Pierre Perret : un tag honteux sur un monument (1)
Ça recommence : après le Nouvel Obs, aujourd’hui, c’est le Figaro qui s’en prend à Pierre Perret, via la signature de Mohammed Assaouï. Pas toujours très à l’aise, avouons-le. Obligatoirement, on pense à une cabale : certains, qui l’ont toujours critiqué, s’en prennent à notre monument national de la chanson française, à la suite de racontars d’une journaliste grande admiratrice de Barbara, visiblement en mal de scoop et de reconnaissance personnelle, Sophie Delassein. Le procédé et le thème utilisé est révoltant, car personne ne peut prouver quoi que ce soit dans cette histoire, à part l’intéressé lui-même. Le sujet de la cabale étant la rencontre ou non de Perret et de Léautaud, juste avant la mort de ce dernier. Auquel la journaliste ajoute de sa plume de fiel un soupçon d’homosexualité chez Perret vis à vis de Brassens (relisez le texte de Telerama, c’est une évidence !) : tant qu’à faire dans l’ignoble, autant charger le stylo ! A quoi s’ajouterait encore un air de jalousie, le second, selon Dalassein, ayant pris ombrage du succès du premier. Delassein raisonne comme aujourd’hui sur des faits et des mentalités d’hier. C’est oublier que Brassens n’en n’avait rien à cirer des chiffres de vente, et que Perret n’est pas devenu riche le lendemain même du succès des « Jolies colonies.... » La « critique » (si on peut appeler ça une critique, elle ne parle en rien du contenu plutôt riche du livre !) d’ A Cappella de Pierre Perret, faite par Sophie Delassein dans Telerama, est tout simplement ordurière et cherche à remettre en cause l’inspiration du poète. Avec deux bouts de phrases dont une de Garcia Lorca, et un vague projet qu’avait Brassens, et que tout le monde connaissait, elle vous fait un plagiaire. Ce texte est la honte du journalisme, tout simplement.
Rencontrer Léautaud, à la réputation d’homme reclus et invivable ; était-ce si difficile ? La secrétaire (et maîtresse) de Léautaud, Marie Dormoy, avait pourtant expliqué en détail en 1966 à la télévision française, comment le faire facilement, et Delassein s’est engouffré dans un procès qui n’a pas lieu d’être, à moins de chercher à faire la une des journaux à tout prix, celui de l’invérifiable surtout. Delassein a choisi de réveiller les sombres heures des techniques maccarthystes, celle des accusations gratuites, on ne donc va pas se priver de lui répondre, et pas sur le même registre, en l’honneur bafoué d’un homme qui n’a pas mérité pareille vilenie. A noter que Marie Dormoy terminait sa déposition télévisée sur la publication "à partir de 2006" des écrits intégraux de Léautaud comme étant "un nid à procès" ! En fait, Dormoy avait déjà résolu de tailler gaillardement dans les publications sulfureuses de Léautaud : "En ce qui concerne le Journal, Marie Dormoy a publié ce qu’elle a bien voulu - c’est à dire ce qui ne la génait pas - mettant de côté la valeur d’au moins 600 feuillets. Fort heureusement ceux-ci existent toujours - Marie n’ayant pas suivi le triste exemple de Madame Jules Renard - et sont plus ou moins pieusement conservés à la Bibliothéque Doucet," dit un intervenant sur un site dédié (Patrice Rostain). En résumé, la maîtresse de Léautaud avait pris depuis longtemps l’habitude de révéler ce que bon lui souhaitait. Et de dire qui avait ou non rencontré Léautaud. Qu’elle n’ait elle jamais vu personnellement Perret ne résoud rien : elle n’était pas tout le temps chez Léautaud loin s’en faut ! C’est elle qui, pourtant, lors d’une émission de Paul Dumayet du 17 août 1966, décrit un étrange "trou" de six mois dans le journal de Léautaud. "Dévoré par sa gueunon", dit-elle en souriant : disons que ce soir là, on s’était déjà rendu compte que de Léautaud, on ne saurait jamais tout. Marie Dormoy s’en est très bien occupé. De ce qu’il disait d’elle, surtout, et d’Anne Cayssac.
A-t-on fait en revanche un procès à Léautaud qui affirmait lui avoir rencontré Maupassant ? Non. Pourtant "Le 29 mars 1931, l’écrivain écrivait dans son Journal à propos de sa "possible rencontre" avec Maupassant qui habitait rue Clauzel, où une plaque commémorative venait d’être posée"... les mots exacts étant ceux-ci : "J’ai certainement dû le rencontrer étant enfant. J’avais alors six ans, sept, huit et neuf. […] On disait déjà, sur place, qu’il n’est pas très sûr que ce soit au 19 qu’ait habité Maupassant, que ce pourrait bien être au 17. " La journaliste incendiaire de Télérama va-t-elle aussi oser faire aussi un procès à Renaud pour avoir écrit qu’il avait rencontré un jour Brassens et Marie Dormoy .. ? Car l’un des visiteurs fortuits de "l’extravagante" Marie Dormoy sera plus tard un dénommé Séchan. Dont Dormoy n’a jamais parlé. Oui, le chanteur Renaud, qui ainsi croise Dormoy et... Brassens, pour une raison simple : Renaud habitait dans le même bâtiment que Marie Dormoy, à deux étages près. "Le petit Séchan allait au cinquième étage chez lui, Brassens, au septième, rendait visite à Marie Dormoy, secrétaire et maîtresse de Paul Léautaud"... Un Brassens que connaissait donc bien Marie Dormoy. "Lorsque je regarde [ce disque] aujourd’hui, trônant au-dessus de mon bureau près de trente ans plus tard, je crois parfois sentir encore la douce odeur du tabac qu’il fumait dans sa pipe en bois ce jour-là." Ecrit Renaud. Car de cette rencontre aussi, seul Renaud se souvient... il n’y a aucune autre preuve de cette rencontre... A-t-on accusé Renaud de plagier Brassens ? Que non. Sophie Delassein va -t-elle le faire dans sa critique du prochain Renaud ? Elle en serait bien capable. A-t-on osé clamé que Renaud n’avait pas rencontré Brassens car Brassens n’ a jamais écrit un seul mot sur cette rencontre ? Et Brassens d’être un faussaire et un plagieur en ayant chanté autant Ruteboeuf, François Villon ou Paul Fort ? Encore moins. Et Ferrat d’être le pilleur d’Aragon ? Jamais entendu, plutôt le chantre. Perret, arrivé à Paris en 1954 croise aussi furtivement en audition Boris Vian : comme Vian n’a rien écrit là-dessus, peut-on dire que la rencontre n’a pas eu lieu ? Et que Perret mentirait là encore ?
Delassein, la tortueuse, joue sur du velours, de toute façon, car l’héritage de Léautaud, à savoir surtout le manuscrit de son journal a été l’enjeu de furieuses batailles et de captations non encore élucidées, comme le rappelle un blog qui n’est pas idiot. Dormoy a beaucoup joué avec ce qu’elle avait pu emporter du legs de Léautaud, mais elle n’était pas la seule : une universitaire, Edith Silve, va faire de même pendant des années, au sein de la fondation de la SPA auquel Léautaud a légué tous ses écrits. Elle s’est efforcée de bloquer régulièrement l’accès aux archives, en qualité d’ayant droit, ce qu’elle n’était aucunement ! En résumé, nul ne sait aujourd’hui ce que Léautaud a pu écrire des gens qu’il rencontrait. Et on imagine mal un vieillard faire un chapitre complet sur un jeune homme venu le saluer à peine âgé de 19 ans, alors militaire. A moins que notre Delassein imagine une relation coupable et fugace entre un jeune militaire et un vieillard grabataire : elle a commencé sa "critique" comme ça, on n’a plus qu’à conclure sa démarche, si on suit son "raisonnement". Ignoble, bien entendu, mais bel et bien suggéré par Sophie Delassein. Edith Silve, elle, avait été invitée par un Pivot plutôt "effrayé" en 1986... et avait fait une prestation fort remarquée... sur le compte-rendu de la vie de Léautaud et du portrait qu’il avait fait de Marie Dormoy. Dans une presse à scandale, elle aurait eu sa place de responsable, pour sûr. Ce soir là, en fait, Pivot nous avait fait un roman photo à la Nous Deux, mais version "hard".
Car notre journaliste aurait pu noter que Léautaud, qui n’aimait pas vraiment les gens, sortait pourtant de chez lui en 1953 encore, même si c’était déjà avec difficultés : un homme, grand amoureux de Paris, Bernard Vassor, avait minutieusement noté les endroits où il pouvait être aperçu : "Quelques domiciles de Léautaud, ou lieux fréquentés : 37 rue Molière où il est né. Le bureau de tabac du 62 rue de Richelieu Librairie d’Adrienne Monier rue de l’Odéon Librairie Anachréon, rue de SEINE Le Mercure rue de Condé Description minutieuse du marchand de couleurs du 1 rue des Martyrs, à l’angle de la rue Notre-Dame-de-Lorette. Le petit pavillon dans la cour du 21 rue des Martyrs : "je suis entré dans la cour. Resté là un bon moment à regarder le petit pavillon où mon père habitait. Le premier étage composé d’une unique pièce, sa chambre à coucher. Au rez-de-chaussée la salle à manger (…) dans la cour, la fenêtre à vasque est toujours là, face à la porte d’entrée (…). Même adresse boutique de mercerie, tenue par la mère de deux petites filles (camarades de jeux de Léautaud) Madame Nadaud. Le charbonnier de la rue Clauzel. 17 rue Rousselet en 1905, 15 rue de l’Odéon 1903 29 rue de Condé". Les endroits ne manquaient donc pas, même si Léautaud, il est vrai, en 1954, ne bouge quasiment plus de chez lui. Lire son journal littéraire, écrira Pierre Lalanne, "c’est le suivre pas à pas dans les rues de Paris chez les libraires, les marchands, au théâtre, le voir s’acharner à écrire malgré tous ceux qui meurent autour de lui en songeant à sa propre fin". Son journal relate tout, il l’a rédigé de 1893 à sa mort en 1956. Mais à 19 ans, Perret n’était pas près de mourir, certainement.
Delassein, l’encenceuse de Françoise Sagan, après avoir couru après trois années de suite pour pondre un "Aimez vous Sagan" dithyrambique, (a-t-on les preuves, au fait, de ses entretiens ?), et qui a osé écrire que Perret agissait en "enrageant d’être une pâle copie de Brassens"... ce qui décrit l’approche subjective de la journaliste. L’histoire de Léautaud, et le coup de l’homosexualité latente, a été surajouté à une tentative bien plus insidieuse de saper les textes de Perret. Que Dalassein n’aime pas la poésie de Perret est une chose, qu’elle attaque aussi bassement l’individu en est une autre. Perret n’a jamais revendiqué la place de Brassens et ne la revendiquera jamais. Les deux ne jouent pas sur le même registre : les deux seules choses qui puissent les rapprocher est l’interdiction de diffusion en radio, avec une nuance de taille : chez Brassens elle a été officielle, chez Perret officieuse. Les mœurs avaient évolué entre deux. Le "Gorille" ne passait pas, avant 1955, le "zizi" a fait un malheur, malgré le refus de certaines radios de le diffuser au départ. Une Delassein admiratrice de Sagan (comment peut-on être admirateur d’un tel vide, ça reste un grand mystère) qui argumente pitoyablement son brûlot avec comme argument principal contre Perret le pillage des auteurs du XVIIIeme, en citant un bouqiniste... bien entendu totalement inconnu : "Il est friand des auteurs méconnus du XVIIIe. Il me demande toujours à combien d’exemplaires les recueils ont été tirés. Au bout d’un moment, j’ai compris pourquoi : il les pillait et avait peur que ça se sache". C’est pitoyable, comme argument, et ça provient d’une source non précisée, car en ce cas Lagarde et Michard étaient à jeter en prison et non pas à être distribués dans les écoles. Avec une différence de taille en ce qui les concerne : là où Perret fait œuvre d’archéologue, en, exhumant tel que un mot ou une expression savoureuse, et en la répercutant telle quelle, Lagarde et Michard faisaient leur baron Haussman, en écrivant "voici le temps des assassins" de Rimbaud, à la place de "voici le temps des hachichins". Ça, c’est la version que préfèrent également les lecteurs du Figaro. Car le problème est là, et ce n’est pas un hasard si l’immonde cabale a été reprise aujourd’hui par le journal qui vante chaque jour les mérites d’un Maurice Druon ou d’un Jean d’Ormesson, quand ce n’est pas l’exhumation de Paul Guth, cet écrivain qui n’a jamais rien eu à dire (même avec du retard c’était encore pour se tromper), et avait inventé l’ampoulage comme style littéraire. Plus tartignole est impossible à trouver. Sauf Sagan, remarquez, peut-être, mais pour ça on a Delassein, il est vrai.
La basse attaque de Delassein, qui se gargarise de Barbara ou de Sagan, c’est bien une affaire de culture : oui, Perret, comme Renaud sont des révolutionnaires, oui, on continue à vouloir leur peau, et Delassein y participe avec envie. Le second n’a pas chanté Hexagone pour rien, et je détiens toujours chez moi un exemplaire d’un inédit que Renaud chantait, mais ne pouvait enregistrer, qui s’intitulait "Si Michel Sardou n’était pas là"....Perret a fait en littérature ce que le film "La guerre des boutons" a fait pour le cinéma : il l’a revigoré et a redonné vie à la part de la jeunesse qui lui manquait. Car la langue est bien l’endroit où se joue le pouvoir : dans les années 70, on a découvert dans les écoles les "niveaux de langue", à savoir la façon de parler selon l’inrterlocuteur en face, car ainsi des gamins qui ne parlaient pas "bien" chez eux pouvait "traduire" leur pensée en langage châtié. J’étais ravi de cette découverte : je suis issu d’une famille pauvre, qui ne parlait que le patois des flandres chez elle. Plus ch’ti, tu meurs. Le niveau de langue, on me l’a jeté à la tête. Quand je suis arrivé au collège de mon village, on m’a fait comprendre que j’avais intérêt à m’équiper (vite fait et tout seul) du module de traduction. Je me suis fabriqué un appareil dans la tête, voisin du traducteur d’akwakwak de Mars Attack, et ai donc appris sur le tas comment parler correctement devant des gens qui ne juraient que par Pivot, que je ne peux donc que détester, lui qui commençait à poindre son nez dans les téléviseurs. Perret avait fait la même chose à 10 ans d’intervalle : chez lui on parlait que l’argot. Avec Pivot, la France de d’Ormesson avait trouvé son icone : il allait un jour inviter le chanteur Charlélie Couture, qui en était à son cinquième disque, en parlant d’un "premier album prometteur". Chez Pivot, la culture a toujours été un vernis. Perret ,qui est tout sauf un homme de conflits, lui rendra pourtant hommage un jour en chantant sa façon de faire parler les gens "car c’est un art que de faire jacter un auteur timide". Ce qu’est un Pierre Perret, outré par les attaques ignominieuses d’une journaliste en mal de plume.
Chez moi, on parlait ch’ti, tendance bien écrasé, et à l’école, on devait parler comme Roger Peyrefitte (le ministre, pas l’écrivain). J’ai donc appris à jongler de l’un à l’autre : ma future place dans la société en dépendrait. Pour le certif, fallait causer français. J’ai fini premier prix de canton, on m’a refilé un bouquin sur de le Maréchal Leclerc et un diplôme. Le traducteur akwakwak marchait bien, mais je n’ai jamais réussi à traduire "canton" dans l’autre sens. "Diplôme du coin ?" L’homme qui a épousé la responsable de Nous Deux est venu pendant des années nous parler défense de la langue française. En l’enterrant chaque jour un peu plus : Pivot est tourné vers le passé, pas les gens comme Frédéric Dard ou Pierre Perret, ou Renaud qui continuent à faire vivre le français. Un français qui a toujours évolué, comme le montre la sortie d’un Robert cette année acceptant bien davantage de mots nouveaux. Si l’on veut vaincre la concurrence de l’anglo-saxon, il n’y a pas d’autres solutions : je me vois mal revenir de l’école en 1960 et dire à mes parents "c’est quoi le fooding du jour"... L’anglo-saxon est à toutes les sauces des publicitaires, et personne pour empêcher l’invasion. Sauf ceux qui déterrent chez des auteurs anciens des mots ou des expressions qui pourraient très bien subvenir aux besoins d’expression nouvelle. En ce sens, Pivot rejoint Perret... sur cent mots, disons.
Perret, à faire re-vivre le français, à puiser dans ses immenses réserves, est en ce sens, est un monument, et Delassein une simple taggeuse, qui croit, en signant un forfait sur ce Pierre là, laisser une trace pour l’éternité. Dans vingt ans, il y a aura encore plus de maternelles qui s’appelleront Pierre Perret, et pas une qui s’appellera Delassein. J’en ai vu, des concerts de Perret, et j’ai toujours assisté à des scènes extraordinaires durant ceux-ci : des familles complètes, jusqu’aux plus petits de cinq ans, en train de chanter des textes par cœur. Qui chantent la liberté, l’égalité et la fraternité : Perret est bien le meilleur représentant de son pays. Il a la gouaille et le sourire en plus, ce qui en fait une très belle image extérieure, le contraire exact du français réputé râleur et rochon. Des familles qui chantent par cœur Lily, qui reste le plus beau texte jamais écrit contre le racisme, ce mal qui ravage régulièrement la France et dont ne veut pas entendre parler Pierre Perret, Le monumental Perret. Celui qui déteste Le Pen et consorts, et qui le chante.
Demain, je vous propose autre chose : j’ai retrouvé dans ma bibliothèque l’introduction du "Petit Perret illustré", qui date de 1982 (aux éditions Claude Lattès). Je vais vous le soumettre tel quel : il contient tout ce qu’il faut pour répondre à cette gâcheuse, qui a une sauterelle dans la vitrine et de la galantine dans la terrine. En voilà une au moins qui ne saura jamais réécrire les Fables de la Fontaine en argot. Delassein avait commencé son article par le ô combien condescendant "le rigolo Pierre Perret". Pour elle, La Fontaine devait se situer dans le même registre, sans doute. Il est vrai aussi qu’elle a d’autres hommes de cour à encenser... On ne sait si ça "mérite d’être lu"...
Que cela ne vous empêche pas de lire le bouquin de P.Perret : vous y découvrirez des anecdotes savoureuses, comme celle de son audition devant Eddie Barclay, qui n’a pas toujours compris grand chose à la musique. A la fin de sa prestation, Barclay lui dit, "oui, mais bon, ça ne va pas. Ce serait mieux si vous ne faisiez pas du Pierre Perret." Il n’y a pas : en France, il y en a qui ont beaucoup aidé les chanteurs et la chanson française. Si un gars comme Ferré a fini par vendre quelque chose, franchement, il ne le doit qu’à lui-même.
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