Entièrement d’accord avec Rocla.
Pas du tout d’accord avec Archibald en revanche.
Bien sûr que si Le Pen pourrait être élu cette année. Plus exactement sa seule chance serait de se retrouver face à Nicolas Sarkozy. Ce dernier inquiète beaucoup de gens. Nerveusement il semble prêt à craquer (le journal l’Express, en double page intérieure, a titré il n’y a pas longtemps : « Sarkozy : il gardera son calme » - ce que moi j’interprête par : « Sarkozy : il pourrait craquer »). Et si ce que j’ai pu lire est exact (je pense en particulier au journal Marianne paru aujourd’hui, ou aux déclarations d’Azouz Begag, ou encore aux déclarations d’autres personnes), alors je ne serais pas étonné que cet homme craque dans un face-à-face télévisé. Il me semble aujourd’hui à bout de nerfs. Et s’il reproduisait en direct, en public, ce dont il est (disons plutôt serait, pour rester prudent) capable en privé (« espèce de connard »...« je vais te casser la gueule »...), alors il pourrait très bien faire passer Le Pen pour un doux agneau. Qui sait si celui-ci ne deviendrait pas alors le sauveur de la République ?
Je fabule ? Je rêve ? Peut-être. Mais ne négligeons pas cette hypothèse. Un second tour Le Pen - Sarkozy. Dites-vous bien qu’il y aura nécessairement un face-à-face, car Sarkozy est trop sûr de lui et voudrait se payer Le Pen, détruire Le Pen (et en plus il voudrait prendre le contre-pied de Chirac, qui lui ne voulut pas de face-à-face). Ce qui pourrait le perdre, tout simplement. Car Le Pen est un grand filou et un fin psychologue, et tout son jeu serait de faire craquer Sarkozy, en le travaillant au corps, encore et encore. Ce qui ne devrait pas être très difficile si Sarkozy déteste à ce point, comme on peut le lire, la confrontation et la contradiction (cf ses rapports houleux avec les journalistes qui osent le contredire).
La nitro-glycérine, quand on la secoue...elle explose.