La ville Beyrouth, qui pendant très longtemps s’appelait Beryte, ou Beritus, date de la plus haute antiquité. Elle faisait partie de la Phénicie, dont la capitale Tyr et sa grande ville dont sont mentionnées dans la Bible et dans les écrits les plus anciens. Beyrouth était une toute petite bourgade qui se développa durant les multiples invasions ; on compte plus de 19 civilisations qui y implantèrent leurs cultures. Pendant les quelques siècles de l’occupation romaine, Béryte était devenue une ville universitaire, où l’on enseignait surtout la loi romaine, alors que de nombreuses personnalités de l’Empire venaient accomplir leurs études. Lors de la destruction du Second Temple de Jérusalem, Beryte était devenue une ville de transit pour les nombreux captifs juifs ramenés de Judée. À l’emplacement de l’actuel Wadi Abou Jamil (la vallée de Jamil), se trouvait une arène comprenant une grande piscine. Les jours de cirque, on versait de l’huile à la surface de l’eau et, après y avoir mis le feu, on obligeait les captifs juifs à traverser les flammes. Ceux qui avaient la chance de s’en sortir vivants étaient graciés. C’était l’époque de la Grande civilisation romaine. Au temps des phéniciens, Béryte avait compté des habitants juifs. Le roi Salomon, qui entretenait des relations commerciales avec les Phéniciens, y achetait du bois des Cèdres pour la construction de son Temple. On sait aussi que des Juifs accompagnaient les marins phéniciens dans leurs randonnées maritimes et participaient à la fondation de leurs comptoirs et de leurs colonies, à Marseille, à Carthage, en Sicile et à Cartagena en Espagne.by Fred Anzarouth Phéniciens et Hébreux collaboraient au temps de Salomon. Ils semblent avoir été pionniers dans l’emploi monétaire de métaux précieux « au poids » en vrac, morceaux ou lamelles. Ezéchiel, mort vers 570 maudit Tyr (Ez 27) Il décrit ses rapports avec Perse, Libye, Lydie, Tharsis (Tartessos, ancêtre de Cadix) Yavan (Ionie) Thogarma (Arménie) Thubal (Géorgie ?) Edom, Arabie, Eden, Assur, Médie. « Juda et le pays d’Israël trafiquaient avec toi » (Ez 27, 17) Cette liste montre que leurs caravanes d’ânes jouaient un rôle peut-être plus grand que les navires sur lesquels tous focalisent..
Après Alexandre, les Séleucides ( 312 / 147) intensifient ce trafic et l’étendent au monde hellénistique. Les rapports entre Grecs et Juifs vont de l’association (hors de Judée, en Afrique du Nord, Egypte mais surtout Anatolie) à la guerre (Machabées) selon lieux ou époques. Les antiques kehiles (communautés) de Djerba et Mogador suggèrent un partenariat avec Phéniciens puis Carthaginois, ainsi qu’un commerce transsaharien vers l’Afrique noire. En mer Noire, lac grec, les Juifs devaient jouer un rôle : Au musée Pouchkine à Moscou, j’ai vu une tête barbue en verre filé, spécialité carthaginoise, trouvée à Tyras (vers la Crimée). Qui l’y avait portée, si les Grecs, tenant le Bosphore, interdisaient le passage aux concurrents ? Se contentaient-t’ils d’un péage ? En Ionie, les très nombreux Juifs sont si bien intégrés que le Talmud (Sabbat 147b) déplore : « Les bains de Dimsith (Pamukalé ?) et les vins de Perugita (Phrygie) ont séparé les 10 tribus d’Israël » Ptolémée s’étant emparé de Jérusalem envoya (AJ,XII,1) des Juifs en Egypte, soldats, avec un statut identique à celui des Macédoniens. meleze montre des Juifs d’Egypte servant dans l’armée. Antiochus ayant repris la Judée envoya (AJ,XII,3,456) des paysans-soldats juifs en Lydie et Phrygie barrer la route aux Galates récemment installés. Les Galates, dont l’activité commerciale est avérée (rastofstief, passim) dans le monde hellénistique puis l’empire romain, très probable dans l’Europe celte, y compris comme marchands de tapis et d’esclaves, ont-ils collaboré ou non avec des Juifs ? Que certains aient délaissé le culte de Cybèle[1] pour le judaïsme, c’est possible : les commerçants juifs avaient besoin de partenaires, qui purent se convertir à leur fréquentation. Il suffit de regarder Ankara/Ancyre sur la carte : les caravanes arrivant d’Arménie pouvaient descendre le Halys (Kizil-Irmak) aboutissant non loin de Samsoun, sur la mer Noire. Mais il valait mieux descendre la rivière Ancyre vers le Sangarios (Sakarya), qui coule vers Nicée, à deux pas de la mer de Marmara et de Byzance. Ancyre était une étape obligée de cette route de la soie hellénistique.
Je ne mentionne pas la langue qui est de même origine, le grecque , l’étrusque, et le romain descendent directement du phénicien frère de l’hébreu.
Les traditions des juifs tunisiens sont fières de rapporter qu’ils descendent de la tribu de zebulon, zevulon en hébreu, peuple de de mer connu du monde antique.
Le sujet est vaste et reste a explorer, cette filiation entre hébreu et phénicien est un vaste sujet encore vierge.
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