Bill,
Tu me narguais en disant : « c’est très bien d’étudier comme tu le fais, mais pour comprendre il te manque finalement l’essentiel ».
Réponse : de nous deux je ne sais pas qui serait le plus littéraliste !
Personnellement, je ne le suis pas : mon approche académique du texte (approche linguistique, historique et circonstanciée, ajoutées à l’exploration et à l’analyse critique des avis des exégètes, toutes religions confondues) n’est qu’une étape vers la compréhension, et non pas le but ultime ; la technicité à elle seule ne peut servir de tremplin vers le discernement.
Après l’esprit de discernement, ce qu’il y a au monde de plus rare, ce sont les diamants et les perles [Jean de La Bruyère].
La maîtrise du Coran me permet vraiment de relire le Nouveau Testament (les Evangiles surtout) avec un tout autre oeil, plus pragmatique par rapport à celui d’un autre lecteur qui pourrait trouver la confirmation des dogmes de l’Eglise dans les Evangiles (alors qu’elle n’y est nullement présente).
En parlant de lecture, je voudrais te rappeller Bill, que la « Masse Occidentale » n’a migré vers l’athéïsme que lorsque la Bible lui devint accessible, grâce à l’imprimerie et à la baisse des coûts de l’impression (au 20ième siècle) : les enfants (d’autrefois) éduqués dans le Christianisme pouvaient (devenus grands) lire de façon critique la Bible, et comparer leur conclusions avec les dogmes de l’Eglise ; la plus part déchantèrent (l’Eglise véhicule une mythologie grecque - voire païenne - que l’on ne retrouve point dans les Evangiles).