Merci pour votre réponse.
« Lorsque j’évoque la « judaïsation » de Jérusalem, je parle d’une politique tout à fait explicite mise en œuvre par les gouvernements israéliens successifs »
Ne trouvez pas plus objectif de parler plutôt d’islamisation de Jérusalem entre 1948 et 1967 (destruction de synagogues, pierres tombales utilisées pour construire des latrines ... cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9rusalem#Histoire_contemporaine_.281948_.C3.A0_nos_jours.29 ).
Que contrarier cette islamisation chagrine les Palestiniens est probable. Mais parler de « judaïsation » de Jérusalem - laissant entendre qu’il s’agirait d’une politique inique d’Israël et de positions extrémistes - me semble manquer un peu d’objectivité et tomber dans le même type de « piège » politique que celui que vous releviez concernant les travaux de la porte des Maghrébins.
En ce qui concerne le second point, je me doute bien que vous essayez de ne vous placer dans aucun des deux « camps ». Toutefois l’écueil dans ce genre de posture est de ne pas oser dénoncer les actions d’un « camp » sans se sentir obliger d’accuser immédiatement l’autre camp dans les mêmes termes - même si c’est à tort.
Par exemple on ne voit qu’exceptionnellement des critiques de l’extrémisme du Hamas (qui appelle explicitement à tuer tous les Juifs) qui ne seraient pas immédiatement suivies d’un rappel de l’existence d’extrémistes juifs israéliens. Ce faisant, pour essayer de ne pas apparaitre comme soutenant un « camp », on préserve ainsi un faux équilibre : le Hamas représente une majorité des Palestiniens (comme l’ont montré les dernières élections) alors que les extrémistes juifs ne sont que des groupuscules ultra-minoritaires, réprouvés par le gouvernement et la quasi totalité de la population israélienne.
Je ne sais pas si, comme vous le dite, « aucun des deux « camps » ne se comporte comme une douce colombe », mais la neutralité n’est - à mon sens - pas de renvoyer les deux « camps » dos à dos - mais d’évaluer les griefs et les torts de chacun le plus objectivement possible, même si cela implique de condamner l’un plus que l’autre.