Relevé ce matin sur la revue de presse de sante.net, pour faire suite à cet article :
Courrier International publie un long texte du psychiatre David Healy, publié dans New Scientist, sur « le marketing de la santé mentale ».
L’hebdomadaire indique que le psychiatre, « comme de plus en plus de ses collègues médecins et chercheurs », est « convaincu » que « l’industrie pharmaceutique invente ou redéfinit des maladies dans le but de vendre toujours plus de médicaments ».
Le psychiatre irlandais écrit notamment que « si on peut accepter le recours aux antipsychotiques pour traiter les épisodes maniaques, il n’existe pas le moindre consensus sur le bien-fondé de leur utilisation comme traitement de longue durée des troubles bipolaires ».
David Healy remarque cependant que « les personnes souffrant de troubles bipolaires se voient aujourd’hui systématiquement prescrire un cocktail de médicaments qui coûtent très cher et qu’elles doivent prendre de façon permanente ».
Le psychiatre aborde en outre « le débat sur le rôle des antidépresseurs dans le suicide », ou encore indique qu’« on assiste actuellement aux Etats-Unis à une forte hausse des diagnostics de troubles bipolaires chez les enfants ».
« A une époque où les deux parents ont souvent de longues journées de travail et où les services de garde d’enfants rejettent les enfants « difficiles », les médicaments peuvent être le moyen le plus simple de faire face à un problème de comportement », constate David Healy.
Courrier International publie par ailleurs un article du Washington Post, selon lequel « plus de la moitié des médecins américains qui rédigent le célèbre Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, sont rémunérés par les labos ».