À force, ça fait quand même un gros panier... Mais peut-être vaut-il mieux garder les yeux fermés, de peur de s’apercevoir que rien n’avance ? La posture du persiflage cynique est bien plus confortable. Et les mass-media un épouvantail assez usé, mais que l’on peut resservir à toutes les sauces ; c’est là le véritable effet de la lobotomie : on arrête de penser par soi-même. Être systématiquement contre tout (ou pour : à ce niveau-là, comme à tant d’autres, les extrêmes se rejoignent naturellement) et continuer à sonner la charge contre les mêmes vieux moulins ne fera jamais avancer le débat. Peut importent ici les médias et ce qu’ils colportent : le sujet est ailleurs.
Par contre, il paraît évident qu’un langage précis permet de structurer la pensée : on emploiera donc soit « mass media » (sans accent, car c’est de l’anglais), soit « médias de masse » (avec accent, c’est du français). C’est peu de choses, mais quitte à donner des leçons, autant le faire proprement.