La frime et l’Afrique

Dans le nouvel observateur de février 2007 il déclarait : « avec Nicolas, il y a une différence parce qu’on est amis. Si demain il me renie parce qu’il est président, je lui dirai : ce n’est pas sérieux Nicolas…je crois que le fondement même de la Françafrique restera, quitte à l’améliorer ».
Bien malin serait celui qui devinerait l’épilogue du feuilleton qui commence, car chacun sait que Bongo à des dossiers et qu’il pourrait s’en servir.
Et puis la Chine et les USA marquent un intérêt de plus en plus prononcé pour l’Afrique et ses richesses.
Mais le Gabon n’est pas le seul pays africain ou la France ait des intérêts : il y a le Congo Brazzaville où Sassou N’Guesso, qui avait perdu le pouvoir, a organisé un coup d’état financé par Elf, et dirige de nouveau le pays d’une main de fer depuis 1997, soutenu par la France.
Il faut savoir que dans ce pays et au Gabon, le pétrole à permis à TotalfinaElf un bénéfice de 12 milliards d’euros.
Au Tchad, Idriss Deby est un dictateur confirmé et son pétrole attire les convoitises, Des opposants au régime se sont fait connaître. Deby croit pouvoir compter sur le soutien militaire français, ce qu’il semble avoir obtenu, puisque la Croix du 7 février 2008 affirme que l’armée française est intervenue pour permettre au dictateur de garder sa place.
Au Niger, le pouvoir en place est menacé par les Touaregs.
Au Burkina Faso (pays des hommes intègres), Thomas Sankara est président en 1983, il roule en R5, impose à ses ministres un train de vie modeste, et il critique la politique africaine de la France.
On peut aussi évoquer le Cameroun pays dans lequel le bois a rapporté, en 2004, 1 milliard de chiffre d’affaire à Bolloré.
Au Mali l’or est une manne pour la Sodamex (filiale de Bouygues), sans oublier les diamants de Centrafrique, le Gaz en Algérie, les phosphates du Togo et du Maroc, les produits agricoles (café, ananas, cacao, arachide, canne à sucre…) et bien sur les armes que nous leur avons vendues : commerce juteux qui a rapporté 30 milliards d’euros entre 1996 et 2003 à Dassault, Lagardère.
Le génocide rwandais a fait l’objet d’un rapport, le rapport Poncet, à la lumière duquel, à l’évicence on tente en haut lieu de cacher la triste réalité :
Pourtant Nicolas Sarkozy avait évoqué la « rupture nécessaire » lors de sa campagne présidentielle en déclarant :
Nous verrons, avec l’épisode « Bongo » quel poids on peut apporter à cette déclaration.
Car comme dit un vieil ami africain :
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