@ Hirac
démenti ce jour...
PARIS (Reuters) - Les Renseignements généraux (RG) démentent avoir réalisé une enquête confidentielle sur l’état de l’opinion qui annonce l’élimination de la candidate socialiste Ségolène Royal au 1er tour.
De son côté, le Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po qui réalise régulièrement un « baromètre politique français » avec le ministère de l’Intérieur, a également démenti la rumeur selon laquelle il placerait Jean-Marie Le Pen en tête des intentions de vote.
« La rumeur persistante qui prête au Cevipof la réalisation d’une enquête selon laquelle Jean-Marie Le Pen aurait 20% d’intentions de vote, Nicolas Sarkozy 19%, Ségolène Royal 18%, et François Bayrou 11% n’a aucun fondement », écrit-il dans un communiqué.
« La dernière enquête du Cevipof a été réalisée du 5 au 19 février 2007 (4eme vague du baromètre politique français) et les intentions de vote recensées dans la perspective du premier tour de l’élection présidentielle étaient alors les suivantes : 31% pour Nicolas Sarkozy, 25% pour Ségolène Royal, 15% pour François Bayrou, 12% pour Jean-Marie Le Pen », ajoute-t-il.
Les RG avait auparavant réagi à un article publié par le Nouvel Observateur sur son site internet et faisant état d’une enquête « effectuée sur un échantillon de 15.000 personnes sur tout le territoire français. »
« Depuis le 15 juillet 2004, nous n’avons plus le droit de nous livrer à des prévisions électorales », a-t-on déclaré à la Direction des RG. « Cet article n’a aucun fondement de vérité. »
Selon le Nouvel observateur, une enquête a été pourtant effectuée dans le cadre des missions de prise de température de l’opinion sur des thèmes non politiques.
« Officiellement, les Renseignements Généraux ne font plus de sondages électoraux. Mais, ces dernières semaines, les RG régionaux ont eu pour consigne de faire remonter des informations sur le vote du premier tour », précise-t-il.
Il en ressortirait que ce sondage à grande échelle donne « Nicolas Sarkozy en tête, Ségolène Royal éliminée, et François Bayrou et Jean-Marie Le Pen au coude à coude, avec une ’conjoncture positive’ pour ce dernier. »
Pour l’hebdomadaire, une telle information « pourrait annoncer un deuxième tour entre Nicolas Sarkozy et le leader du Front National » et provoquer « une déflagration politique. »
Selon une source proche des RG, en aucun cas ce service ne serait livré à une telle enquête, a fortiori sur 15.000 personnes, ce qui aurait exigé des moyens considérables.
En revanche, on n’exclut pas que le secrétariat général ou un autre service du ministère de l’Intérieur ait commandé une enquête d’opinion à un institut spécialisé, comme cela a été fait il y a quelques mois en liaison avec d’autres organismes.
Milla 