encore les inégalités ou la pauvreté, ou la smicardisation d’une grande part de nos compatriotes. Je le nie pas, et mieux, j’en parle !

                                            Simplement,je pense qu’il est important de ne pas sombrer dans le déclinisme où beaucoup veulent nous emporter, pour nous obliger à faire des réformes qui seraient contraires à nos principes.

                                            Quant à ceux qui disent que je fais un hymne à nos entreprises, et bien je leur dis merci, car c’est le cas ! Nos entreprises ont besoin, comme tout le monde, d’un peu de reconnaissance, et...D’amour. Croire que l’ensemble des chefs d’entreprise ne désirent que le profit est absurde, et quand bien même ce serait le cas, préferiez vous qu’elles visent le déficit ?

                                            Néanmoins, au cas où certains ne l’auraient pas remarqué, je fais également un bilan positif sur les salariés. Est ce que je ne parle pas de leur bonne éducation ? De leurs competences reconnues internationalement ? De leur dynanisme et de leur polyvalence ? Ayant travaillé en dehors de l’Europe, je crois pouvoir dire que nous avons des salariés très bons, et je mentionne bien la productivité exceptionnelle de ces derniers ! Pour une ultra libéraliste, il y a loin, vous ne trouvez pas ?

                                            Qui puis je, moi, si les pays qui ont le plein emploi sont ceux où on travaille beaucoup ! Qui puis je aussi s’il y a une corrélation entre l’endettement et le pouvoir d’achat !

                                            Et pour ceux que çà dérange de dire du bien de notre France, et bien désolé, mais je n’y peux rien si j’aime mon pays.


                                            • Fred (---.---.155.75) 23 mars 2007 18:11

                                              Parce que vous croyez que les actionnaires francais poussent pour que les entreprises restent en France ? Les francais comme tout le monde cherchent le meilleur profit et le patriotisme disparait dans ces moments la.

                                              Pour reduire la dette, il faut reduire les depenses ou augmenter les recettes. Sachant que nous sommes deja doues en matiere de taxation, je pense qu’une reduction de la dette passe par une reduction des depenses. Ca veut donc dire qu’il faut soit diminuer le nombre de fonctionnaires, soit reduire les allocations sociales (RMI, chomage, alloc, secu, retraite...), soit privatiser les secteurs non rentables (mais quelle entreprise privee voudrait investir dans une activite non rentable). Ce sont des mesures qui vont entrainer forcemment des manifestations importantes, les francais sont d’accord sur les symptomes mais il ne sont pas prets aux remedes.


                                            • DaPeaceMaker (---.---.187.79) 24 mars 2007 14:57

                                              Bcp de chiffres... mais les chiffres ne font pas vivre contrairement a ce que l on peu lire et apprendre.

                                              Halte a la deprime, la France est vivante, dans un monde qui meurt, ou c est l argent qui prime... combien d annees avant que les gens realisent que notre espece s eteindra comme les autres... j espere que l argent a un bon gout... vu que c est tout ce qu il restera... quand on aura changer toutes nos forets, toutes nos eaux, tous les animaux qu on pourra, nos femmes et nos enfants... tout ca pour de l argent.

                                              DPM

                                              DPM


                                              • [email protected] (---.---.254.91) 26 mars 2007 23:03

                                                Il y a malheureusement quelque chose dont personne ne parle dans cette élection : l’esprit de la France. Où est-il l’esprit des Lumières qui fit de la France la nation phare dans le développement de l’humanisme et de la démocratie. Les intellectuels français autrefois si loquaces sont aujourd’hui désespérément muets, comme s’ils avaient honte de parler aujourd’hui après avoir si longtemps soutenu des régimes communistes dont nous connaissons aujourd’hui l’étendue des crimes. Tous se semblent rangés au théories du libéralisme anglo-saxon dominant, avec éventuellement une dose de social-démocratie pour atténuer les effets trop inégalitaires du libéralisme sauvage. Et pourtant, nous devons bien considérer que le libéralisme, comme le communisme, nous amène également dans l’impasse. Le marché mondial, loin de s’autoréguler, augmente de jour en jour les écarts entre les plus riches et les plus pauvres, et le crack mondial du libéralisme viendra probablement de l’incapacité de plus en plus d’Etats, à rembourser leurs dettes, dont les USA. Les écarts entre les pays riches et les pays pauvres provoqueront de plus en plus de tensions internationales et rendront l’immigration incontrôlable malgré les efforts des pays riches pour la contrôler. Dans les pays riches, les problèmes liés à la surpopulation et la pauvreté des zones urbaines se développeront de plus en plus. De plus, le libéralisme nécessite une croissance continue de la production, qui conditionne le plein emploi. Malheureusement, cette croissance exponentielle se traduit également par un pillage exponentiel des ressources naturelles, qui conduit également et sûrement l’humanité dans une impasse (effet de serre, épuisement des ressources en hydrocarbures,...)

                                                Bref, plusieurs choix s’offrent aujourd’hui à nous :

                                                1) Continuer dans cette voie inconsciente et demander pardon à nos enfants pour leur laisser un monde de mort. 2) Revenir à une société théocratique qui au moins aura l’avantage de mettre une chappe de plomb sur la course folle du libéralisme et ses effets (ce que revendique les intégristes musulmans) en s’en remettant à Dieu pour la marche du monde. 3) Réfléchir à une société où nous accepterions davantage le partage et de restreindre nos besoins par rapport aux capacités de notre environnement, bref une société où le commerce encadré serait la condition du développement durable. Cela implique effectivement le renforcement du pouvoir de l’Etat, mais peut être également un Etat plus ouvert aux citoyens et participatif. Le but ne serait pas de détruire ou nationaliser les lobbys industriels et financiers mais d’en restreindre fortement le pouvoir au niveau politique, de leur imposer des règles, et de remettre le citoyen au coeur du système politique.


                                                • jean (---.---.255.244) 29 mars 2007 13:17

                                                  Entre 4 et 5 millions de personnes ayant un problème avec l’alcool ... si on compte les conjoints ou enfants qui se sentent coupables ou honteux quand ils ne se font pas frapper (violence 1 fois sur deux), cela fait dix millions de personnes qui souffrent....

                                                  Combien de personnes qui prennent du cannabis ? Il paraît 1 jeune sur 2 .... pour faire peu ... et la prise de drogue ne génère-t-elle pas de la souffrance ?

                                                  10 Millions de personnes qui ont des troubles du sommeil ...

                                                  Entre 12 000 et 14 000 suicides par an ! 150 000 tentatives !

                                                  Et pour faire passer la pillule, on nous fourgue des drogues légales : La France, première consommatrice de psychotropes et autres anxiolytiques ....

                                                  Désolé ! La France va très très mal et se la jouer « cool, tout va bien » témoigne d’un optimisme béat et forcené ... mais la réalité est autre !!!

                                                  http://www.gestiondustress.net/index.php?page=conseils.php

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