"L’avenir de la gestion des ressources humaines de l’Etat, ce n’est pas l’évolution du point d’indice, mais un double objectif :
- mieux prendre en compte les conditions de travail et la performance des agents publics
- favoriser une plus grande mobilité fonctionnelle des agents, pour ouvrir davantage leurs perspectives de carrière, et mieux répondre à l’évolution des besoins du service aux Français."
Curieux raisonnement :
1) vous exigez avec raison que les fonctionnaires changent le sens général de leurs revendications et acceptent une évolution de leur activité dans le sens d’une plus grande prise de responsabilité, voire une plus grande mobilité personnelle et professionnelle, sans toucher au carcan hiérarchique qui fait que, à chaque niveau de responsabilité, chacun a intérêt à appliquer aveuglément les règlements, à obeïr à son supérieur en ayant le moins d’initiative personnelle possible pour répondre aux demandes justifiées des usagers et à ouvrir le parapluie en cas de problème non prévu par les textes.
C’est cela la fonction publique et si cela marche malgrè tout cela tient à l’engagement personnel de chacun contre la machine ou en marge de son fonctionnement normal, et il est souvent très important.
2) De plus et cela est pour moi imcompréhensible, au lieu de reconnaître ce fait et encourager les fonctionnaires à perdurer dans cet engagement vous voulez les décourager en mégotant sur leur niveau de vie ; ce qui ne peut être ressenti par eux que comme un insupportable mépris.
Bref votre propos tout à la fois se mord la queue et confond les causes et les effets.
On ne peut négocier efficacement un changement avec qui on semble s’ingénier à mépriser. Le management centralisé et caporalisé de la fonction publique , protecteur de la routine bureaucratique, est la cause structurelle de la plupart des disfonctionnements de la fonction publique et des rancoeurs de son personnel. L’attitude des fonctionnaires n’est que la réponse que le sytème mérite.
Vous avez dit modernisation du « management » ? Chiche !