Une fonction qui les transporte
En cette période d’austérité, je me suis posé la question sur la gabegie des véhicules dit de fonction. Prenons un petit grassouillet ou un beau parleur en chemise blanche, col ouvert. Dans la foule, des anonymes, faite votre choix.
Mais en rejoignant leur véhicule, le sont-il encore ? En ouvrant les portières de sa Clio, c’est vous ou moi. Mais en rejoignant la Citroën C6 avec une splendide cocarde bleu-blanc-rouge, le quidam rejoint l’aristocratie des élus.
Pour une majorité de citoyens français, le véhicule est un mal nécessaire pour vivre ou survivre. Hormis les grandes métropoles, les transports en communs, sont impropres pour rejoindre le travail, pour récupérer les enfants à la crèche, pour faire les courses dans un magasin discount….
Un véhicule engendre une mise de fond pour l’achat, pour l entretient, pour le carburant, pour l’assurance et ne parlons pas des PV. Après le loyer, c’est souvent le plus gros effort financier d’une famille modeste.
Pourtant, depuis des années, nous avons toléré une dérive. Le véhicule de fonction ! Non pas celui du plombier ou du commercial, celui de l’Elu. Pour lui, pas de calcul kilométrique, pas de justification. User et abuser de l’avantage est un droit, que dis-je, une norme de la fonction régalienne. Et ne me parlez pas de restriction ou d’économie, ces mots sont à tous jamais, bannis de leurs vocabulaires. En épousant la divine Marianne, on divorce du peuple. Les somptueuses limousines de nos chers élus, disposent de vitres fumées, les isolants des problèmes quotidiens du peuple.
Je vais me faire l’avocat du diable ! Je suis, vous êtes les responsables de cette situation. Nous avons autorisé cette dérive pour leurs donner un relief de pouvoir et nous représenter dignement. Mais on ne lime pas les dents d’un requin.
On nous parle d’économie, alors du courage, s’il vous en reste ! Supprimons le parc des véhicules de fonction, supprimons les chauffeurs de maitres. Ne pas avoir les moyens de vivre à crédit, n’est pas une honte pour un ménage. Un gouvernement devrait s’inspirer de ce bon sens. Mais être et paraître semble l’unique but des candidats au poste suprême.
En Allemagne, par exemple, on ne plaisante pas avec l'argent du contribuable.
Rappel : Le véhicule de fonction peut être défini comme celui qui est mis à la disposition d’un élu ou d’un agent de manière permanente en raison de la fonction qu’il occupe. Il en a l’utilisation exclusive même en dehors des heures et des jours de service et des besoins de son activité.
Souvenons nous : Le véhicule de fonction de : Christian Estrosi. De Rachida Dati. Monsieur Jean-Paul Huchon, socialiste, roulait sur l'A13 lors d'un déplacement privé à 171 km/heure au lieu de 130 km/heure. Il était au volant d'une voiture de fonction, une SAAB, achetée par la région fin 2010 au prix de 44 150 euro….Combien d’autres exemples connus ou pas ?
Individuellement, nous sommes peut-être indignés (terme à la mode), mais au moment de changer de système, nous allons encore plébisciter le Bipartisme. Qu’importe les hommes de valeurs, qu’importe l’honnêteté, le système n’en veux pas. Les médias nous imposent encore et toujours la Droite contre la Gauche, alors préparons nous à faire avec.
Plus que les natifs de l’Ecosse, nous sommes des hommes de clan. Et dans une société segmentaire, les conséquences sont toujours au profit du dominant contre le dominé. Les voitures de fonction ont encore un bel avenir ! Alors, roulez carrosse….
Illustration : pasidupes.blogspot.co
15 réactions à cet article
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En période d’austérité, il ne devrait y avoir de voitures de fonction que des véhicules à basse consommation ou des 2 roues ! Ne parlons pas du super avion présidentiel !!!
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En période de restriction, il ne devrait y avoir que des véhicules de fonction à basse consommation ou des deux roues !!!
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Bonjour Papybom.
Droite contre gauche comme on dit, ou bien le dernier moyen qu’ils ont d’exister grâce à la complicité ( ou le soutien opposé) de l’autre ?
Parce que leurs bêtises et leurs cupidités deviennent nauséabondes. Les latrines débordent.
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« nous allons encore plébisciter le bi partisme »
Non, si vous êtes indignés vous allez réagir et AGIR.
Pour agir, voilà une initiative qui aura lieu partout en France le 20 Novembre 2011.Partagez l’information autour de vous (liens, facebook, twitter, tracts) parce que s’indigner est bien, mais que cela ne suffit pas.
Il y a de plus en plus d’initiatives citoyennes partout autour de vous, renseignez-vous, participez et aidez !
Le moment est crucial : regardez l’exemple islandais, regardez les grecs et leur « referendum confisqué ».Nous voulons aussi en France un referendum et l’abrogation de l’article 49-3 de la constitution qui permet au président de disposer d’un outil liberticide pour contourner la volonté du peuple français.
Rappelez vous le referendum de 2005 pour ou contre l’adoption du traité de Lisbonne.
Les français ont voté NON à 55%.
Sarkozy (mais n’importe lequel aurait fait pareil...) a fait voter le parlement (forcément majoritaire UMP, sinon c’était la dissolution.....) et nos « représentants » ont voté...OUIDonc, si nous voulons changer véritablement les choses en France, c’est à nous le peuple, qu’il appartient de le faire.
Plus de partis, plus de représentant à qui ont délègue notre pouvoir et l’acquisition de notre souveraineté citoyenne, selon la règle un citoyen=une voix.
Pour ceux qui objecteront que le peuple est stupide (tout est fait pour qu’il le soit ou le devienne) il y a l’internet pour s’instruire, échanger, voter et participer.
C’est fait au niveau des élections professionnelles où il est possible de voter par internet et c’est faisable au niveau national aussi.Nous avons des institutions qui fonctionnent et n’avons pas besoin d’élus.
L’exemple de la Belgique est à ce titre révélateur : cela fait depuis plus de 500 jours que les belges n’ont pas de « gouvernement »:cela n’empêche pas le pays de tourner, celui-ci n’est pas à feu et à sang.....et il n’y a pas de chaos.
CQFDQuant aux islandais, le peuple a pris son destin en mains pour résoudre leurs problèmes .
Ils ont organisé un referendum pour refuser de payer les pertes des banques, élaboré une constitution par internet et traduit les responsables devant les banques.
C’est exactement ce que nous avons à faire en France aussi, si nous voulons que NOTRE réalité quotidienne change.-
Pour l’ initiative du 20 novembre 2011 voilà le lien en question :
http://unricpouruneac.unblog.fr/
Informez autour de vous et aidez ceux qui s’engagent déjà ! ils seront heureux de pouvoir compter sur votre soutien !
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« les médias nous imposent...préparons-nous pour faire avec ».
NON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mais où est votre liberté et la nôtre ????
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A mon avis, faut comprendre que les médias nous imposent par le biais d’une majorité passive la ligne obligatoire à suivre.
Et ça, c’est pas gagné d’avance.
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Voilà encore un lien intéressant
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/11/respect/
Les gens bougent, et nous devons tous bouger avec ceux qui veulent que les choses changent REELLEMENT.
On ne peut plus se contenter d’écouter les discours éculés des vieux de la vieille (les politiciens professionnels=rentiers) ) nous dire pour la énième fois ce qu’on a à faire, comme des incapables que nous sommes au sens juridique du terme, parce que nous sommes encore toujours assujettis à leur tutelle.
Or, poour que nous puissions faire évoluer les choses il est VITAL que nous nous émancipions de leur tutelle car ils nous ont prouvé depuis des décennies qu’il ont failli à leur mission et qu’ils ont en fait été des tuteurs qui nous ont spoliés.Que faites-vous si vous êtes la victime d’une arnaque ? Vous portez plainte.
C’est évidemment juste.Et nous serions condamnés ad vitam aeternam à être spoliés et arnaquées par une caste de rentiers (les représentants de cette oligarchie qui met la planète à feu et à sang), sans avoir aucun moyen de nous défendre ????
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Dans les pays nordiques que ces Messieurs citent souvent en exemple quand cela les arrange, des élus se déplacent avec les transports en communs.
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Bonjour Gabriel,
Sans la publicité et son arrestation médiatique, nous avions une change d’avoir un spécialiste des transports en commun. Il ne sera pas Président !
Mais ce rêve de la reconnaissance du pouvoir, ne me tente pas du tout. Un sage a dit un jour« Pour vivre heureux, vivons caché ». J’aime conduire ma voiture, j’aime partir quand je veux, bref j’aime cette liberté qui manque à ces pitres.
Cordialement.
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- Lors des interviews télévisés effectués à l’arrière de voitures de fonction, lors de déplacements ( ministre, candidat, sénateur...) je n’ai jamais vu la moindre ceinture de sécurité. Les lois de la physique ne sont pas les mêmes pour tous semble t-il
- L’utilisaton par les pseudo élites des transports en commun ( un RER bien crasseux) ou l’automobile dans les contingences préméditées actuelles ( stationnement impossible et hors de prix, ralentisseurs fracasse voiture, limitations ubuesques, bouchonnage organisé ...) pourrait enfin amener à des politiques de bon sens visant à faciliter la vie et non à la rendre exaspérante-
Voici la réponse d’Eva Joly aux questions d’ATTAC :
Ce document est très instructif car il nous permet de prendre conscience de la vision qu’elle a de la situation actuelle et les solutions qu’elle propose !
Cela fait du bien de lire une pensée si réfléchie !
Hasta la libertad
Salut et fraternité-
J’ai bénéficié pendant 4 ans d’un véhicule de service (et non de fonction) déclaré comme avantage en nature soumis à l’impôt. J’avais une autorisation pour les déplacements domicile/travail.
Je me suis toujours astreint à ne pas utiliser ce véhicule en dehors des heures et jours de service pour des déplacements privés, ce qui n’était pas le cas d’autres bénéficiaires de la collectivité qui m’employait, en particulier un représentant syndical d’une organisation toujours prompte à fustiger les abus.
La multiplication des véhicules de service dans les collectivités territoriales est loin d’être justifiée par des astreintes particulières mais sert souvent à distinguer des fonctions particulières dans l’organigramme, ce qui veut dire que l’on ne pousse pas les cadres à la mobilité dans la mesure où ils seraient susceptibles de perdre cet avantage. Cela veut dire également que lorsque l’on change un organigramme on tient compte de ce paramètre : on ne peut pas dire que l’on recherche l’efficacité !
Autre problème : certains cadres bénéficiaires ne se déplacent pas ou peu dans le cadre de leurs fonctions, ce qui veut dire que l’on a des véhicules qui ne parcourent que 5 ou 6000 Kms par an. Une véritable aberration économique
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@papybom
pour le président actuel , une FIAT 500 est assez spacieuse , non ?
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Bonsoir LE CHAT.
Naturellement je sourie aux propos d’un chat qui égratigne. Fiat, c’est aussi Italien que Carla. Pour lui, juste un vélo ! Et encore, sans selle…Chacun son tour de se faire…censure.
Cordialement
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