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Commentaire de Voltaire

sur Un choix en Vert et contre tous...


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Voltaire (---.---.192.14) 21 juillet 2006 13:44

Contrairement à l’UDF, les Verts n’ont toujours pas réussi à franchir le cap de l’autonomie politique. Tiraillés entre écologistes apolitiques, tenant de l’alliance avec le PS et extrémistes de gauche, cette absence de positionnement clair est de plus aggravé par l’absence de leader volontaire.

Daniel Cohn Bendit était le seul à avoir une aura suffisante pour chercher des électeurs au delà d’un petit cercle d’écologistes convaincus, mais son positionnement social démocrate a rallié contre lui une majorité de militants très à gauche.

Dans ce cadre, le retour de Dominique Voynet va se traduire par un score inférieur à 5% aux prochaines présidentielles, qui amoindrira l’influence de ce parti, au moment même où les français sont de plus en plus sensibles aux arguments de défense de l’environnement.

L’erreur majeure de ce parti est, au delà d’un fonctionnement complexe, de ne pas avoir compris que l’essentiel de son électorat potentiel ne se trouve pas à gauche du PS mais au centre-gauche... En conséquence, biens des électeurs se tourneront vers le PS ou l’UDF aux prochaines élections, surtout si ces deux partis présentent des projets de défense de l’environnement (c’est déjà le cas pour F. Bayrou à propos de l’énergie, et S. Royal tient aussi des propos « verts » sur des sujets comme les OGM, bien que de façon très démagogique).

Nul doute que le PS sera soulagé par cette nomination, qui assure un bon transfert de voix vers son parti. C’est en revanche plus domage pour l’environnement lui-même : si les Verts tiennent souvent des discours déraisonables au niveau national, ils servent d’aiguillon utile au niveau local sur les politiques d’urbanisme etc...

Ce n’est qu’en se recentrant qu’ils ont une chance de peser dans une coalition qui devrait les voir s’associer avec l’UDF et un autre grand parti afin de défendre une politique favorable à l’environnement. En s’exilant à gauche et en choisissant un leader dépassé (tout comme le ferait le PS si Jospin revenait), ils se condamnent à une absence totale d’influence.


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