Docdory, je tiens à te remercier vivement pour ton message et je l’apprécie tout simplement parce que c’est à mon sens-et de très loin- le plus intelligent et le plus intéressant de toute cette conversation qui a eu lieu sous mon article.
Il s’appuie sur des faits et il analyse contrairement aux autres qui sont (à 90%) soit hors sujet, soit des a-priori sans intérêt sur le film, soit de la morale bien-pensante autour de la polémique d’un vide affligeant, soit des propos stupides et réacs traduisant une absence totale de culture et de réflexion.
Je passe sur le fait que le message le plus plébiscité ici soit celui qui se contente un copié-collé de la polémique autour du film...même si je trouve cela consternant.
Alors oui, je me suis dit plus ou moins la même chose en visionnant cette scène des deux protagonistes discutant autour de l’engagement par la référence à Sartre amenée par la fille aux cheveux bleus, mais bon, c’est peut-être mon côté « fleur bleue » mais j’ai plutôt interprété la moue comme un « c’est drôle et c’est mignon » (pas forcément condescendant) de la part de la fille plus âgée, d’autant plus qu’il me semble que la jeune Adèle devient professeure de lettres à la fin. :)
Après la scène des ados s’engueulant, je me suis dit « Kechiche revient à ses amours, les scènes »populaires d’engueulade" Oui mais voilà...cette violence primaire, qui passe aussi par les langages, une agressivité latente entre les gens...elle est partout !
Tu sors dans la rue, tu te fais agresser pour un oui ou pour un non, les gens sont sur la défensive. Et finalement, j’ai trouvé que cette scène en était une belle illustration.
J’aime le cinéma qui est en rapport avec le monde, en montre les travers, tout simplement parce que le fait que ce soit sur un écran offre un recul à cette violence quotidienne. Une sorte de parenthèse réfléxive sur le monde qui fait du bien en somme.