@ Rocou & Le Libéral
Rocou présente la voie anarcho-capitaliste, qui est effectivement celle des jusqu’au boutistes du libéralisme. Il affirme la nuisance essentielle qu’est l’Etat. Ce à quoi « Le Libéral » auteur de l’article répond que les anarcho-capitalistes constituent un cas extrême qui nie la nécessité du « mal » étatique qui doit être réduit autant que possible. L’Etat se retrouve donc limité à ces fonctions régaliennes : police, justice, diplomatie, armée.
Autrement dit l’anarcho-capitaliste est un utopiste, alors que le libéral est pragmatique, et est conscient que sans la police, la justice, et éventuellement l’armée, institutions conservatrices de l’ordre établi s’il en est, il ne peut maintenir ou garantir le maintient de sa position dominante d’homme plus libre que d’autres.
Il n’empêche qu’un Etat, même réduit au fonction régalienne les plus primaires, doit être financé. Et pour le moment on ne connaît que l’impôt. Reste à savoir si on fait payer au pauvre le coût du maintient de l’ordre établi au bénéfice des riches, ou si les riches financent eux-même l’ordre qui leur profite.
Et comme sans doute les libéraux rechigneront à mettre de l’argent pour garantir la sécurité et l’égalité de traitement face à la justice des plus démunis, on ne peut qu’aboutir effectivement à la constitution de milices financées par ceux qui ont les moyens de les financer et qui oeuvreront dans l’intérêt de ceux-ci, comme le relève Gabriel Bendayan.
Bref, le libéralisme n’enchente que ceux qui ont intérêt à ce que la liberté individuelle prime en toute circonstance le bien-être collectif, c’est-à-dire la liberté la plus grande pour le plus grand nombre.