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Commentaire de Dominique Larchey-Wendling

sur Le syndrome Tchernobyl à l'épreuve de l'enjeu énergétique et climatique


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Dominique Larchey-Wendling 16 avril 2007 11:28

@ karva,

« IL n’y a rien qui infirme cela : le developpement de la production electrique ne se fait qu’avec de grosses centrales, en particulier au charbon, en Chine, aux US et en Inde p.ex. La seule solution au probleme du CO2 qu’elle emettent a laquelle pensent certains specialistes, hors le nucleaire, c’est la sequestration du CO2 emis, et je ne vois pas que cela puisse se faire en dehors de tres grosses unites. »

Vous avez raison, les énergies renouvelables (éventuellement délocalisées) ne sont pas prêtes de se substituer aux grosses unité de production : elles n’en ont pas la capacité. Ceci ne veut pas dire qu’elles ne doivent pas exister en appoint ou en substitut dans certains cas particulier. Ceci dit, même en France où le nucléaire est majoritaire dans la production d’électricité, il ne pourra pas se substituer aux énergies fossiles : pétrole, gaz, charbon qui servent à faire rouler les voitures, chauffer les maisons, tourner les usines ... il n’est pas majoritaire dans le bilan énergétique français et on ne multiplie pas les centrales nucléaires comme des petits pains.

La crise énergétique et climatique n’est pas un problème technique. Grosses unités ou pas, le nucléaire n’a qu’une contribution marginale dans le bilan énergétique mondial, et ça non plus ça ne risque pas de changer.

Vu les financements ridicules accordés à la filière de fusion nucléaire qui est quand même présentée comme le seul espoir énergétique à moyen terme (dans 50 ans, il n’y aura plus qu’une production marginale de pétrole, même pour les prévisions les plus optimistes), j’ai quelques doutes à imaginer que ce projet aboutisse un jour à la production d’énergie, même si c’est peut-être un beau projet scientifique.

La crise énergétique et climatique est facile à comprendre : nous consommons beaucoup trop d’énergie. Je vous invite à lire les réflexions de William Clark sur le problème énergétique et climatique, vu du point de vue américain. Je voudrais finir par cette réflexion de Matthew Simmons : « The best new oilfield we will ever find is conservation. »

Il ne faudrait pas que la France s’imagine que son industrie nucléaire la protège et la dispense de faire de économies drastiques dans sa consommation énergétique. Ceux qui pensent que l’on ne peut que maintenir la fuite en avant actuelle nous conduisent tout droit aux guerres pour les ressources énergétiques, Uranium y compris.


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