@Clocel & Zolko
Oui, très bon article et excellente synthèse. Pour ma part j’ai à l’inverse déterminé où les Etats-Unis frapperont (une ville russe pour frapper surtout les esprits, et j’en nomme deux) mais pas quand, car l’événement déclencheur est hautement plus gros pour eux, et à date imprévisible, qu’un scrutin parlementaire. Je ne change pas mon estimation de la cible possible, car les pays qui ne reconnaissent pas la réunification actuelle doivent être marqués par une frappe indubitablement sur la Russie première puissance nucléaire. De même mes considérations sur les questions de dissuasion, ainsi que sur la réaction russe, restent inchangées. Tout est donc dans le Onzième Coup de Minuit de l’Avant-Guerre,de Stratediplo.
@Mozart
Cher lecteur au ton condescendant, si vous vouliez bien daigner vous abaisser à lire Zolko avant de le critiquer, vous noteriez que ce n’est pas de la Russie qu’il attend une frappe nucléaire.
@Mozart
« En démocratie les gouvernants ont des comptes à rendre au peuple » : joli principe, qui n’explique cependant pas par exemple pourquoi en France le peuple a laissé l’exécutif retirer au parlement la prérogative de décider l’entrée en guerre, pour se l’attribuer (modification de l’article 35 de la constitution).
@Zolko
Je salue votre perspicacité logique. Peut-être la guerre mondiale pour forcer l’effacement de leur dette, mais certainement l’assertion nucléaire pour imposer le dollar. J’ai exposé cette déduction par écrit dès avril 2006 (dossier dollar de Evropa Nacija), après la réaffirmation de la nouvelle doctrine nucléaire étatsunienne. Ce sera aussi la fin du parasitisme mondial étatsunien, car dès que la Chine annoncera qu’elle cesse d’accepter le dollar en paiement il s’effondrera à sa valeur arithmétique et économique réelle.
@Zolko
Zolko, vous semblez avoir lu le Onzième Coup de Minuit de l’Avant-Guerre (de l’auteur de cet article). Oui, les Etats-Unis préparent ce que j’appelle l’assertion ultime (frappe nucléaire en Europe) pour l’imposition du dollar, et à un taux de change immuable, au reste du monde. Aux électorats ouest-européens, on dira « les Russes ont tiré les premiers » ou « ils avaient commencé à envahir la Pologne et nous n’avions plus d’armes classiques ». Aux gouvernements du monde, on dira « vous acceptez immédiatement un Bretton Woods 3 [la poursuite du Free Lunch étatsunien] ou on fabrique un prétexte pour vitrifier votre capitale ».
@Lynwec
Vous faites allusion à un pays de ce qu’on appelle en France le Proche-Orient. Ce sont les Etatsuniens qui l’appellent Moyen-Orient, une cosmogonie pour une fois exacte de leur part vu que d’Amérique, l’Orient le plus proche c’est l’Europe et l’Afrique occidentales.
@Massada
Plutôt qu’une opération de propagande, je pense que c’est la prise en compte, finalement, que l’axe atlantico-uniopéen arrivera effectivement à faire durer la guerre plusieurs années, comme il l’annonce inlassablement.
@voxa
Remarquez justement que le président Poutine s’est entêté pendant des années dire avec insistance « nos partenaires », même en parlant des membres de l’UE et de l’OTAN qui avaient déclaré la guerre à la Russie. Il n’a dit pour la première fois « nos adversaires » qu’il y a quelques semaines à peine...
@Clark Kent
Conneries peut-être, mensonges assurément, on attend toujours l’explication ou même simplement l’aveu de ce tout ce qu’on nous a servi depuis trente ans pour justifier des guerres injustes. Mais en démocratie l’électorat ne demande pas de comptes, car il est théoriquement le premier responsable de son gouvernement, et se contente d’en changer à la prochaine opportunité d’alternance (hors démocratie le soulèvement est peut-être plus coûteux mais on n’y voit pas d’alternative quand trop c’est trop).
@sylvain
Accessoirement, on peut remarquer que, respectueuse du droit international, la Russie a reconnu la souveraineté de Donetsk et Lougansk avant de leur apporter son aide militaire, alors que les Etats-Unis envisagent d’apporter leur aide militaire à Taïwan sans reconnaître préalablement son indépendance, c’est-à-dire par une intervention dans un territoire qu’ils considèrent officiellement comme chinois. Ils annoncent donc leur intention d’envahir (une partie de) la Chine.
@sylvain
« Les Taïwanais ne veulent pas devenir Chinois » : vous voulez dire que les citoyens de la république séparatiste chinoise de Taïwan ne veulent pas plus être réintégrés de force à la Chine que les citoyens de la république autoproclamée ukrainienne de Donetsk ne veulent être réintégrés de force à l’Ukraine.
@sylvain
Et où est la différence ? Car en Ukraine aussi, les gouvernements de Donetsk et Lougansk ont non seulement approuvé mais même demandé l’intervention russe.
@Un des P’tite Goutte
Nous sommes d’accord, mais tandis que l’immigration clandestine venant du Surinam est épisodique et surtout côtière, la pénétration clandestine venant du Brésil est permanente et dans la profondeur, et avec des buts de prédation comme l’orpaillage, et parfois des conséquences graves comme le massacre d’indigènes. Aussi il me semble difficile de protéger ce territoire sans la présence permanente d’un dispositif de surveillance et de défense (observation aérienne compte tenu du milieu) le long de l’ensemble de la plus longue frontière terrestre française.
Par ailleurs le terme d’invasion française concernant la France Equinoxiale me paraît inexacte, sauf erreur les premiers comptoirs côtiers ont été installés par des commerçants dans la foulée des explorateurs, au contraire de la France Antarctique où la fondation de Genèvre (nom choisi par les calvinistes en référence à Genève), dans la baie connue aujourd’hui comme Rio de Janeiro, était soutenue par François 1er. Il me semble que la protection (militaire) française n’a été demandée par les tribus Tupis du nord que plus tard, et d’ailleurs pratiquement ignorée car la Nouvelle-France était née entretemps en Amérique du nord. La pénétration progressive de pionniers à partir des comptoirs commerciaux côtiers ne ressemble pas vraiment à une invasion.
Nonobstant, on ne peut comparer une estimation de la population aborigène de la France équinoxiale d’il y a trois ou quatre siècles (où la statistique démographique était inexistante en Amazonie) avec la population actuelle recensée du département de Guyane d’aujourd’hui qui est d’ailleurs cinq fois plus petit, la dernière amputation (contesté de l’Amapa) de 1897 ayant encore divisé par deux le territoire français d’alors. Il est vrai que le président Chirac a commémoré cette amputation (sur laquelle les habitants n’avaient pas été consultés) un siècle plus tard en offrant au Brésil un pont sur l’Oyapock, qui a encore facilité l’orpaillage clandestin étranger déjà grave que la réduction des garnisons françaises laissait libre.
On ne peut qu’encourager votre engagement, comme celui plus au nord du plus vieux prisonnier politique et racial au monde Leonard Peltier (et de bien d’autres). C’est en son honneur, et en celui de tous les peuples indigènes d’Amérique, que j’avais commis le 22 août 2020 une fiction un peu longue mais dont la suggestion politique finale (un peuple = une voix au lieu d’un homme = une voix), serait très historiquement intéressante en Amérique. Pour rappel, tous les événements cités antérieurs au 22 août 2020 sont authentiques, tous ceux postérieurs sont fictifs. Adresse du texte : https://stratediplo.blogspot.com/2020/08/de-pontiac-peltier-fiction-americaine.html
@Mellipheme
Vous pouvez y ajouter Finkielkraut et Kouchner, l’ashkénasie de la rive gauche qui fonda le Comité Sarajevo pour exiger le bombardement de Belgrade et quelques années plus tard le Comité Grozny pour exiger le bombardement de Moscou (déjà).
@Opposition contrôlée
Très juste.
@Kaa
Mon exposé traite de notions relevant du droit public dans les sociétés de droit romain. Al Nosra relève d’un autre cadre, dans une société et une civilisation où il n’y a pas de distinction entre civil et combattant (ce qui n’empêche pas que certains Etats de cette civilisation aient développé des armées régulières) et dont le code juridique (Coran) ordonne le combat à tous les citoyens (« croyants »).
@sylvain
C’est bien pour éviter ce genre de confusion que je me suis fendu d’un article exposant ces termes polémologiques avec l’éclairage historique et le cadre juridique. Sur la Légion, constituée d’étrangers sous contrat militaire, et Blackwater, constituée d’Etatsuniens employés d’une entreprise privée, n’hésitez pas à reprendre la lecture de mon article depuis le début. Le terme corsaire n’est pas « réservé » au milieu naval, il y est né et s’y est cantonné pendant quelques siècles car il n’y avait pas d’équivalent terrestre ou aérien, or il y en a aujourd’hui et la définition juridique de la guerre de course, à savoir le mandat gouvernemental donné à une entreprise privée, semble s’y appliquer. Mais vous pouvez préférer en rester à Wikipepe.
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