Raymond Aron était de la même ligné idéologique que Leo Strauss (un penseur du néo-conservatisme US), et en tant que tel, il était aussi un penseur atlantiste...
Raymond Aron, avocat de l’atlantisme
Durant la Guerre froide, Raymond Aron fut l’un des principaux relais intellectuels de la diplomatie culturelle des États-Unis en France. Pendant plus de trente ans, il a participé activement à plusieurs opérations d’ingérence pilotées par les services secrets états-uniens. Il a ainsi contribué au succès idéologique du Congrès pour la liberté de la culture. Ami de Friedrich von Hayek, conseiller de Kissinger, il a su créer, dans le sillage de son action intellectuelle, une véritable école de pensée, libérale, anticommuniste et atlantiste dont la Fondation Saint-Simon constitue l’un des avatars.
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Quand la CIA finançait les intellectuels européens
Pour contrer l’influence soviétique en Europe, les États-Unis ont constitué, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, un réseau d’élites proaméricaines. La CIA a ainsi financé le Congrès pour la liberté de la culture, par lequel sont passés de nombreux intellectuels européens, au premier rang desquels Raymond Aron et Michel Crozier. Chargés, pendant la Guerre froide, d’élaborer une idéologie anticommuniste acceptable en Europe à la fois par la droite conservatrice et par la gauche socialiste et réformiste, ces réseaux ont été réactivés par l’administration Bush. Ils constituent aujourd’hui les relais européens des néo-conservateurs états-uniens.
En 1945, l’Europe, ruinée par la guerre, devient l’enjeu de luttes d’influence entre les États-Unis et l’Union soviétique qui désirent dominer le continent. Afin de contenir la progression des partis communistes en Europe, les gouvernements états-uniens à partir de 1947 mènent une politique interventionniste en prenant appui sur les services secrets, principalement la CIA. Il s’agit d’une part de développer un groupe d’élites pro-états-uniennes par l’intermédiaire du Plan Marshall, relayé en France par le Commissariat au Plan, et d’autre part de financer les intellectuels anticommunistes. Ce projet de diplomatie culturelle prend forme à travers la fondation du Kongress für Kulturelle Freiheit (Congrès pour la liberté de la culture) qui rassemble des personnalités généralement impliquées dans plusieurs opérations d’ingérence états-unienne en Europe (commissions de modernisation, projet de l’Europe fédérale...).
Financé secrètement pendant dix-sept ans par la CIA jusqu’au scandale de 1967, le Congrès pour la liberté de la culture constitue le fer de lance de la diplomatie culturelle états-unienne d’après-guerre. Des intellectuels, écrivains, journalistes, artistes se réunissent afin de réaliser un programme diplomatique dont l’objectif est la défaite idéologique du marxisme. Des revues, des séminaires médiatisés, des programmes de recherche, la création de bourses universitaires, le développement de réseaux de relations informels permettent à l’organisation d’avoir un impact réel dans les milieux universitaires, politiques, artistiques...
09/08 12:04 - brainwave
A claude. Vous avez raison, néanmoins en ce qui concerne le niveau de vie des americains, je (...)
07/08 06:01 - Claude B.
1- C’est bien gentil de vouloir donner des leçons de morale aux USA. Je suis (...)
27/07 23:32 - Serpico
Encore plus con : pourquoi comparer systématiquement alors que la question n’est pas là ? (...)
27/07 22:50 -
100 fois j’aurais préféré être MacCarthyste que Staliniste ! Ca c’est clair (...)
27/07 22:45 - Serpico
Dans ce bilan « magnifique », vous avez oublié Hiroshima, Nagasaki, le Vietnam et tous les (...)
27/07 20:15 - toto
Si vous avez qq connaissance en économie (a science po, ça doit être le cas), regardez le (...)
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