Tant mieux pour vous,Demian. Mais au moins,je prend des risques,je forge des hypothèses,à fortiori en me basant sur l’histoire (« la seule science sérieuse du futur » selon Robert D. Kaplan) et sur mon expérience professionnelle de concepteur multimédia (web,3D,sound designing).
La connaissance,le savoir,la prospective et la perspective ne sont rien sans l’initiative et la prise de risque,Demian.Et puis,j’ai le droit de donner ma vision de l’avenir.Vous le faites bien en écrivant « Vers le droit des netauteurs ». Alors,par pur fair-play,accordez-moi au moins ce que vous vous autorisez sur Agoravox.N’est ce pas,Demian ?Hé Hé !
Hi Philgri !
J’suis tt à fait d’accord avec toi sur le décalage franco-européen en général par rapport à l’opensource. Mê Microsoft,la multinationale numéro 1,et tu le confirmes,intègre et exporte des solutions opensource dans ses technologies.Tu appréhenderais mieux ce décrochage européen en l’analyse sous l’angle du vieillissement démographique,dont l’impact socioéconomique est encore largement sous-estimée en Europe même.
Les corps parlementaires européens sont composées très majoritairement de cinquantenaires et plus âgées.Et avec l’habitude,le clientélisme,les situations établies et le jeu des lobbies,il est quasiment impossible à cette génération de législateurs « de changer de fenêtre »...et encore de revoir fondamentalement leurs conceptions du monde,de l’économie,de l’information,du savoir. Probablement que nous aussi,à 70 ans,nous serons comme eux,dépassés par la révolution technico-sociétale que vivront nos enfants,les voyages spatiaux commerciaux dans le système solaire,« la solarisation de l’économie », l’internet spatial ou je-ne-sais-trop-quoi. Hi Hi !Pensons que nos grand-parents n’ont pas connu l’aviation commerciale à leur adolescence.
Chaque révolution technico-sociétale (l’imprimerie,les Lumières,l’aviation,le web) rehausse un peu plus l’échelle démocratique et les interconnexions interculturelles,y compris dans le tiers-monde,dont la vie est largement différente de ce qu’elle fut il n’y a que 30 ans.La preuve par moi.Ne fut-ce qu’en 85,jamais nous ne nous serions lu quasi-instantanément.
Des modèles comme l’opensource,les Creative Commons,le peer-to-peer l’emporteront nécéssairement,car ils s’inscrivent dans le sens de l’histoire,mais aussi parce que l’info-capitalisme saura en profiter.Tôt ou tard,idéal et intérêt convergeront.Cela choque un peu les européens,mais cette convergence fait avancer les choses plus vite qu’on ne le croit.Il n’y aurait pas eu de Déclaration des Droits de l’Homme si elle n’avait pas été une rampe de lancement de la libre entreprise pour la bourgeoisie.
Dans le cadre musical,les majors sont compressées entre l’enclume des consomm-auteurs et le marteau des infomédiaires.La gratuité et le modèle ouvert de propriété intellectuelle permet aux consomm-auteurs de créer et de consommer de la culture et des artsà très peu de frais ;les seconds sauront en profiter pour augmenter leur trafic,leur visbilité électronique,amoindrir leurs coûts.Ce sont les superstructures industrielles qui seront larguées.Les majors doivent amortir leurs audio-matériel hi-tech,payer leur personnel,rentabiliser leurs charges marketing...et leurs frais de poursuites pénales de millions,bientôt milliard de téléchargeurs,avec le Sud qui s’y met.Donc, où les majors s’adaptent - ET CE SERA TRÈS DOULOUREUX !- où elles meurent,comme les fabricants de diligences face à la ford T.
Une chimère de e-label comme Jamendo,reposant sur le P2P, et tu le vois,n’est pas confrontée à tous ses contraintes. Conclusion :à l’ère industrielle,les gros mangent les petits.À l’ère informationnelle,les rapides mangent les lents.Napster,puis Kazaa-eDonkey-Bittorrent,et aujourd’hui le podcasting. En 8 ans,on est passé de l’économie culturelle à l’e-conomie culturelle, de la musique à l’i-musique si je puis dire.Et sans recourir à une instance supérieure,les cybernautes ont crée leur modèle ouvert et inclusif de propriété intellectuelle:opensource dans la programmation-développement,Creative Commons dans le cinéma ,la littérature et la musique.Dans le domaine des biotechs, face à « la gloutonnerie du brevetage privé » des grandes firmes pharmaco-médicales (cf. Alain Liepitz),il y a une forte demande dans les milieux scientifiques pour des modèles équivalents.
Il y aura des frictions,des heurts,des inerties,mais l’échelle démocratique dans la création-diffusion-consommation d’arts et de culture a fait un bond,et continuera.Et les grandes organisations survivent difficilement à ce genre de sauts conceptuels. L’Église a accusé le coup face à l’imprimerie,les aristocraties face aux Lumières.Il en sera de même pour les oligopoles de la culture marchande face à la gratuité et à l’inclusivité cyberculturelles.
Amicalement. Charles Bwele
Hi Philgri !
J’suis tt à fait d’accord avec toi sur le décalage franco-européen en général par rapport à l’opensource. Mê Microsoft,la multinationale numéro 1,et tu le confirmes,intègre et exporte des solutions opensource dans ses technologies.Tu appréhenderais mieux ce décrochage européen en l’analyse sous l’angle du vieillissement démographique,dont l’impact socioéconomique est encore largement sous-estimée en Europe même.
Les corps parlementaires européens sont composées très majoritairement de cinquantenaires et plus âgées.Et avec l’habitude,le clientélisme,les situations établies et le jeu des lobbies,il est quasiment impossible à cette génération de législateurs « de changer de fenêtre »...et encore de revoir fondamentalement leurs conceptions du monde,de l’économie,de l’information,du savoir. Probablement que nous aussi,à 70 ans,nous serons comme eux,dépassés par la révolution technico-sociétale que vivront nos enfants,les voyages spatiaux commerciaux dans le système solaire,« la solarisation de l’économie », l’internet spatial ou je-ne-sais-trop-quoi. Hi Hi !Pensons que nos grand-parents n’ont pas connu l’aviation commerciale à leur adolescence.
Chaque révolution technico-sociétale (l’imprimerie,les Lumières,l’aviation,le web) rehausse un peu plus l’échelle démocratique et les interconnexions interculturelles,y compris dans le tiers-monde,dont la vie est largement différente de ce qu’elle fut il n’y a que 30 ans.La preuve par moi.Ne fut-ce qu’en 85,jamais nous ne nous serions lu quasi-instantanément.
Des modèles comme l’opensource,les Creative Commons,le peer-to-peer l’emporteront nécéssairement,car ils s’inscrivent dans le sens de l’histoire,mais aussi parce que l’info-capitalisme saura en profiter.Tôt ou tard,idéal et intérêt convergeront.Cela choque un peu les européens,mais cette convergence fait avancer les choses plus vite qu’on ne le croit.Il n’y aurait pas eu de Déclaration des Droits de l’Homme si elle n’avait pas été une rampe de lancement de la libre entreprise pour la bourgeoisie.
Dans le cadre musical,les majors sont compressées entre l’enclume des consomm-auteurs et le marteau des infomédiaires.La gratuité et le modèle ouvert de propriété intellectuelle permet aux consomm-auteurs de créer et de consommer de la culture et des artsà très peu de frais ;les seconds sauront en profiter pour augmenter leur trafic,leur visbilité électronique,amoindrir leurs coûts.Ce sont les superstructures industrielles qui seront larguées.Les majors doivent amortir leurs audio-matériel hi-tech,payer leur personnel,rentabiliser leurs charges marketing...et leurs frais de poursuites pénales de millions,bientôt milliard de téléchargeurs,avec le Sud qui s’y met.Donc, où les majors s’adaptent - ET CE SERA TRÈS DOULOUREUX !- où elles meurent,comme les fabricants de diligences face à la ford T.
Une chimère de e-label comme Jamendo,reposant sur le P2P, et tu le vois,n’est pas confrontée à tous ses contraintes. Conclusion :à l’ère industrielle,les gros mangent les petits.À l’ère informationnelle,les rapides mangent les lents.Napster,puis Kazaa-eDonkey-Bittorrent,et aujourd’hui le podcasting. En 8 ans,on est passé de l’économie culturelle à l’e-conomie culturelle, de la musique à l’i-musique si je puis dire.Et sans recourir à une instance supérieure,les cybernautes ont crée leur modèle ouvert et inclusif de propriété intellectuelle:opensource dans la programmation-développement,Creative Commons dans le cinéma et le musique.
Il y aura des frictions,des heurts,des inerties,mais l’échelle démocratique dans la création-diffusion-consommation d’arts et de culture a fait un bond,et continuera.Et les grandes organisations survivent difficilement à ce genre de sauts conceptuels. L’Église a accusé le coup face à l’imprimerie,les aristocraties face aux Lumières.Il en sera de même pour les oligopoles de la culture marchande face à la gratuité et à l’inclusivité cyberculturelles.
Amicalement, Philgri.
Demian, avez-vous qq indices ou pistes de réflexion pour adapter la propriété intellectuelle musicale à l’ère cyberculturelle ?
Achtung !
Je ne prône pas la destruction du droit d’auteur et encore moins du brevet,car tous deux demeurent encore largement adaptés à de nombreuses sphères de propriété intellectuelle.Toutefois,compte tenu du fait que l’industrie musicale restreint à outrance l’universalité des supports et des fichiers audio commerciaux par les DRM,il est impératif que le milieu musical - et l’i-génération montante de musiciens l’a compris - opte pour des modèles inclusifs et ouverts de propriété intellectuelle (Creative Commons,opencontent, copyleft),qui rétablissent l’universalité auditive de la matière musicale...qui selon moi, passe d’une courte tête avant le droit d’auteur.
Payait-t-on ou étions nous restreint pour écouter nos CD d’une chaîne hifi au baladeur CD ?Non !Pourquoi en serait-il avec le modèle DRMisé des droits d’auteurs que proposent aujourd’hui les majors ? Je ne combat par le droit d’auteur dans sa pureté,et qui aurait remarquablement nagé dans le web si on l’avait associé à la licence globale...Comme le proposaient de nombreuses fédérations d’artistes et de labels,mais ont vu la fin de non-recevoir des majors.
Le droit d’auteur,oui.Le droit d’auteur DRMisé,non.Car,en plus d’une intrusion bigbrothérienne dans les matériels hi-tech des individus - les futurs CD ou MP3 commerciaux ne seront pas lisibles...si votre PC n’est pas connecté ! - il règlemente l’usage d’une oeuvre QUE L’ON A ACHETÉ, dans laquelle on a pris la peine d’investir.
De toute façon,les majors investissent de moins en moins dans les nouveaux talents,et elles le disent ouvertement.L’i-génération fait donc d’autant mieux de se tourner vers Creative Commons et le podcast-P2P.En fait,le droit d’auteur ne mourra pas du fait des internautes,mais parce de solitude et de désaffection dans la forteresse techno-législative des majors...qui sont ses 1ers pourfendeurs. Droit d’auteur + licence globale:labels indés et internautes l’avaient plébisicité,ce sont les majors qui ont refusé, et entraîné le droit d’auteur vers une rapide oboslescence,du moins dans le domaine musical. Ne l’oublions pas.
Enfin,pourquoi conserver sa diligence alors que la Ford T est plus confortable, plus rapide, et plus sure ?
Le musicien veut d’abord être entendu,et ce sans présélection et clauses léonines (des majors) préalables.L’auditeur veut d’abord l’écouter sereinement et librement, comme je l’ai écrit.En outre,le nouveau modèle e-conomique i-musical privilégie d’abord les artistes, fini les marges stratosphériques des majors. Les artistes ont très probablement tout à gagner du suicide programmé (par les majors ! Je le redis.) du droit d’auteur !
Amicalement.
Hello !Je suis Charles Bwele,l’auteur de cet article.
Je pense que si les majors assortissent le droit d’auteur d’autant de contre-mesures excessives,alors il faudra que les artistes apprennent à se passer du dit droit.Les licences Creative Commons sont en place,je propose également la création de licences open content (à l’image de l’open source) et du copyleft.Car, dans une netéconomie de flux,dans une cyberculture de consommauteurs,on est d’autant plus reconnu et plus demandé lorsque les oeuvres sont copiés, réutilisés et retransformés.Linux Torvalds doit son succès au fait qu’il a dit à tout le monde:mon oeuvre initiale(l’OS Linux),déformez-la,étendez-la,améliorez-la à volonté.
L’i-musicien qui dira:copiez-samplez-remixez mes titres à volonté,sera très présent dans les compositions de ses pairs.Ses sonorités se propageront,et certainement que ses concerts feront salle comble.
Le label Ninja Tunes (the Herbalizer,Cinematic ORchestra,Mr Scruff,Bonobo,Amon Tobin, DJ Krush, etc) doit son succès au fait qu’il a diffusé massivement bon nombre de ses créations sur le P2P gratuit (Kazaa,eDonkey).Nous avons tous entendu du Ninja Tunes sans le savoir:dans les bars,à la TV,au ciné.Lorsque l’un de leurs groupes est annoncé dans une ville où que ce soit SUR TERRE,la billeterie est affiche vite « complet ».Ayant accumulé un trésor de guerre grâce à leurs concerts,ils ont pu renforcer leurs autoproduction,presser des CDs,améliorer leur e-marketing.Et souvent leurs artistes n’hésitent pas à dire sur MTV :« no trial if you download or remix us ! » = pas de poursuites judiciaires si vous nous téléchargez ou remixez.
Bien avant tout le monde,ce label de triphop-electrofunk devenu mythique,a damé le pion à bon nombre de ses homologues.
Amicalement à Toutes et à Tous !
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